Les activités de Serhyї Gorbatuk et sa gestion du Département des enquêtes spéciales sont «comme un os dans la gorge» du gouvernement ukrainien

Kiev, le 24 mars 2016 – Hier, Serhyї Gorbatuk, dirigeant du Département des enquêtes spéciales auprès du Bureau du Procureur général a reçu une proposition pour devenir Procureur de la région de Lviv. Mais il a été mis devant le fait accompli : soit accepter ce nouveau poste, soit démissionner du Bureau du Procureur. «Un nombre de dossiers concernant les crimes du Maїdan a déjà été transféré au tribunal, donc désormais les enquêteurs de ce Département pourraient procéder aux investigations des  crimes financiers commis par Yanoukovitch et ses fonctionnaires. Beaucoup de ces personnes sont restées au pouvoir et le Bureau du Procureur empêche leur poursuite en justice, alors que le Département des enquêtes spéciales est indépendant du gouvernement et du Procureur général. Pour cette raison, les personnes intéressées veulent d’abord la démission du dirigeant du Département et ensuite la liquidation du Département», a déclaré Pavlo Dykan, avocat de la Centurie Céleste et membre du Conseil des avocats lors d’une conférence de presse à l’Ukraine Crisis Média Center.

La société civile soutient la candidature de Serhyї Gorbatuk au poste deProcureur général, pour remplacer le tristement célèbre Viktor Chokine, car les résultats de son travail sont très positifs. «La façon dont Monsieur Gorbatuk à gérer le Département des enquêtes spéciales nous donne l’espoir qu’enfin tous les coupables des meurtres de nos proches seront punis, tout comme ceux qui ont ordonné ces meurtres. Nous avons des preuves de son travail. Nous avons même mis en ligne une pétition demandant au Président de nommer Monsieur Gorbatuk au poste de Procureur général, mais soudainement, la page a commencé à dysfonctionner et le nombre de votes n’a pas été pris en compte», explique Volodymyr Bondartchouk, fils de Serhyї Bondartchouk, un Héros de la Centurie Céleste.

Malheureusement, le Président ukrainien refuse d’initier des débats publics autour de la nomination du nouveau Procureur général alors que le Parlement s’avère incapable de destituer Viktor Chokine. «Le Bureau du Procureur reste un système fermé et répressif. Toute personne qui veut changer cette approche est sévèrement expulsée. Il faut que la société civile s’active pour pouvoir imposer des réformes et un Procureur indépendant »,  a souligné Roman Maselko, avocat.