Le ministère des territoires occupés et des personnes déplacées doit devenir un lieu pour la communauté civile professionnelle et les organismes d’État

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Kiev, le 10 mai 2016 – Le ministère des territoires occupés et des personnes déplacées récemment créé doit devenir un lieu pour réunir la communauté civile professionnelle et les organismes d’État. «L’objectif principal de ce lieu sera la mise en place d’une stratégie pour la réintégration de la Crimée en Ukraine, ce qui résoudra toutes les questions concernant la discrimination de nos citoyens qui sont restés en Crimée», a déclaré Olga Skrypnyk, dirigeante de l’ONG «Centre de l’enseignement civil Almenda», lors d’une conférence de presse à l’Ukraine Crisis Média Center.

Selon Olga Skrypnyk, les représentants des ONG présentent leurs propositions sur la Crimée. Tout d’abord, il faut annuler le statut «humiliant et discriminatoire» de non-résident. Il est aussi proposé de changer les règles d’entrée et de sortie, de résoudre les questions liées à l’enseignement, ainsi que les problèmes concernant la frontière administrative. «La frontière doit devenir une porte ouverte pour nos citoyens qui sont restés en Crimée au lieu d’être pour eux un obstacle». Olga Skrypnyk a souligné que toutes les décisions du Conseil des ministres précédent avaient été inefficaces et destinées à rompre les liens entre l’Ukraine continentale et la Crimée. Cela contredit la Constitution ukrainienne et la loi sur la défense des droits et libertés dans les territoires temporairement occupés. Il s’agit notamment de la résolution sur le passage de la frontière pour les citoyens ukrainiens mineurs et les citoyens étrangers, ainsi que de la résolution limitant la liste des affaires personnelles autorisées à être transportées. «Si vous voulez déménager de Crimée en Ukraine continentale, vous ne pouvez même pas emporter toutes vos affaires».

Selon Serhiy Mokrenuk, avocat et dirigeant de l’ONG «Euromaїdan-Crimée», cette situation est due à l’incompétence des personnes nommées dans les organismes qui s’occupent des problèmes de la Crimée. «Le problème c’est que toutes les décisions sont prises en secret. L’État s’est refermé devant la société civile. Donc, nous proposons un nouveau mode de coopération entre le gouvernement et la société civile. Il faut aussi que toutes les nominations au sein du ministère soient publiques et transparentes».