Selon une ONG «Europe sans frontières», la Slovaquie, la Lituanie, la Hongrie et la Pologne sont les pays de l’Union Européenne qui soutiennent le plus la libéralisation du régime des visas avec l’Ukraine

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Kiev, le 13 novembre 2015 – les pays de l’Union Européenne les plus favorables à la libéralisation du régime des visas avec l’Ukraine sont la Slovaquie, la Lituanie, la Hongrie et la Pologne. L’Italie, l’Allemagne, la Tchéquie, la Suède et les Pays-Bas sont plutôt neutres. Tandis que la France refuse de coopérer avec des experts ukrainiens sur cette question.  Cette information a été présentée par Iryna Souchko, chef de l’ONG «Europe sans frontières» et Iryna Savtchenko, directrice des projets dans cette organisation lors d’une conférence de presse à l’Ukraine Crisis Média Center.

Cette division des pays de l’Union Européenne entre ceux qui sont pour et ceux qui sont contre la libéralisation du régime sans visas avec l’Ukraine est basé sur les interviews approfondies réalisées par les experts de l’ONG «Europe sans frontières» avec des experts indépendants et des hauts fonctionnaires de Suède, d’Allemagne, de Hongrie, d’Italie, de Pologne, de Slovaquie, de Lituanie, de Tchéquie, des Pays-Bas et de France durant juin-septembre 2015.

La croissance du nombre des déplacés, le conflit à l’est de l’Ukraine, l’augmentation insignifiante des demandeurs d’asile en Europe en provenance d’Ukraine, telle est la liste des problèmes qui peuvent influencer de manière négative la décision d’un certain nombre de pays sur la libéralisation du régime sans visas avec l’Ukraine. «Cependant, les risques d’une immigration illégale venue d’Ukraine sont bien inférieurs à ceux des pays du Proche Orient. Tous les pays insistent sur le fait que les problèmes importants restent la corruption et le blanchiment d’argent», a souligné Iryna Souchko.

L’impact du conflit militaire à l’est de l’Ukraine sur le processus de la libéralisation est aussi très important. Les experts estiment que l’absence de contrôle de l’Ukraine sur la frontière russo-ukrainienne et le contrôle insuffisant de la ligne de démarcation  risquent de poser des problèmes. « Les pays voisins de l’Ukraine, ainsi que les Pays-Bas et la Suède, estiment que la contrebande des armes et les déplacements des séparatistes ayant des passeports ukrainiens représentent aussi une menace importante », déclare Iryna Savtchenko.

Selon Iryna Souchko, il est très important que le Parlement adopte le paquet  des lois nécessaires à la libéralisation, mais la volonté politique des pays de l’Union Européenne est indispensable. En fait, c’est la Commission Européenne qui évalue d’abord les efforts faits par l’Ukraine, mais ensuite, ce sont le Conseil Européen et le Parlement Européen qui donnent leur accord. L’Ukraine doit donc fournir toute l’information nécessaire à ces deux instances qui prennent la décision définitive. «Aujourd’hui, il faut que l’Ukraine se concentre sur le travail diplomatique avec chaque pays de l’Union Européenne. Il faut savoir exactement quelle information et quels arguments il faut donner à chacun de ces  pays pour qu’il soutienne l’Ukraine dans la libéralisation du régime sans visas».