La semaine a été marquée par des négociations sur un cessez-le-feu, tout en étant accompagnée d’une poursuite effective des hostilités.
Le mardi 18 mars, un appel téléphonique a eu lieu entre Trump et Biden. Le dirigeant russe a rejeté la proposition d’un cessez-le-feu de 30 jours et a plutôt suggéré un arrêt mutuel des frappes sur les infrastructures énergétiques. Toutefois, dans la réalité, l’intensité des bombardements russes est restée inchangée : chaque nuit, des frappes massives ont lieu. Jeudi, Kropyvnytsky a été touché, et vendredi, c’était au tour d’Odesa.
L’Ukraine a clairement défini ses lignes rouges pour les futures négociations :
– Le refus de reconnaître les territoires occupés,
– L’inadmissibilité de toute tentative d’imposer une orientation extérieure (comme l’adhésion à l’OTAN et à l’UE),
– Le rejet de toute dictée concernant la taille des forces armées et la mobilisation.
Sur le champ de bataille, l’Ukraine poursuit sa défense le long de la ligne de front et intensifie ses frappes en profondeur sur le territoire russe. En milieu de semaine, on a appris que le renseignement militaire ukrainien (HUR) avait ciblé plusieurs infrastructures en Crimée occupée, y compris le remorqueur Fedor Ourioupine et un hélicoptère Mi-8. Plus tard, des drones ukrainiens ont frappé la base aérienne d’Engels, où est stationnée l’aviation stratégique russe. Il a également été confirmé que l’Ukraine a utilisé un missile Neptune de nouvelle génération, doté d’une portée améliorée, pour frapper un objectif en Russie.
Enfin, un sondage révèle que près de 80 % des Ukrainiens s’opposent au retrait des Forces armées ukrainiennes de quatre régions, comme l’exige Poutine. Un chiffre qui illustre la détermination populaire à ne pas céder face aux pressions russes.
La Russie a massivement attaqué Odesa avec des drones kamikazes, utilisant une nouvelle tactique. Tard dans la soirée du 20 mars, les forces d’occupation russes ont lancé une attaque de grande envergure contre Odesa et le district d’Odesa à l’aide de drones kamikazes. Trois sites ont pris feu, provoquant d’importants incendies. Par ailleurs, des coupures d’électricité locales ont été signalées dans les quartiers de Prymorsky, Peresyp et Kyivsky.
L’attaque a fait trois blessés, dont une jeune fille mineure. Des infrastructures civiles ont été endommagées, notamment un immeuble résidentiel, un centre commercial et plusieurs magasins, a déclaré le gouverneur Oleh Kiper.
Les Russes ont adopté une nouvelle tactique : leurs drones attendent en mer avant de se regrouper en essaims et de pénétrer dans la ville à une altitude supérieure à 2 000 mètres. Ensuite, ils plongent brusquement sur leur cible. « À de telles hauteurs, il est pratiquement impossible d’abattre ces drones avec des armes légères », rapporte le canal Krymsky Veter, proche du SBU.
La veille, la Russie avait utilisé la même tactique lors d’un bombardement massif sur la ville de Kropyvnytsky, causant de nombreuses destructions et blessant 14 personnes.