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Donbass, Stratégie Européenne de Yalta (YES), L’UE/Sanctions contre la Russie, Russie légalise l’occupation des territoires ukrainiens

La situation dans la zone du conflit

Au cours de la semaine, la situation dans le Donbass s’est encore aggravée.  Samedi, les combattants russes ont violé le cessez-le-feu à 14 reprises dans le Donbass.   Deux militaires ukrainiens ont été tués dans des bombardements ennemis.  Neuf ont été blessés et un autre gravement.
L’état de santé de trois soldats est modéré, celui des autres est satisfaisant.

Les combattants russes ont notamment utilisé des systèmes d’artillerie de 122mm ainsi que des mortiers de 120mm. Dans la zone du village de New-York, les occupants ont largué des mines de 82mm à l’aide d’un drone.   Les soldats ukrainiens ont ouvert le feu en réponse aux bombardements ennemis.

Nous rappelons que selon l’état-major des forces armées ukrainiennes, depuis début septembre, les forces pro-russes ont tiré sur les positions ukrainiennes 59 fois, dont 19 avec des armes interdites par les accords de Minsk. En conséquence, un soldat ukrainien a été tué, 13 ont été blessés, dont 8 gravement.

Discussion sur des sujets mondiaux: l’annuelle Stratégie Européenne de Yalta (YES) a eu lieu à Kyiv

Du 9 au 11 septembre, environ 70 politiciens, diplomates, hommes d’affaires, activistes et experts de plus de 20 pays se sont réunis en un cercle restreint lors de l’évènement YES, qui s’est déroulé au Mystetskyi Arsenal de Kyiv.

Les déclarations de Zelenskyi
Le10 septembre, le président ukrainien Volodymyr Zelenskyi a prononcé un discours au Forum de la Stratégie Européenne de Yalta dans le format de YES Brainstorming 2021, et a également accordé un entretien au modérateur de l’événement, le journaliste britannique Steven Sakur.

L’UE et L’OTAN s’affaibliront sans l’Ukraine, tandis que la Russie, pendant ce temps, se renforcera. C’est ce qu’a exprimé le président Zelenskyi. «Nous pensons que l’OTAN a besoin de nous, nous pensons que sans l’Ukraine, il n’y aura pas d’Union Européenne forte.  J’en parle ouvertement, et au président des États-Unis aussi. Je considère que sans l’Ukraine, l’OTAN perdra, je considère que sans l’Ukraine, l’UE s’affaiblira progressivement. […] Si vous voulez que la Russie devienne plus forte, ne prenez pas l’Ukraine.  Il ne s’agit même pas du contrepoids de la Russie.  Nous voyons qui est puissant, quels sont les empires. Il y a quelques empires dans le monde.  Et des pays comme l’Ukraine, grands, territorialement parlant le plus grand d’Europe, puissant, qui a survécu à plusieurs guerres, si vous voulez des partenaires aussi puissants, alors invitez-nous, pas comme cela se passe […]».

Une guerre à grande échelle contre la Russie est possible, mais ce sera la «plus grande erreur de la Russie»; a dit le président. “Je crois qu’après cela, il n’existera plus jamais de voisinage entre la Russie, l’Ukraine, le Bélarus, s’il y a une forte escalade de la part de la Russie.  Pourquoi le Bélarus ?  Car il y a une présence russe sur son territoire. Le monde a déjà changé, donc c’est la pire chose qui puisse arriver. La pire chose que je puisse imaginer en tant que citoyen d’Ukraine et qu’Ukrainien. Mais je pense qu’il y a un tel risque ».

Jusqu’à présent, entre les Ukrainiens et les Russes, il y a un précipice. «La politique de la Russie, qui passe tout d’abord par l’information, est un manque de respect envers l’Ukraine.  L’attitude de l’Ukraine et du peuple ukrainien envers les Russes s’est effondrée après cela. Il n’y a pas de relations.  Nous étions partenaires et amis. Et maintenant nous sommes devenus ennemis.  D’amis à ennemis, imaginez ce précipice. […] Personne ne comprend comment le surmonter. Seul le temps comprend combien d’énergie sera consacrée à tout cela. Dans tous les cas, le bien vaincra. Dans tous les cas, ils reviendront tous : les territoires, les gens, et sans doute, les relations”.

Le monde doit changer. Au cours de la conversation, le président Zelenskyi a également noté que le monde devait changer afin de pouvoir contrôler les menaces qui remettent en cause l’existence même de l’humanité et liées au changement climatique, au COVID-19, aux futures pandémies et aux guerres potentielles.  Il a également déclaré que le monde avait besoin de nouveaux dirigeants qui démontreront leur force et leur poids par les mots et la capacité de penser de manière globale et de travailler ensemble pour relever des défis mondiaux, plutôt que de brandir des armes ou de menacer avec une guerre.

Session à part sur le Kremlin

La session à part du deuxième jour était consacrée au thème «Le Kremlin à propos de l’Ukraine, et qu’est-ce qu’il faut en faire ?». Elle fut animée par Neil Ferguson, chercheur principal de la Hoover Institution (Université de Stanford). Il fut rejoint par Timothy Snyder, professeur à l’Université de Yale ; Serhiy Plokhiy, professeur à l’Université d’Harvard ; Masha Gessen, auteure, journaliste, auteure à temps plein de The New Yorker, écrivaine-résidente du Bard College ainsi que par Olha Stefanishyn, vice-première ministre de l’intégration européenne et euro-atlantique de l’Ukraine.  La discussion a porté sur un large éventail de questions, mais les participants ont conclu que Poutine a un regard historique erroné sur l’Ukraine, et, sans aucun doute, que l’Ukraine n’est pas la Russie et que le meilleur moyen de réfuter le récit du Kremlin est de raconter une histoire fascinante de l’Ukraine.

Les discussions ont également porté sur les défis mondiaux : le problème du changement climatique, le retrait des troupes américaines d’Afghanistan, les conséquences des attentats du 11 septembre et leur importance pour l’avenir.  Une session à part animée par Gillian Tett, rédactrice en chef du Financial Times aux Etats-Unis, et David Rubenstein, cofondateur et coprésident de The Carlyle Group, était consacrée aux problèmes économiques mondiaux et sur la manière dont l’Ukraine peut contribuer à leur solution.

L’UE a prolongé les sanctions contre la Russie à cause de l’agression envers l’Ukraine

Le Conseil de l’UE a approuvé le maintien des sanctions personnelles imposées à la Russie pour son agression contre l’Ukraine.  Indique le service de presse du Conseil de l’UE.

Selon l’agence, les sanctions ont été prolongées pour les six prochains mois.  Elles seront mises en oeuvre jusqu’en 15 mars 2022.  Les sanctions comprennent des restrictions sur les voyages, des gels d’avoirs et une interdiction de mettre des fonds ou d’autres ressources à la disposition d’individus ou d’organisations. 

Des mesures restrictives s’appliqueront à 177 personnes physiques, et à 48 personnes morales. La décision de prolonger les sanctions a été prise par écrit.  Elle entrera en vigueur après sa publication dans le Journal officiel de l’UE.

Comment la Russie légalise l’occupation des territoires ukrainiens

Nouvelle vidéo de l’UCMC en anglais

Opérations d’information du Kremlin pour le premier semestre: analyse de l’UCMC 

Le rapport analytique du groupe d’analyse des menaces hybrides de l’Ukraine Crisis Media Center systématise les principales opérations d’influence de l’information russe en Ukraine pour le premier semestre 2021, identifiant les acteurs clés impliqués dans de telles opérations, prenant en compte les vulnérabilités internes qui permettent à ces acteurs d’agir, évaluant l’adaptation de l’influence du Kremlin dans la sphère d’information et en modélisant les menaces possibles à l’avenir sur la base de celles passées.

 Le rapport est basé sur une analyse de sources libres et d’entretiens d’experts avec des professionnels dans le domaine de la sécurité de l’information.  La suite dans l’article en anglais

Comment l’Ukraine lutte-elle contre la COVID-19?

Dimanche 12 septembre, 1 205 nouveaux cas et 18 décès ont été enregistrés en Ukraine, 833 personnes ont été hospitalisées en 24 heures avec le COVID-19 ou suspectées d’être contaminées, et 758 se sont rétablies.

Au total, en Ukraine, le coronavirus a été détecté chez 2 317 824 personnes, dont 2 221 868 se sont rétablies et 54 360 sont décédées.

Vaccination. Depuis le début de la campagne de vaccination en Ukraine, 5 889 812 personnes ont obtenu la première dose, et 4 775 986 ont été entièrement vaccinées, donc ont obtenu les deux doses (parmi eux deux personnes ont obtenu une première dose à l’étranger).