La situation dans la zone du conflit
Au cours de la dernière journée de janvier, les troupes russes ont violé la trêve dans le Donbass à neuf reprises. Heureusement, aucune perte au sein des Forces unies de l’Ukraine n’est à déplorer. Des violations mineures ont eu lieu pendant toute la semaine.
Nouveau décès dans l’armée ukrainienne. Le 30 janvier, Roman Dzubenko, militaire ukrainien, originaire du Donbass, est décédé à l’hôpital de Dnipro. Il avait été blessé à la tête par un sniper ennemi le 26 janvier, dans la soirée, aux abords de Novoolexandrivka. Pendant 4 jours les médecins ont lutté pour sa vie, mais en vain.
OSCE. La mission de l’OSCE a trouvé de l’artillerie et des chars des militants le long des lignes de retrait dans le Donbass. Les observateurs ont également constaté la présence de 10 véhicules de combat sur le site d’entraînement militaire près de Novoselivka, qui est classé comme une présence militaire et une présence de type militaire dans la zone de sécurité.
Les forces armées russes et leurs mercenaires violent gravement les accords de Minsk en plaçant des armes en violation des lignes de retrait établies.
Cela a été rapporté par le Centre commun pour le contrôle et la coordination du cessez-le-feu et de la stabilisation de la ligne de démarcation en référence au rapport de la mission de suivi de l’OSCE du 30 janvier.
Forum de propagande à Donetsk. La semaine dernière, le forum du Donbass a eu lieu à Donetsk occupé par la Russie, où les participants ont approuvé une doctrine du même nom, qui proclame le désir des administrations d’occupation des Républiques autoproclamées de Donetsk et de Louhansk de poursuivre une politique d’intégration avec la Russie.
Le forum de propagande « Donbass russe » organisé par la Fédération de Russie à Donetsk occupé vise à empêcher la réintégration pacifique du territoire temporairement occupé en Ukraine, estime Oleg Nikolenko, porte-parole du ministère des Affaires étrangères de l’Ukraine. « La tenue d’un forum de propagande à Donetsk occupé a montré que les dirigeants russes n’abandonnent pas l’idée de remodeler l’Ukraine selon leurs ses propres normes. Le but de ce forum est de créer des obstacles à la réintégration pacifique des personnes temporairement occupées. L’Ukraine ne manquera pas d’informer ses partenaires étrangers d’un autre exemple des activités subversives de la Russie dans le Donbass », a-t-il déclaré dans un commentaire accordé à UNIAN.
APCE: confirmation des pouvoirs de la délégation russe
Le jeudi 28 janvier, 107 parlementaires européens ont voté pour la résolution en ce sens, 36 se sont opposés et 24 se sont abstenus.
Cette décision a été une déception pour l’Ukraine, qui a traditionnellement contesté les pouvoirs de la Russie au sein de l’APCE.
Depuis l’été 2019, la Russie a persuadé les principaux pays occidentaux de lever les sanctions et est revenue dans l’hémicycle. Cependant, les motifs de protestation contre elle n’ont pas disparu.
Ce sont de vieilles remarques : le non-respect par la Russie de ses obligations en vertu de près de 50 résolutions de l’Assemblée, ou la participation personnelle de certains parlementaires à l’annexion illégale de la Crimée. Il s’agit d’une nouvelle décision intérimaire de la Cour européenne des droits de l’homme dans l’affaire «Ukraine c. Russie», qui reconnaît que la Russie a pris le contrôle de la Crimée fin février 2014, et c’est sous son contrôle que le faux «référendum» a été tenu. Il s’agit également de la situation dans les prisons où les Russes torturent otages et prisonniers de guerre. C’est, après tout, le cas de Navalny avec toutes les violations des droits de l’homme qui l’entourent.
Premier contact: l’opposante biélorusse Svitlana Tikhanovskaïa a eu une conversation avec des représentants de l’Ukraine
Une réunion en ligne des ministres des Affaires étrangères de l’Ukraine, de la Pologne et de la Lituanie a eu lieu le vendredi 29 janvier. Svetlana Tikhanovskaïa s’est jointe à l’invitation du ministre ukrainien des Affaires étrangères Dmytro Kuleba.
Cette réunion a été le premier contact de Tikhanovskaïa avec les représentants de l’Ukraine.
Au cours de la réunion, Tikhanovskaïa a appelé à des sanctions plus efficaces contre toutes les personnes impliquées dans la fraude et la répression électorales, y compris Loukachenko lui-même, et a suggéré qu’une coalition internationale soit envisagée pour faciliter le transfert du pouvoir au Belarus.
Tikhanovskaïa a proposé que le Triangle de Lublin soit transformé en les Quatre de Lublin, avec la participation d’un Belarus démocratique.
À son tour, Kuleba a déclaré que sans le Belarus, le triangle de Lublin est un peu incomplet. « Nous aimerions qu’un Belarus démocratique se joigne et la transforme en les Quatre de Lublin. La situation au Belarus affecte non seulement les relations bilatérales du pays avec ses voisins, mais également la situation dans la région dans son ensemble. C’est pourquoi la conversation d’aujourd’hui avec Tikhanovskaïa s’est déroulée dans un format régional», a-t-il déclaré.
Le ministre des Affaires étrangères de l’Ukraine a ajouté que « Ukraine soutient constamment le peuple biélorusse dans sa lutte pour ses droits et le changement démocratique».
À titre de rappel, les manifestations et les grèves au Belarus durent depuis plus de cinq mois. Les Bélarussiens exigent de nouvelles élections équitables et la libération des prisonniers politiques.
De nombreux manifestants ont été persécutés et des milliers ont été arrêtés. Les forces de sécurité ont utilisé des grenades assourdissantes, des balles en caoutchouc et des canons à eau contre les manifestants et les ont brutalement battus. Selon Svitlana Tikhanovskaïa, au moins huit personnes sont mortes depuis le début des manifestations.
Le vaccin russe comme arme dans la guerre de l’information
La Russie utilise le vaccin Spoutnik pour diviser la société ukrainienne. Ce problème est étudié en détail dans un article de Lyubov Tsybulska, chef du groupe d’analyse des menaces hybrides de l’UCMC, publié dans «Evropeyska pravda». Voici les principaux arguments.
«Guerre des vaccins». La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a récemment annoncé le début d’une «guerre des vaccins». C’est une manière typique du Kremlin de légitimer une rhétorique militante et extrêmement agressive. Le Kremlin utilise un thème non politique pour répandre un sentiment public négatif.
C’est une formule sur laquelle le Kremlin travaille partout dans le monde, mais en Ukraine surtout, grâce à plusieurs facteurs clés : la présence de médias prorusses et un large éventail de politiciens de toutes sortes.
Le vaccin comme arme de propagande de la Fédération de Russie. Pour l’Ukraine, la question des vaccins est très aiguë, car elle affectera toutes les sphères de la vie. Tourisme, travail et études à l’étranger – la vaccination offrira des opportunités partout.
C’est à cause du thème de la vaccination que les ressources d’information prorusses en Ukraine ont déjà commencé à développer le sujet «Russie ou Occident?».
Même avant la nouvelle année, HWAG UCMC a enregistré une activité accrue des acteurs russes et prorusses en Ukraine. Il y a deux narratifs principaux :
– L’Europe fait vacciner sa population à toute vitesse, elle ne se soucie pas de l’Ukraine. L’Ukraine ne recevra pas de vaccins occidentaux.
– La Russie est prête à donner un coup de main et à fournir aux Ukrainiens son vaccin.
Comment ça fonctionne. Traditionnellement, ces thèses sont d’abord exprimées par des acteurs du Kremlin puis diffusées par leurs satellites en Ukraine – chaînes liées à Viktor Medvedchuk, ainsi que des députés de son parti.
Dans le même temps, une pétition apparaît sur le site Web du président demandant l’achat du vaccin russe Spoutnik V, la société de Kharkiv Biolik tente de l’enregistrer et le porte-parole de Poutine Dmitri Peskov dit que la production de Spoutnik est possible en Ukraine, si les autorités ukrainiennes y donnent leur accord.
Cette propagande est systématique, coordonnée et adaptée à différents publics. Les carences des autres vaccins sont recherchées avec force, toutes les difficultés entourant leur mise en œuvre sont rapportées, et chaque cas mortel est couvert comme une énième preuve absolue de leur inefficacité.
Dans le même temps, on promeut des thèses ouvertement manipulatrices, telles que le puçage des individus via vaccination ou «l’Occident utilise l’Ukraine comme terrain d’essai».
Comment l’Ukraine lutte-elle contre le COVID-19?
En Ukraine pour la journée, le 31 janvier, une maladie à coronavirus a été détectée chez 2 030 personnes. En outre, 5 131 patients se sont rétablis et 61 sont décédés des suites de complications. 1 103 personnes ont été nouvellement admises dans les hôpitaux.
Depuis le début de la pandémie, 1 221 485 cas de coronavirus ont été confirmés en Ukraine. Parmi ceux-ci, 1 023 915 patients s’étaient déjà rétablis et 22 768 étaient décédés des complications du COVID-19.
Vaccination contre le coronavirus. La vaccination en Ukraine peut commencer le 15 février ou plus tard. L’Ukraine s’attend à recevoir au moins 8 millions de doses de vaccin contre le coronavirus dans le cadre du mécanisme mondial COVAX, ce qui suffira à vacciner 4 millions d’Ukrainiens.
Le médecin en chef de l’État, Viktor Lyachko, a déclaré que les premières livraisons commenceraient en février 2021. L’Ukraine devrait recevoir le vaccin Pfizer / BioNTech.
Le ministère de la Santé a approuvé une feuille de route pour la vaccination de masse contre le COVID-19 en Ukraine en 2021-2022. Pendant cette période, au moins 50 % de la population (plus de 20 millions de personnes) devraient être vaccinée.