Menu

Jour 1203 de résistance: Kyiv a subi l’une des attaques les plus massives, la cathédrale Sainte-Sophie a été endommagée

The Economist: Konstantynivka et Pokrovsk seront au centre de l’offensive estivale de la Russie, Poutine veut briser l’Ukraine. Kyiv et Odesa sous attaque massive : la Russie a lancé des drones Shahed, des missiles de croisière et balistiques ; la défense antiaérienne a détruit 284 cibles sur 322. À Kyiv, la cathédrale Sainte-Sophie a été endommagée à cause de l’attaque russe.

Kyiv et Odesa sous attaque massive : la Russie a frappé avec des drones Shahed, ainsi que des missiles de croisière et balistiques ; la défense antiaérienne ukrainienne a neutralisé 284 cibles sur 322

Dans la nuit du lundi 10 juin, l’armée russe a attaqué l’Ukraine avec des drones Shahed, ainsi qu’avec des missiles de croisière et balistiques. Les Forces de défense aérienne ont intercepté tous les missiles et une partie des drones ennemis.

C’est ce qu’ont rapporté les Forces aériennes des Forces armées ukrainiennes.

Selon ces informations, la Russie a lancé au total 322 moyens d’attaque aérienne contre l’Ukraine :

  • 315 drones d’attaque Shahed-131/136 et drones leurres de divers types depuis les directions de Koursk, Chatalovo, Oriol, Millerovo, Primorsko-Akhtarsk (Russie) ;
  • Deux missiles balistiques KN-23 depuis la région de Voronej (Russie) ;
  • Cinq missiles de croisière Iskander-K depuis la région de Koursk (Russie).
  • D’après les Forces aériennes, la principale cible de l’attaque était la ville de Kyiv.

L’attaque aérienne a été repoussée par l’aviation, les troupes de défense antiaérienne, les unités de guerre électronique et les systèmes sans pilote, ainsi que par des groupes mobiles d’intervention des Forces de défense ukrainiennes.

La défense antiaérienne a neutralisé 284 moyens d’attaque aérienne. En outre, des impacts ont été enregistrés sur 11 sites, ainsi que des chutes de débris de drones et de missiles abattus dans 16 zones.

Toujours dans la nuit du 10 juin, une attaque aérienne russe a provoqué la chute de débris dans plusieurs quartiers de Kyiv, entraînant des blessés, des destructions importantes et des incendies.

Quatre personnes ont été blessées. Les dégâts et chutes de débris consécutifs à l’attaque ont été constatés dans les arrondissements de Darnytskyï, Obolonskyï, Holosiivskyï, Desnianskyï, Chevtchenkivskyï, Podilskyï et Solomyanskyï de la capitale.

Odesa a également été touchée. Lors de l’attaque nocturne sur la ville, deux personnes ont été tuées, un maternité, une station de secours d’urgence et la gare ferroviaire ont été endommagées. Le corps d’un homme né en 1967 a été retrouvé sous les décombres. Au total, neuf personnes ont été blessées dans la ville : cinq femmes et trois hommes ont été blessés, et une autre femme a subi une forte réaction de stress.

En raison de l’attaque russe contre Kyiv, la cathédrale Sainte-Sophie a été endommagée

Dans la nuit du 10 juin, à Kyiv, la cathédrale Sainte-Sophie a été endommagée à la suite d’une attaque russe.

C’est ce qu’a annoncé le ministre de la Culture et de la Communication stratégique, Mykola Tytchytzky.

«Cette nuit, l’ennemi a de nouveau frappé en plein cœur de notre identité. La cathédrale Sainte-Sophie de Kyiv a été endommagée — ce sanctuaire qui a traversé les siècles et symbolise la naissance de notre État. L’onde de choc a causé des dégâts au niveau de la corniche de l’abside principale de ce monument d’importance nationale. Cet édifice du XIe siècle, c’est l’âme de toute l’Ukraine », a-t-il écrit.

Il a également indiqué que le studio de cinéma d’Odessa a été touché pendant la même attaque nocturne : des pavillons, entrepôts, décors et véhicules ont été endommagés.

Les décors du film Dovjenko — un projet national consacré au plus célèbre réalisateur ukrainien — ont été totalement détruits.

«La Russie ne fait pas seulement la guerre à nos villes — elle mène une guerre contre notre culture, notre mémoire, notre avenir», a ajouté le ministre.

Par ailleurs, une attaque russe dans la nuit du 10 juin a aussi endommagé un bâtiment situé près de la délégation de l’Union européenne en Ukraine.
L’ambassadrice de l’UE en Ukraine, Katarína Mathernová, l’a annoncé sur X (anciennement Twitter) :

« Des centaines de Shaheds et de missiles. Encore une nuit blanche. Des incendies partout dans Kyiv. Un bâtiment situé à proximité de la délégation de l’UE a été gravement touché. Et pourtant, ce matin, les gens partent quand même travailler. La Russie ne les brisera pas. La défense antiaérienne sauve des vies. Gratitude infinie aux défenseurs et aux secouristes».

Le centre de l’offensive d’été de la Russie sera Kostiantynivka et Pokrovsk — Poutine veut briser l’Ukraine, selon The Economist

Des officiers russes capturés par les Forces armées ukrainiennes qualifient l’offensive d’été de la Russie de «dernier élan», tandis que, selon les services de renseignement ukrainiens, ses objectifs principaux seront Kostiantynivka et Pokrovsk, dans la région de Donetsk.

C’est ce que rapporte le magazine britannique The Economist.

Selon l’article, au cours des deux dernières semaines, la Russie a mené des frappes de missiles « records » contre des villes ukrainiennes, tandis que l’Ukraine a lancé des attaques sans précédent contre l’aviation stratégique russe à l’arrière. Mais tout cela ne serait qu’une préface à l’événement principal : une vaste offensive estivale des forces russes. L’objectif ? Briser le moral de l’Ukraine et offrir une victoire symbolique au dictateur russe Vladimir Poutine, presque à n’importe quel prix.

Les renseignements ukrainiens estiment que le cœur de cette offensive se situera autour de Kostiantynivka et Pokrovsk.

The Economist évoque également des inquiétudes concernant la région de Soumy, au nord-est de l’Ukraine, où la Russie aurait concentré 50 000 soldats et avancerait lentement vers la capitale régionale, reproduisant l’opération transfrontalière ukrainienne de l’année précédente.

L’article souligne aussi qu’à ce stade de l’invasion à grande échelle, la Russie conquiert désormais presque autant de territoire au nord qu’en Donbas.

Les Forces armées ukrainiennes s’attendent à ce que, après la création d’une prétendue « zone tampon », Moscou reporte son attention vers le Donbas et Zaporijjia, poursuivant une guerre d’usure.

Des sources ukrainiennes indiquent que les officiers russes capturés affirment que cette offensive est perçue comme une «dernière tentative» pour briser la résistance ukrainienne.

Dans un commentaire à The Economist, Mykhailo Kmetiouk, commandant de l’unité de drones « Taifun », affirme que les commandants russes continuent de sacrifier leurs soldats sans ménagement, mais que les vagues de mobilisés ne tarissent pas. La Russie recrute chaque mois entre 10 000 et 15 000 hommes de plus que l’Ukraine, en offrant des incitations financières.

Cependant, les auteurs notent qu’un véritable percement paraît peu probable, car l’avancée russe est lente et ses pertes très lourdes.

Selon The Economist, le résultat probable de cette offensive d’été ne sera ni une victoire décisive, ni une défaite pour la Russie. Mais un léger changement sur la carte pourrait suffire à inciter Poutine à poursuivre la guerre. La diplomatie ne redeviendrait possible qu’après stabilisation du front, à l’issue de cette offensive estivale.