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Jour 1092 de résistance: Zelensky a répondu à Trump

Le Royaume-Uni envisage la possibilité d’envoyer des chasseurs Typhoon en Ukraine, Zelensky a répondu à Trump, Odesa sous attaque : une partie de la ville privée d’électricité, de chauffage et d’eau.

La réponse à Trump et à la pression de la Russie — principales déclarations de la conférence de presse

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a tenu un briefing mercredi 19 février, lors duquel il a commenté les négociations entre les représentants des États-Unis et de la Russie en Arabie saoudite ainsi que les déclarations de Donald Trump.

Principaux points du discours du président :

Zelensky qualifie de désinformation la déclaration de Trump sur la chute de sa cote de popularité à 4 %.
«Nous avons vu cette désinformation. Nous comprenons qu’elle provient de la Russie. Nous avons des preuves que ces chiffres sont discutés entre l’Amérique et la Russie. Malheureusement, le président Trump… vit dans cet espace de désinformation », a déclaré Zelensky.

Publication prochaine de données sociologiques sur la confiance des Ukrainiens.
Zelensky a annoncé qu’« au cours de la semaine ou deux à venir», il rendra public le niveau de confiance des Ukrainiens envers lui-même, le président américain Donald Trump, le Premier ministre polonais Donald Tusk, le président turc Recep Tayyip Erdogan et d’autres dirigeants des pays partenaires de l’Ukraine.

Zelensky affirme que les États-Unis aident Poutine à sortir de l’isolement.
« J’aimerais qu’il y ait plus de vérité dans l’équipe de Trump. Tout cela n’a aucun impact positif sur l’Ukraine. Au contraire, cela contribue à faire sortir Poutine de son isolement. Et je pense que Poutine et les Russes en sont très heureux », a-t-il souligné.

« Il y a eu des signaux hier selon lesquels la Russie serait une victime. C’est quelque chose de nouveau. »
Selon Zelensky, les Russes se réjouissent grandement des négociations avec les États-Unis.

L’Ukraine a reçu des États-Unis pour 67 milliards de dollars d’armement et 31,5 milliards de dollars d’aide budgétaire.
Zelensky a indiqué que l’Ukraine avait dépensé 320 milliards de dollars pour mener la guerre contre la Russie, dont 200 milliards provenant de l’aide militaire étrangère. Sur ce montant, les États-Unis ont fourni 67 milliards de dollars depuis le début de l’invasion à grande échelle.

Rectification sur la part d’aide américaine dans la guerre.
« L’histoire selon laquelle 90 % de toute l’aide provient des États-Unis… Nous comprenons tous que la vérité est légèrement différente. Cela dit, nous restons reconnaissants pour l’aide apportée », a-t-il précisé.

« L’Ukraine ne souhaite aucune garantie de sécurité de la part de la Russie. »
Zelensky a souligné que les garanties de sécurité ne dépendent que des partenaires de l’OTAN.
« Nous n’avons pas besoin du contingent russe. Nous n’avons pas besoin de défense aérienne russe. Nous demandons leur protection, c’est pourquoi nous nous adressons uniquement à nos partenaires », a-t-il expliqué.

Objectif 2025 : obtenir des garanties de sécurité cette année pour mettre fin à la guerre.

30 % des besoins en armement sont déjà produits en Ukraine.
Zelensky a annoncé que l’Ukraine fabrique actuellement 30 % de l’armement nécessaire à son armée, un chiffre qu’il entend augmenter. L’industrie de défense ukrainienne se concentrera principalement sur la production de drones, d’équipements de guerre électronique (REB) et d’artillerie.

L’Ukraine veut produire des missiles Patriot sous licence.
Zelensky a indiqué que les forces de défense ukrainiennes manquent de missiles pour la défense aérienne, d’où le souhait d’obtenir une licence pour produire des missiles pour les systèmes américains Patriot.

Prêt à des accords sur les terres rares, mais avec des garanties de sécurité.
Zelensky s’est dit disposé à conclure un accord avec les États-Unis sur l’accès aux ressources, à condition d’obtenir des garanties de sécurité. « Le document proposé par les États-Unis était flou, à l’exception d’un point : nous devrions céder 50 % des ressources mentionnées. Cela ne nous effraie pas, et je suis prêt à rendre ce document public. »

Sur la visite de Keith Kellogg à Kyiv : « Il est important pour moi qu’il voie la ville de ses propres yeux. »
« Kellogg a déjà déclaré que 20 à 30 % de la capitale sont détruits. Je veux qu’il le constate par lui-même », a précisé Zelensky, ajoutant qu’il était prêt à se rendre avec l’envoyé spécial sur le front et annonçant des rencontres avec le renseignement militaire ukrainien (GUR) et le Service de sécurité de l’Ukraine (SBU).

Rappel :
Après les négociations entre les délégations américaines et russes en Arabie saoudite — auxquelles ni l’Ukraine ni l’UE n’ont été invitées — Donald Trump a fait plusieurs déclarations très proches des récits de la propagande russe. Il a rejeté les critiques officielles de Kyiv et a minimisé la responsabilité de la Russie en tant qu’agresseur dans cette guerre à grande échelle.

Le Royaume-Uni envisage la possibilité d’envoyer des chasseurs Typhoon en Ukraine

Le Royaume-Uni envisage la possibilité d’envoyer en Ukraine des chasseurs Typhoon pour mener une mission de patrouille aérienne.

Selon The Times, les ministres britanniques ont discuté des moyens de garantir la sécurité de l’Ukraine sans avoir à déployer un grand nombre de troupes sur son territoire.

L’une des sources du journal a indiqué qu’une mission de « patrouille aérienne » aurait du sens, bien qu’elle nécessiterait un nombre important d’avions ainsi que des systèmes de défense antiaérienne pour protéger les chasseurs.

La publication précise que, théoriquement, des dizaines de Typhoon pourraient être en état d’alerte pour repousser toute attaque russe, tandis que de petites forces de maintien de la paix du Royaume-Uni et d’autres pays européens assureraient la protection au sol.

The Times suggère qu’une telle mission, sous la direction du Royaume-Uni, pourrait être organisée sur le modèle des missions de l’OTAN déjà menées dans les pays baltes.

Une source au sein de la Royal Air Force a déclaré qu’une telle mission serait plus probable que la création d’une zone d’exclusion aérienne. Les discussions en sont encore à un stade précoce, mais la source a affirmé : « Nous sommes prêts à faire tout ce qui nous sera demandé. »

Selon The Guardian, il suffirait d’un contingent relativement réduit de « quelques dizaines de milliers » de soldats pour une mission de maintien de la paix en Ukraine, voire moins.

De son côté, The Washington Post a rapporté de manière informelle que l’Europe serait potentiellement prête à envoyer jusqu’à 30 000 militaires en Ukraine, dont environ un tiers provenant de la France.

Enfin, la Première ministre italienne Giorgia Meloni a exprimé des doutes quant à la pertinence de l’envoi de troupes européennes en Ukraine pour une mission de maintien de la paix.

Odesa sous attaque : une partie de la ville sans électricité, chauffage et eau

Dans la soirée du 18 février, les forces russes ont lancé une attaque massive contre Odesa. À la suite de cette attaque, une grande partie de la ville s’est retrouvée sans électricité, eau et chauffage, et des infrastructures sociales ont été endommagées.

Les occupants russes ont massivement attaqué Odesa et ses environs avec des drones kamikazes, blessant trois adultes et un enfant, et endommageant des infrastructures civiles, des immeubles résidentiels et des voitures.

Le gouverneur de l’administration militaire régionale d’Odesa, Oleh Kiper, a déclaré :
« L’attaque a endommagé des infrastructures civiles, notamment une polyclinique pour enfants, une crèche, des vitrages dans des immeubles résidentiels et des voitures particulières. Quatre personnes ont été blessées, dont un enfant. Toutes ont été hospitalisées dans un état de gravité modérée. »

Selon Kiper, en raison de l’attaque russe, des coupures d’électricité d’urgence locales sont en cours dans certaines parties du district d’Odesa. Les infrastructures critiques fonctionnent actuellement grâce à des générateurs.