Que se passe-t-il dans la région de Briansk de la Fédération de Russie, à la frontière avec l’Ukraine ?
Le matin du 2 mars, le gouverneur de la région de Briansk de la Fédération de Russie, frontalière à l’Ukraine, a déclaré qu’un groupe de saboteurs ukrainiens se serait infiltré dans la région, aurait pris des civils en otage et aurait tiré sur une voiture.
Cette information a été rapidement reprise par les médias de propagande, mais ils publient des données très contradictoires. Dans ce contexte, il y avait des rumeurs selon lesquelles Poutine tiendrait une réunion d’urgence de son Conseil de sécurité, mais son service de presse l’a démenti.
Dans le même temps, les gardes-frontières ukrainiens ont signalé que la situation à la frontière avec la Russie était sous contrôle et que les informations sur une “équipe de saboteurs ukrainiens” sur le territoire de la Fédération de Russie étaient une provocation informative de l’agresseur.
Plus tard, le soi-disant “Corps des volontaires russes” a déclaré qu’il ne s’agissait pas de “saboteurs ukrainiens”, mais ses soldats sont entrés sur le territoire de la Fédération de Russie le 2 mars pour montrer que le peuple russe libre, les armes à la main, peut lutter contre le régime de Poutine.
Plus tard, une vidéo est apparue dans laquelle, avec pour toile de fond une station paramédicale située dans la région de Briansk, deux combattants – le commandant du Corps des volontaires russes (RVC) Denis, indicatif d’appel Rex, et le combattant Alexander, indicatif d’appel Fortuna – affirmaient avoir franchi la frontière russe. Dans le même temps, le RVC se bat aux côtés de l’Ukraine.
De plus, dans leur allocution, les combattants ont déclaré qu’ils “ne combattent pas les civils, ne tuent pas les désarmés”, mais appellent les citoyens ordinaires de Russie à comprendre “qu’ils ne sont pas des esclaves” et se sont opposés au régime du président russe Vladimir Poutine.
Pendant ce temps, lors d’une conversation avec la publication ukrainienne NV, les combattants du RVC avaient précédemment annoncé des plans d’opérations militaires sur le territoire de la Fédération de Russie. Oui, ils pensent que lorsque les Forces armées ukrainiennes iront à la frontière avec la Fédération de Russie, mais l’armée ukrainienne ne pourra pas les franchir, et ce sont les Russes du RVC qui franchissent les frontières. Ensuite, une guerre hybride commencera dans la Fédération de Russie – la même qu’en 2014, lorsque la Russie a envahi le Donbass. De plus, le RVC sera plus nombreux, il envisage d’entrer également dans les régions de Koursk, Belgorod et d’autres régions voisines de la Fédération de Russie.
Le RVC estime qu’un tel lancement de marche ne provoquera pas de résistance au sein de la communauté internationale. Parce qu’en réponse à la question “La Russie a été attaquée?” la réponse sera “Non, ce sont les Russes, les Russes combattent les Russes, c’est leur droit à l’autodétermination”.
Ainsi, la position du RVC est d’attirer dans ses rangs autant de personnes actives en Russie qui sont mécontentes de Poutine et sont prêtes à l’action militaire. Ainsi, une confrontation va déjà commencer au sein de la Fédération de Russie, et le gouvernement actuel en la personne du président russe y contribue, le RVC en est sûr.
Attaque de missiles russes sur Zaporizhzhya
Dans la nuit du 2 mars, les troupes russes ont lancé une attaque au missile sur Zaporizhzhya. Des roquettes ont touché un immeuble de cinq étages, plus de dix appartements ont été détruits. Trois morts et six blessés ont été signalés.
Il a également été possible de sauver 11 personnes, dont une femme enceinte. Le président ukrainien Volodymyr Zelenskyi a réagi à l’attaque nocturne des envahisseurs russes.
Sur son canal Telegram, il a montré une vidéo des conséquences d’une frappe de missile sur un immeuble de cinq étages.
“L’État terroriste veut transformer chaque jour pour notre peuple en un jour de terreur. Mais le mal ne régnera pas sur notre terre. Nous chasserons tous les occupants et ils seront certainement responsables de tout”, a déclaré Zelenskyi.
Les forces armées ukrainiennes ont repoussé les attaques ennemies contre Bakhmout et frappé un entrepôt avec des munitions, mais la situation est tendue – état-major
Les forces armées ukrainiennes ont repoussé les attaques ennemies contre Bakhmout et ont frappé un entrepôt de munitions appartenant aux envahisseurs russes, a rapporté l’état-major général.
Au cours de la journée, l’aviation ukrainienne a effectué 13 frappes sur les zones de concentration de personnel et d’équipement militaire des occupants, et des unités de forces de roquettes et d’artillerie ont touché 1 dépôt de munitions ennemi.
Au cours de la journée, l’ennemi a effectué 24 frappes aériennes sur les positions de nos troupes et 3 frappes de missiles sur les villes de Tchasiv Yar, dans la région de Donetsk et à Zaporizhzhya. À la suite de l’acte terroriste, des bâtiments résidentiels ont été endommagés et il y a eu des victimes parmi la population civile.
L’ennemi a effectué plus de 55 tirs antiaériens, en particulier sur l’infrastructure civile de la localité d’Oulanove, dans la région de Soumy.
Le commandant des forces terrestres des forces armées ukrainiennes, le colonel-général Oleksandr Syrskyi, s’est rendu à Bakhmout fin février et a qualifié la situation d’extrêmement tendue.
“Malgré des pertes importantes, l’ennemi a attaqué les unités d’assaut “Wagner” les mieux préparées, qui tentent de percer la défense de nos troupes et d’encercler la ville”, souligne le commandant des Forces terrestres.
Le militaire de la 93e brigade “Kholodnyi Yar”, participant à la défense de Bakhmout, Andriy Babytchev a raconté la tactique des occupants :
“La ville elle-même est bombardée. L’ennemi tire avec tout ce qu’il a : Des « Grads », de l’artillerie, des mortiers. De plus, les effectifs de l’ennemi sont dressés, couverts par des avions ennemis. Ils viennent en petits groupes, environ 5 à 10 personnes chacun, et se dispersent autour des maisons détruites, attendant que d’autres groupes les rejoignent. Et quand le nombre approprié d’entre eux s’accumule, alors ils peuvent avancer vers une rue ou un autre bâtiment.”
L’armée dit que la partie la plus difficile est du côté nord de la ville. Selon lui, la défense de Bakhmout dépend des brigades se tenant sur les flancs, où l’ennemi tente de couper les voies d’approvisionnement en munitions. Babytchev a ajouté que “cela n’a jamais été aussi difficile à Bakhmout”.
Solidarité culturelle à travers l’Europe en faveur de l’Ukraine. Ukraine in Flames №357
L’agression militaire actuelle de la Russie contre l’Ukraine est une continuation de la longue guerre précédente de l’Empire russe avec la langue et la culture ukrainiennes, qui a toujours visé à l’assimilation des Ukrainiens, les transformant en “une seule nation” avec les Russes. La préservation et la reconstruction du patrimoine culturel détruit font partie de la renaissance de la culture ukrainienne, qui est à nouveau l’objet de l’agression russe. Regardez Ukraine in Flames #357 pour en savoir plus sur la résistance culturelle des Ukrainiens à l’obsession de Poutine de détruire l’Ukraine et d’éradiquer son identité culturelle.
Invités:
- Mathieu Lerik, animateur de l’événement
- Alexis Nuselovichi, professeur de littérature générale et comparée
- Constantin Sigov, philosophe