Zelenskyi s’entretient avec Macron, des drones ukrainiens attaquent un dépôt de pétrole dans la région russe de Leningrad dans la nuit du 18 janvier
Dans la nuit du 18 janvier, des drones ukrainiens ont attaqué un dépôt de pétrole dans la région de Leningrad en Russie
Dans la nuit du 18 janvier, des drones ukrainiens ont attaqué un dépôt de pétrole dans la région russe de Leningrad. L’opération a été menée par les services de renseignement de la défense ukrainienne.
Cette information a été rapportée par Ukrayinska Pravda et Suspilne, citant des sources de renseignement.
“Il s’agit d’une opération du DIU impliquant des moyens ukrainiens modernes. La collecte de données se poursuit et les cibles sont confirmées. Désormais, les installations militaires de Saint-Pétersbourg et de la région de Leningrad sont à la portée des forces ukrainiennes”, précise le communiqué.
Les services de renseignement de la défense ont précisé que ce n’était pas la première fois que des drones ukrainiens attaquaient la région de Leningrad, “mais il y a des différences, et l’ennemi les a remarquées”.
Pour rappel, le 18 janvier, le ministère russe de la défense a signalé l’abattage de deux drones prétendument ukrainiens au-dessus des régions de Moscou et de Leningrad.
Au même moment, les médias publics russes écrivaient que les drones avaient attaqué le terminal pétrolier de Saint-Pétersbourg. Selon Shot, “un drone est tombé sur le territoire du terminal et a pris feu”.
“Baza” affirme que trois drones au total ont été lancés : deux auraient été “supprimés par les forces de guerre électronique et sont tombés dans le golfe de Finlande, et un autre a été abattu” au-dessus du territoire du terminal pétrolier et gazier vers 1h30 du matin.
“L’épave du drone est tombée sur le territoire ouvert de l’un des sites d’élévation du port, entre des réservoirs de mazout. Après le crash, le drone a explosé, provoquant un incendie. L’incendie a couvert une surface de 130 mètres carrés. Les drones ont été lancés depuis l’Ukraine et ont traversé les régions de Briansk, Smolensk, Tver et Novgorod (c’est-à-dire à plus de mille kilomètres de distance – “H”)”, note la chaîne Telegram russe.
Il convient de noter que le terminal pétrolier de Saint-Pétersbourg est le plus grand terminal de transbordement de pétrole russe dans la région de la Baltique.
Les Russes ont également annoncé la destruction présumée de 10 missiles ukrainiens près de Belgorod lors d’un raid aérien matinal le 18 janvier.
La France va produire 78 obusiers Caesar pour l’Ukraine en un an
La France sera en mesure de produire 78 obusiers automoteurs Caesar pour l’armée ukrainienne d’ici le début de l’année prochaine.
Dans une interview accordée à France Inter, Sébastien Lecornu, ministre français des forces armées, a déclaré que dans les semaines à venir, Paris fournira six obusiers Caesar à Kyiv et sera en mesure de produire 72 autres canons d’ici le début de 2025. Au total, il s’agit de 78 obusiers produits en plus d’un an.
“Actuellement, il y en a 49 (obusiers Caesar – ndlr) en Ukraine, ce qui a permis d’obtenir des succès tactiques. Notre initiative vise à produire 78 canons Caesar en 2024, en encourageant les Européens et nos alliés à la cofinancer”, a-t-il également déclaré dans une interview accordée au Parisien.
Le ministre a précisé que l’Ukraine avait acheté six obusiers à ses frais. Jeudi, la création d’une “coalition d’artillerie” dirigée par la France et les États-Unis devait être annoncée à Paris, afin de renforcer les capacités de Kyiv.
M. Lecornu a ajouté que le fleuron de l’artillerie française, le canon automoteur à longue portée Caesar, coûte entre trois et quatre millions d’euros, un prix qu’il juge “acceptable” pour les alliés de Paris.
Le ministre a également déclaré que la livraison d’une quarantaine de missiles de croisière SCALP supplémentaires à l’Ukraine, promise par le président Emmanuel Macron, commencera bientôt et durera un an, selon un calendrier qu’il n’a pas précisé.
M. Macron avait précédemment annoncé qu’il se rendrait en Ukraine en février pour finaliser un accord bilatéral sur les “garanties de sécurité”.
Le 18 janvier, le président Volodymyr Zelenskyy a eu une conversation téléphonique avec son homologue français Emmanuel Macron.
M. Zelenskyy a remercié M. Macron d’avoir lancé l’initiative de la Coalition de l’artillerie et de l’engagement de la France à produire des dizaines de systèmes d’artillerie Caesar avancés et des munitions pour l’Ukraine en 2024.
Les dirigeants ont discuté en détail de la situation sur le champ de bataille et des besoins de l’Ukraine en matière de défense, notamment ceux qui seront inclus en priorité dans le prochain programme d’assistance militaire de la France.
“Je suis reconnaissant du soutien actif des entreprises françaises, qui investissent et sont prêtes à accroître leurs investissements en Ukraine malgré la guerre. J’ai parlé du début des préparatifs du Sommet mondial pour la paix. Il est important d’impliquer le plus grand nombre possible de pays dans le processus. Nous avons demandé aux conseillers politiques et militaires de commencer à préparer la prochaine visite du président français en Ukraine et d’accélérer les négociations en vue d’un accord bilatéral sur les garanties de sécurité dans le cadre de la déclaration de Vilnius du G7”, a déclaré M. Zelenskyy.
Les avoirs gelés de la Russie pourraient-ils être une planche de salut pour l’Ukraine ? Ukraine in Flames №561
Des centaines de milliards de dollars d’actifs de l’État russe gelés en Occident depuis le début de l’invasion à grande échelle pourraient potentiellement aider l’Ukraine. Ces efforts ont reçu un nouvel élan de la part des États-Unis après que l’administration Biden a proposé d’approuver une stratégie de transfert de ces avoirs à l’Ukraine. Les retards dans l’approbation d’importants programmes d’aide à l’Ukraine ont renforcé l’urgence de la question de la confiscation, forçant les alliés de l’Ukraine à examiner de plus près d’autres sources de soutien à l’Ukraine. Regardez Ukraine in Flames #561 pour en savoir plus sur la faisabilité du transfert des avoirs russes confisqués à l’Ukraine, en explorant les méthodes, les risques et les défis associés à cette décision politique.
Invités :
- Serhiy Budkin, associé fondateur, FinPoint Investment Advisors
- Yaroslav Sydorovych, Agence européenne de coopération
- Ihor Stokoz, activiste de la société civile