Politique énergétique en France: l’électricité

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Pour ce second numéro, nous nous intéresserons à la politique énergétique en France et nous comparerons l’impact  CO2 de différents modes de transport en  France.

Le cadre global

Au niveau mondial, l’énergie fossile est encore majoritairement utilisée que ce soit pour les activités de transport, de chauffage ou encore de production d’électricité. Environ 68 % de l’électricité générée dans le monde provient des hydrocarbures (charbons, pétrole et gaz). La combustion de ces substances relâche dans l’atmosphère des gaz à effet de serre (GES) responsables du réchauffement climatique et impactent également la santé des populations en émettant des composés toxiques à notre santé (SO2, NOx, particules…). Ces populations sont alors davantage exposées aux maladies respiratoires telles que les allergies, les bronchites voire pneumonies à répétition et même cancer des poumons.

Le choix français…

La France a choisi l’énergie nucléaire depuis les années 1970 comme principale source d’électricité. Ce choix a, jusqu’à présent protégé notre population et notre environnement car sans le nucléaire, nous aurions utilisé des hydrocarbures qui eux, ont un impact immédiat. Nous aurions nous aussi connu des épisodes réguliers de pluies acides détruisant des forêts entières et l’espérance de vie dans le pays aurait été diminuée. Le choix du nucléaire a également eu un impact sur le transport ferroviaire. Le TGV a pu se développer en France entre autres grâce à une électricité bon marché provenant des centrales nucléaires. En effet, 1 seul gramme d’Uranium enrichi fournit autant d’électricité que 2 tonnes de pétrole. Dans des pays où l’électricité provient majoritairement d’hydrocarbures, le transport ferroviaire à haute vitesse n’est cohérent ni économiquement ni environnementalement. On comprend ainsi mieux pourquoi les réseaux à grande vitesse sont quasiment absents en Russie et aux États-Unis où l’électricité provient majoritairement des hydrocarbures.

…malgré les risque

Malheureusement, l’énergie nucléaire utilise un combustible qui n’est pas renouvelable et qui, une fois utilisé, reste radioactif durant une période très longue. De plus, les accidents de Tchornobuil’ et de Fukushima nous ont montré que le monde du nucléaire n’est pas à l’abri de catastrophes dévastatrices.

De nouvelles énergies

Depuis les années 2000, de nouvelles énergies propres et renouvelables en complément de l’hydroélectricité se développent sur notre territoire. Les principales sont actuellement l’énergie éolienne et l’énergie solaire (panneaux photovoltaïques pour la production électrique et panneaux thermiques pour la production d’eau chaude).

Le vent comment à tourner pour les éoliennes

Malgré le nombre important d’éoliennes que l’on voit parfois s’implanter de manière anarchique, leur production ne représente en 2014 que le quart de la production hydraulique qui elle, ne modifie pas la structure de nos paysages. Plus grave encore, en finançant des opérateurs privés à installer et en obligeant EDF à racheter l’électricité créer, l’État a fabriqué une bulle spéculative et favorise ainsi cette énergie qui n’est que peu économiquement rentable dans le mix économique actuel. Le rachat de cette électricité est en partie responsable de l’inflation de la facture électrique des ménages (0,08 € le kWh en 2007 contre presque 0,15 € en 2015). Cette augmentation est d’autant plus inquiétante que le prix des matières premières conventionnelles n’a que peu augmenté durant cette période. Nous notons en même temps que avant 2007, l’éolienne était un objet très rare. Comment donc ne pas faire de lien ? Subventionner une énergie renouvelable a un coût qui est doublement payé par le contribuable : au moment où l’opérateur privé reçoit une subvention (argent lui permettant d’accroître ses bénéfices) et au moment de payer la facture. L’autre effet négatif de cette bulle spéculative est qu’en faisant artificiellement augmenter les tarifs d’achats, des énergies non-renouvelables comme le gaz redeviennent économiquement rentables (quelques centrales à gaz ont été construites par des fournisseurs d’électricité privés depuis une dizaine d’années).

Produire une énergie propre est important mais le consommateur se retrouve particulièrement lésé. Faire du développement durable ne s’invente pas et il est essentiel de respecter les intérêts du citoyen. Le modèle visant à favoriser l’énergie éolienne doit être dénoncé par les pouvoirs publics. Heureusement, de plus en plus de collectivités ont compris les risques entraînés par les installations éoliennes et essayent de développer un autre modèle.

L’énergie de notre étoile a un futur lumineux

L’autre énergie renouvelable nouvelle est le photovoltaïque qui lui aussi est subventionné mais pas pour tous. Par exemple, certaines colectivités ont décidé de ne financer uniquement les entreprises à s’équiper de panneaux photovoltaïques. Cette discrimination énergétique n’est pas expliquée pas des fondements scientifiques mais simplement par une mauvaise approche de la réalité énergétique (en 2015, certaines voix représentant les régions continuent de déconseiller la pratique de l’autoconsommation/autoproduction est pourtant approuvée par le Ministère de l’Environnement et du Développement Durable). En revanche, l’obligation de rachat par EDF concerne tous les acteurs de la société. Avant de chercher en priorité le retour sur investissement le plus rapide possible, l’installation de panneaux photovoltaïques est une action éco-citoyenne permettant de réduire son impact environnemental.

Le photovoltaïque jouit parfois d’une mauvaise réputation car les retours sur investissements ne correspondent pas toujours avec les données indiquées par les installateurs. Peut-être que les prix pratiqués par certaines sociétés ne permettent pas un retour sur investissement rapide et ce, même si l’État accorde un tarif de rachat avantageux (encore une bulle spéculative). La réalité est pourtant tout autre, les équipements photovoltaïques s’amortissent de plus en plus rapidement (moins de 5 ans dans le Sud pour une pose non-intégrée au bâti) grâce à la technologie de plus en plus performante et à la facture d’électricité qui augmente elle aussi régulièrement. Par exemple, un panneau photovoltaïque d’une puissance de 260W fabriqué en UE coûte moins de 200 € TTC,  le montage soi-même est tout à fait possible et légal et n’est pas plus difficile que de construire une maquette de train électrique dans son garage.

Un bilan en demi-teinte

La politique énergétique française est donc d’augmenter les sources renouvelables même si cela passe par de fortes subventions (État pourtant déjà très endetté) ainsi que par une hausse de la facture finale pour le consommateur. Il est par ailleurs positif de noter que même si l’État continue à soutenir la croissance démographique (alors même que le chômage chez les jeunes est un problème structurel depuis plus de deux décennies), la production totale d’énergie est en légère baisse.

Bilan affiné de L’Émission de CO2 issu du transport de passagers

Le dioxyde de carbone est certainement la molécule la plus médiatique de cette décennie, on la voit écrite partout et on en entend également parler partout, elle semble être responsable de tous les problèmes environnementaux que connaît notre civilisation. Le CO2 détrône même l’H20 qui par son manque provoque régulièrement des sécheresses. Le CO2 est l’un des gaz à effet de serre mais heureusement il n’est pas nocif directement à notre organisme. Le problème est qu’il est issu de sources non-renouvelables qui en brûlant (combustion) émettent d’autres molécules qui elles, sont toxiques. Le CO2 est ainsi la sorte  d’indicateur de l’état de la qualité de l’air sur Terre. Tout comme l’adage ”il n’y a pas de fumée sans feu”, il en va de même pour le CO2 qui lui indique souvent la présence de pollution.

Pour le transport, il est important de distinguer les émissions directes de ce gaz (moteurs et réacteur thermiques) et les émissions  indirectes (moteurs électriques des trains et des voitures). Le transport routier est le mode de transport où la diminution de consommation et donc de substances polluantes et de CO2) a été la plus marquée durant les dernières années. Entre 2007 et 2014, l’émission moyenne du parc automobile neuf est passé de 149 g/km à 114 g/km (soit environ de 6,20 l/100 km à 4,75 l/100 km). Cette baisse régulière et conséquente explique la nécessité de mettre à jour les outils de calculs concernant l’émission du transport routier. Pour le transport aérien, l’aspect le plus important est le taux moyen d’occupation dans un avion (qui est d’environ 74 % pour les vols nationaux). Plus un avion est rempli, plus l’émission par passager est faible. De plus, sur le court-courrier un passager de première place occupe une place et demie, son impact CO2 sera donc augmenté de 50 %. Concernant le transport ferroviaire, l’émission par passager elle aussi est en diminution. La raison n’est pas réellement dans la légère hausse des énergies renouvelables mais davantage dans les progrès technologiques. Depuis plus de vingt ans, toutes les nouvelles rames sont équipées d’un système de récupération d’énergie au freinage qui redonne de l’électricité au réseau. Cette technique réduit significativement la consommation électrique et par conséquent l’émission de CO2 nécessaire pour générer l’électricité (1 kWh émet en France sur une moyenne annuelle environ 80g CO2). La SNCF annonce qu’en moyenne l’émission de CO2 par voyageur est de 25,25 g/km (que la ligne soit électrifiée ou non ainsi que pour l’ensemble des trains : récents ou anciens).

Comparaison multi-modale

Choisissons un trajet entre deux villes importantes où les principaux modes de transport sont en compétition comme par exemple le trajet Paris-Toulouse.

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Nous voyons ainsi que le train reste le moyen de transport collectif le plus respectueux de l’environnement mais nous pouvons déjà imaginer un futur avec des autocars électriques alimentés par des énergies propores et renouvelables.

F.Eyraud