La situation dans la zone du conflit
Au cours des dernières 24 heures, les mercenaires russes ont violé la trêve à 11 reprises, dont 3 fois en déployant des armes lourdes, interdites par les accords de Minsk, ressort-il du communiqué du service de presse du quartier général des Forces conjointes de l’Ukraine.
Dans l’une ces attaques un militaire ukrainien a été blessé. Actuellement, il se trouve à l’hôpital, son état de santé est satisfaisant. Les militaires ukrainiens ont riposté aux attaques ennemies sans déployer d’armes lourdes.
Le conflit entre l’Ukraine et la Hongrie sur le transit de gaz contournant l’Ukraine
Le 27 septembre, le groupe hongrois MVM et le russe Gazprom ont signé un contrat de 15 ans (jusqu’en 2036) pour fournir du gaz russe en contournant l’Ukraine. Dans le cadre de ce contrat, Gazprom fournira à la Hongrie 4,5 milliards de mètres cubes de gaz par an : 3,5 milliards de mètres cubes via la Serbie (via le gazoduc Turkish Stream) et 1 milliard de mètres cubes via l’Autriche. Peu avant la cérémonie de signature, le ministère des Affaires étrangères de l’Ukraine s’est dit surpris et déçu par la décision de la Hongrie «pour plaire au Kremlin» de signer un contrat avec Gazprom pour fournir du gaz en contournant l’Ukraine.
En réponse, le ministre hongrois des Affaires étrangères Péter Szijjártó a accusé l’Ukraine de s’ingérer dans les affaires intérieures du pays. Le ministère hongrois des Affaires étrangères a convoqué l’ambassadeur d’Ukraine et a qualifié la position de Kyiv sur la question du gaz d’inamicale. Le ministère des Affaires étrangères de l’Ukraine a également convoqué l’ambassadeur de Hongrie «afin de transmettre une position de principe» sur la question du transport de gaz contournant l’Ukraine. La Commission européenne a déclaré qu’elle enquêtait sur les conséquences d’un contrat à long terme entre MVM Group et Gazprom.
Le 1er octobre, depuis le début de la nouvelle ère gazière (07h00), le transit de gaz naturel à travers le territoire de l’Ukraine en direction de la Hongrie a été arrêté.
Les demandes de transit de gaz n’ont pas été reçues, malgré le fait que la capacité de sortie de l’Ukraine vers la Hongrie soit contractée pour l’ensemble de l’année gazière (du 01.10.2021 au 30.09.2022) à hauteur de 24,6 millions de mètres cubes par jour, selon le service de presse de l’opérateur du système de transport de gaz de l’Ukraine.
Le 1er octobre, un nouveau contrat entre la Hongrie et la Russie pour le transport de gaz d’un montant de 4,5 milliards de mètres cubes par an est entré en vigueur. Étant donné que l’importation de gaz naturel en provenance de Hongrie se déroulait de manière virtuellement inversée, il n’y a plus aucune possibilité d’importer du gaz de Hongrie sans transit, selon le rapport.
«La Hongrie reçoit du gaz via l’Ukraine depuis des décennies et la partie ukrainienne n’a jamais violé ses obligations. De plus, la route ukrainienne est la plus rentable, car c’est le chemin le plus court pour fournir du gaz à la Hongrie, comme en témoigne le volume des échanges entre les entreprises des deux pays ces dernières années. La monopolisation des routes du gaz par Gazprom, à laquelle nous assistons actuellement, soulève des questions sur les principes fondamentaux du fonctionnement des marchés du gaz de l’UE – compétitivité et transparence. Il faut arrêter le renforcement de la position dominante d’un acteur et son utilisation de leviers d’influence à des fins politiques évidentes sur fond de hausse choquante des prix du gaz en Europe», a commenté Serhiy Makogon, directeur général de l’opérateur du système de transport de gaz de l’Ukraine.
Pandora Papers: les offshores cachés de Zelensky et sa liason avec Kolomoisky
Des centaines de journalistes d’investigation du monde entier ont enquêté sur des millions de dossiers confidentiels au cours de l’année, y compris sur Volodymyr Zelensky et d’autres hommes politiques ukrainiens. Hromadske a publié un dossier sur les détails de l’enquête. En voici les principales thèses.
Les résultats de l’enquête ont été publiés par les journalistes de Slidstvo.Info, qui se sont joints à l’analyse des documents, dans leur video ainsi que sur leur site
Qu’est-ce que les papiers Pandora? Il s’agit d’une collaboration de plus de 600 journalistes d’investigation de 117 pays, qui ont enquêté sur 11,9 millions de dossiers au cours de l’année, soit la plus grande fuite de documents confidentiels de l’histoire.
Selon les enquêteurs, ces dossiers révèlent les secrets de 35 dirigeants mondiaux actuels et anciens, de plus de 330 fonctionnaires de 90 pays, d’artistes et de criminels. Des journalistes ukrainiens de l’agence Slidstvo.Info se sont également joints aux recherches sur ces dossiers. Les documents ont trouvé des informations sur des oligarques ukrainiens, des fonctionnaires anciens et actuels – au total, plus de 1500 Ukrainiens figurent dans l’enquête des journalistes de Pandora Papers.
La connexion de Zelensky avec Kolomoisky. Les journalistes ont déclaré qu’ils étaient en mesure de confirmer partiellement l’information selon laquelle les sociétés offshore de Volodymyr Zelensky et de son entourage ont reçu 40 millions de dollars depuis 2012 de la part de sociétés associées à l’oligarque Igor Kolomoisky. Les documents analysés par les journalistes montrent qu’en 2012 l’équipe de Zelensky a enregistré plus d’une douzaine de sociétés offshores.
Parmi leurs propriétaires, outre Zelensky, figurent Serhiy et Borys Chefir. La société de Kolomoisky a officiellement versé 40 millions de dollars en contribution au capital autorisé. Dans le même temps, les sociétés de l’oligarque, qui ont probablement transféré des fonds à l’équipe de Zelensky, sont soupçonnées de blanchir des milliards de PrivatBank, qui appartenait auparavant à Igor Kolomoisky.
En outre, selon les sources de Slidstvo.Info, l’argent a été transféré via la branche chypriote de PrivatBank, la même à travers laquelle l’oligarque pourrait blanchir des millions. De nouveaux documents montrent qu’au moins une des sociétés à la tête de « Quartier 95 » avait un compte dans cette banque. C’est-à-dire que l’offshore de Zelensky pourrait également faire partie de l’histoire du blanchiment d’argent.
Réaction du procureur général d’Ukraine. Le procureur général d’Ukraine, Iryna Venediktova, a déclaré que l’enquête de Pandora Papers, dans laquelle sont impliqués des hauts fonctionnaires ukrainiens, n’est pas une «surprise» pour les forces de l’ordre ukrainiennes.
Elle a expliqué que les informations publiées «sont depuis longtemps à la disposition de l’Agence nationale anti-corruption», elles ont été vérifiées auparavant et sont actuellement vérifiées presque «au microscope».
«En d’autres termes, pour les forces de l’ordre, tout ce matériel n’est pas et ne pouvait pas être une surprise. Les détectives de l’Agence nationale anti-corruption (dans le cadre de leurs compétences et des restrictions sur la non-divulgation du secret de l’enquête) ont publiquement expliqué leur vision», a-t-elle déclaré.
Le président de la Verkhovna Rada d’Ukraine, Dmytro Razoumkov, devra peut-être démissionner
Le 2 octobre, il a été rendu public que les députés du «Serviteur du peuple» ont recueilli les 150 signatures nécessaires pour engager le processus de destitution du président du Parlement. Désormais, 226 députés ou plus doivent donner leurs voix en faveur de la destitution de Dmytro Razumkov du poste de président de la Verkhovna Rada.
La porte-parole de la faction, Youlia Paliychuk, a déclaré que le parti «Serviteur du peuple» a accepté d’entamer la procédure de destitution du président de la Verkhovna Rada le lundi 4 octobre.
Plus tôt, Razumkov a déclaré qu’il n’avait pas l’intention de démissionner, mais il a ajouté qu’il ne s’accrochait pas à son poste. Enfin, le 30 septembre, on a appris que le parti Serviteur du Peuple avait décidé de commencer à recueillir des signatures pour la destitution de Razoumkov.
Les principales raisons de la probable destitution de Razumkov. L’Office du Président de l’Ukraine et la faction «Serviteur du peuple» ont critiqué à plusieurs reprises le chef du parlement. En particulier, le président de la commission fiscal, Danylo Hetmantsev, a déclaré qu’il ne comprenait pas très bien la position de Razumkov sur le projet de loi sur les oligarques.
Et le conseiller du chef de l’Office du Président ukrainien, Mikhailo Podoliak, a déclaré que Razoumkov freine ouvertement les initiatives clés du président. Ces critiques concernent principalement le projet de loi sur les oligarques : les «serviteurs» considèrent les actions du président de la Verkhovna Rada concernant ce document comme inamicales.
Dmytro Razumkov a envoyé le projet de loi à la Commission de Venise, bien que David Arahamiya ait demandé de ne pas le faire, et a apporté un amendement qui contredit la position du comité de profilage.
Le président Volodymyr Zelenskyi a également commenté la démission du président de la Rada le 2 octobre. Il a déclaré qu’il s’agissait d’un « problème intra-faction » et a accusé Razoumkov de l’avoir rendu public.
«Nous vivons dans une démocratie. Mais si elles [les opinions] sont différentes de celles des 73% qui ont voté pour ce programme, alors c’est normal – donc vous vivez votre vie personnelle», a déclaré Zelensky.
Élections législatives en Russie: conséquences pour l’Ukraine
Sur les principaux défis et problèmes rencontrés par l’Ukraine à la suite des élections législatives en Russie -cf la nouvelle infographie du groupe HWAG de l’UCMC.
Russie: exercices militaires conjoints «Zapad-2021». Infographie.
HWAG UCMC a développé une nouvelle infographie d’informations sur les exercices conjoints de la Russie et de la Biélorussie «Zapad-2021».
Comment l’Ukraine lutte-elle contre la COVID-19?
La situation concernant la propagation du coronavirus en Ukraine continue de se détériorer rapidement. Le dernier jour de septembre, le coronavirus en Ukraine a été détecté chez 12 034 personnes, 172 décès ont été enregistrés, 3264 patients se sont rétablis.
Ce week-end, les statistiques étaient traditionnellement plus basses : le 3 octobre, 4 821 cas de maladie à coronavirus et 114 décès qui en découlent ont été enregistrés en Ukraine, 2 092 personnes ont été hospitalisées avec le COVID-19 ou une suspicion de COVID, et 1 116 personnes se sont rétablies.
Pendant toute la pandémie en Ukraine, le coronavirus a été détecté chez 2 460 010 personnes, dont 2 264 523 se sont rétablies et 56 889 sont décédées.