L’emploi est l’un des meilleurs moyens d’aider les personnes déplacées à retourner à la vie normale

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Kiev, le 3 novembre 2015 – «Aujourd’hui, 232 500 personnes déplacées sont enregistrées dans la région de Lougansk et 595 000 dans la région de Donetsk. Toutes ces personnes ne sont pas sans-emplois, car beaucoup d’organisations ont également déménagé des territoires occupés. Il y a des programmes de soutien pour les petites entreprises : l’élevage, l’agriculture, les ruches, les orangeries », ont déclaré Olga Lychyk, chef adjoint de l’administration civico-militaire de la région de Lougansk et Valentina Rybalko, directrice du Pôle d’emploi de la région de Donetsk lors d’une conférence online «Porte-parole de la vie paisible» à l’Ukraine Crisis Média Center.

Selon Olga Lychyk, les anciens combattants, originaires des territoires occupés, ont beaucoup de mal à trouver du travail et ceci est un problème très important. «Ils défendaient notre État et pourtant, une fois démobilisés, ils n’ont nulle part où aller et ils n’arrivent pas à trouver un emploi». Un programme de réintégration, d’adaptation sociale et de protection des personnes déplacées a été approuvé pour 2015-2016.

Madame Rybalko a souligné que l’assurance d’avoir le droit à un travail était un élément très important pour l’adaptation sociale des déplacés. Dans cet objectif, une campagne d’information a été lancée dans la région. «Une enquête pour déterminer les besoins d’emploi et informer les gens sur l’aide possible de la part du Pôle d’emploi a été lancée. Suite à notre campagne d’information, 12 000 déplacés ont déjà exprimé leur volonté de trouver du travail. Des activités consultatives régionales mensuelles comme la Journée du Pôle d’emplois, la Journée de la carrière, etc sont aussi organisées. Plus de 50 000 personnes ont été concernées par ces événements, plus de 7 500 personnes ont fait appel à eux, dont 1 200 ont déjà trouvé du travail».

Valentina Rybalko a aussi noté l’importance des formations à la création d’entreprises, ainsi que celle des réunions permettant aux organismes d’État, aux bénévoles et aux ONG internationales de se rencontrer pour fournir une assistance complète aux personnes déplacées.

Malheureusement, beaucoup d’employeurs sont réticents à l’idée d’embaucher des personnes déplacées, car ces dernières prévoient de revenir dans leurs villes natales le plus vite possible. Beaucoup de déplacés refusent de changer de métier ou de refaire une formation.