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Jour 1093 de résistance: Zelenskyi a rencontré l’envoyé spécial de Trump, Kellogg

Zelensky a rencontré l’envoyé spécial de Trump, Keith Kellogg. La Russie attaque l’infrastructure gazière afin de priver l’Ukraine de chauffage pendant les périodes de gel. L’UE a approuvé un nouveau paquet de sanctions contre la Russie

Zelenskyi a rencontré l’envoyé spécial de Trump, Keith Kellogg

Le président de l’Ukraine, Volodymyr Zelenskyi, a rencontré jeudi 20 février à Kyiv Keith Kellogg, représentant spécial du président des États-Unis pour les affaires ukrainiennes et russes.

Comme prévu, une conférence de presse devait avoir lieu à l’issue de la rencontre. Cependant, le porte-parole de Zelensky, Serhiy Nykyforov, a indiqué qu’elle n’aurait pas lieu à la demande de Washington. Aucun détail concernant la réunion n’avait été communiqué par le Bureau du président dans la soirée de jeudi.

Plus tôt dans la journée, Kellogg avait rencontré le ministre des Affaires étrangères de l’Ukraine, Andriy Sybiha.

«Lors de la rencontre avec Keith Kellogg, nous avons discuté des voies vers une paix globale, juste et durable. J’ai confirmé la volonté de l’Ukraine d’atteindre la paix par la force et partagé notre vision des étapes nécessaires. J’ai souligné que la sécurité de l’Ukraine et celle de l’espace transatlantique sont indivisibles », a déclaré le chef de la diplomatie ukrainienne sur le réseau X à l’issue de la réunion.

La veille, à Kyiv, Kellogg avait rencontré le commandant en chef des Forces armées ukrainiennes, Oleksandr Syrskyi, ainsi que le chef du Bureau du président, Andriy Yermak.

Zelensky avait précédemment invité Kellogg à se rendre avec lui sur le front. On ignore pour l’instant si l’envoyé spécial de Trump a accepté cette invitation. Kellogg effectue une visite de trois jours en Ukraine et doit quitter le pays le vendredi 21 février.

La Russie attaque les infrastructures gazières afin de priver l’Ukraine de chauffage pendant la période de froid extrême

La Russie a changé les cibles de ses attaques, passant du secteur énergétique aux infrastructures gazières — réservoirs souterrains et installations d’extraction de gaz — afin de priver l’Ukraine de chauffage pendant la période de froid. C’est ce qu’a rapporté, le jeudi 20 février, le Centre gouvernemental de communication stratégique SPRAVDI, en se référant au ministère de l’Énergie.

Dans la nuit du 20 février, la Russie a mené une attaque massive par missiles et drones contre les infrastructures gazières de l’Ukraine. Le ministre ukrainien de l’Énergie, Herman Halouchtchenko, a déclaré :
« Les capacités de production ont notamment été endommagées », indique le communiqué.
« L’objectif de ces attaques criminelles est d’arrêter l’extraction de gaz nécessaire pour répondre aux besoins domestiques des citoyens et pour le chauffage centralisé », a affirmé le ministre.

Halouchtchenko n’a pas précisé quels sites avaient été touchés.

La Russie poursuit également ses attaques contre les infrastructures énergétiques ukrainiennes. Dans la soirée du 19 février, pour la deuxième journée consécutive, des drones russes ont massivement attaqué une installation énergétique de DTEK à Odesa. À la suite de deux jours d’attaques dans le district d’Odesa, 89 500 abonnés sont actuellement privés d’électricité, selon Oleh Kiper, chef de l’administration militaire régionale d’Odesa.

Dans la nuit du 16 février, 100 000 habitants de Mykolaïv, dans le sud de l’Ukraine, se sont retrouvés sans chauffage après une attaque de drones russes contre la centrale thermique locale.

L’UE a approuvé un nouveau paquet de sanctions contre la Russie

Les pays de l’UE ont approuvé un nouveau paquet de sanctions contre la Russie, ciblant l’aluminium, le pétrole et le secteur bancaire, rapporte le Financial Times.

Il s’agit du 16ᵉ paquet de sanctions de l’UE depuis le début de l’invasion à grande échelle de la Russie. Ce paquet vise notamment l’industrie de l’aluminium russe et prévoit un renforcement des restrictions sur les exportations de pétrole.

Selon des sources proches du dossier, la liste des sanctions inclut 13 nouvelles banques, 73 pétroliers de la soi-disant « flotte fantôme » utilisée par la Russie pour exporter du pétrole, ainsi qu’une interdiction progressive pour les pays de l’UE d’acheter certains types de produits en aluminium russe.

Le nouveau paquet, approuvé mercredi matin par les ambassadeurs des 27 États membres de l’UE, comprend également des sanctions contre des personnes physiques et morales supplémentaires qui soutiennent la guerre de la Russie contre l’Ukraine.

« Il existe une profonde inquiétude quant à la manière dont nous [l’UE] pourrons maintenir la pression économique sur la Russie si les États-Unis ne coordonnent pas leurs sanctions avec les nôtres », a déclaré un responsable européen impliqué dans les discussions. La plupart des sanctions occidentales imposées depuis 2022 ont été coordonnées avec les pays du G7 afin d’en maximiser l’impact.

Selon des diplomates européens de haut rang, l’approbation de ce nouveau paquet fait suite à des négociations entre les capitales européennes la semaine dernière, portant sur l’engagement du bloc à soutenir l’Ukraine, indépendamment des décisions de Donald Trump.

« Nous devons continuer à suivre notre propre voie concernant l’Ukraine, peu importe ce que décidera tout autre allié », a déclaré l’un d’eux.

Ces derniers jours, [le secrétaire d’État américain Marco] Rubio aurait déclaré aux diplomates européens qu’il soutenait l’imposition de restrictions supplémentaires contre la Russie afin de maintenir la pression sur Moscou lors des négociations, selon deux responsables informés des discussions.

Le 16ᵉ paquet de sanctions devrait être officiellement adopté par les ministres des Affaires étrangères le 24 février, date marquant le troisième anniversaire de l’invasion à grande échelle.