Les forces de défense de l’Ukraine ont détruit 4 hélicoptères à l’arrière du territoire russe. Les délégations des États-Unis et de l’Ukraine ont discuté à Riyad de l’arrêt des attaques contre les ports. Les forces de défense ont libéré une partie des territoires dans la région de Kharkiv et un village en Louhansk.
Les forces de défense de l’Ukraine ont détruit 4 hélicoptères à l’arrière du territoire russe
Les Forces d’opérations spéciales des Forces armées ukrainiennes, en coopération avec la Direction principale du renseignement, les Forces de missiles et l’artillerie, ont détruit deux hélicoptères d’attaque Ka-52 et deux hélicoptères Mi-8 de l’ennemi dans la région de Belgorod, en Russie.
Lors d’une opération spéciale menée ces derniers jours, les hélicoptères ont été détruits par des frappes de missiles (comme indiqué dans la vidéo, à l’aide d’un système Himars) en territoire ennemi, où l’adversaire avait établi une zone de transit aérien – une position camouflée permettant le déplacement rapide des appareils ou des attaques surprises contre les Forces de sécurité et de défense de l’Ukraine.
“L’ennemi pensait encore être hors d’atteinte dans ses arrières profonds. Nous avons une fois de plus prouvé que rien n’est inaccessible pour les Forces d’opérations spéciales. Nous continuons à travailler !”
Le Ka-52 est un hélicoptère d’attaque utilisé par l’ennemi pour la reconnaissance et les frappes contre des cibles au sol. Les hélicoptères de transport Mi-8 sont employés par les forces adverses pour le transport de personnel et de matériel ainsi que pour soutenir les opérations terrestres.
Les forces de défense ont libéré une partie des territoires dans la région de Kharkiv et un village dans la région de Louhansk
Les forces de défense de l’Ukraine ont libéré une partie des territoires près du village de Dvoritchna, dans la région de Kharkiv.
C’est ce qu’a déclaré Oles Maljarevytch, représentant du 429e régiment indépendant des systèmes de drones, lors d’une intervention sur Suspilne le lundi 24 mars.
« En ce qui concerne Dvoritchna, on peut voir sur DeepState des zones bleues indiquant la déoccupation d’une partie du territoire. La situation s’est améliorée grâce à ces opérations très importantes, bien que de petite envergure », a-t-il souligné.
Selon lui, les troupes de la Russie, pays agresseur, n’ont pas réalisé de gains territoriaux mais poursuivent leurs assauts sur le front de Koupiansk.
« L’ennemi agit actuellement avec des unités d’infanterie et tente d’utiliser des ponts flottants. Nous les repérons lorsqu’ils s’approchent de la rivière Oskil – ce n’est pas toujours possible, mais nous les détruisons à la traversée, aux abords et sur la rive gauche de l’Oskil », a expliqué Maljarevytch.
Il a également noté que l’armée russe subit des « pertes considérables » sur la rive droite de l’Oskil. Cependant, les envahisseurs qui ont réussi à traverser sans être éliminés « creusent des abris, occupent des maisons, des bunkers et des caves ».
« Parfois, trois ou quatre soldats occupent un secteur, et la carte l’affiche en rouge, mais cela ne signifie pas qu’un régiment entier s’y est installé – c’est ainsi que se déroulent actuellement les combats sur ce front. On estime qu’environ 500 fantassins ennemis sont dispersés sur un vaste territoire, ce qui rend leur détection et leur élimination difficiles », a ajouté le représentant du 429e régiment de drones.
La veille, les militaires ukrainiens du 3e corps d’armée ont repris le contrôle du village de Nadiya, situé à la frontière entre les régions de Kharkiv et Louhansk.
D’après le communiqué du corps d’armée, c’est principalement le 1er bataillon d’assaut qui a chassé les occupants du village, permettant de libérer trois kilomètres carrés.
Le commandant du 3e corps d’armée, Andriy Biletsky, a précisé que la Russie avait mis deux mois et engagé les 752e et 254e régiments mécanisés de la 20e armée pour capturer Nadiya.
Les délégations des États-Unis et de l’Ukraine ont discuté à Riyad de l’arrêt des attaques contre les ports
Le 23 mars, les négociations entre les représentants de l’Ukraine et des États-Unis se sont achevées à Riyad (Arabie saoudite). Elles ont duré environ cinq heures. Selon le ministre de la Défense, Rustem Oumierov, qui dirigeait la délégation ukrainienne, les discussions ont été constructives et approfondies, abordant plusieurs questions techniques, notamment des propositions pour la protection des infrastructures énergétiques et critiques.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a également qualifié ces négociations avec les représentants américains de constructives.
Lors des discussions en Arabie saoudite, les délégations des États-Unis et de l’Ukraine ont abordé l’arrêt des bombardements des ports ukrainiens, non seulement à Odessa, mais aussi à Mykolaïv et Kherson. C’est ce qu’a déclaré Serhiy Lachtchenko, conseiller du chef du Bureau du président, lors du marathon à la tv nationale Yedyni Novyny le lundi 24 mars.
Selon lui, la rencontre à Riyad a porté sur deux sujets principaux : l’infrastructure et la sécurité de la navigation.
« Il a été question d’un arrêt mutuel des frappes : nous n’attaquons pas leurs installations maritimes, y compris fluviales, et ils cessent d’attaquer nos infrastructures et nos ports », a expliqué Lachtchenko.
Il a précisé que cela concernait non seulement les ports d’Odessa, où le transport maritime est actif, mais aussi ceux de Mykolaïv et Kherson, actuellement sous les bombardements russes.
Lors des consultations techniques, il a également été question d’un échange de prisonniers et du retour des enfants ukrainiens déportés. Lachtchenko prévoit que de telles rencontres auront lieu « de manière assez régulière ».
Par ailleurs, une éventuelle entente entre les États-Unis et la Russie sur la mer Noire inquiète les pays européens riverains, rapporte le Financial Times, citant des responsables roumains et bulgares.
D’après le journal, la Roumanie et la Bulgarie, États côtiers de l’UE, craignent toute modification majeure de la situation en mer Noire dans le cadre d’un éventuel accord plus large entre Moscou et Washington.
L’Ukraine a réussi à repousser la flotte russe hors de la partie occidentale de la mer Noire, un des plus grands succès militaires de Kyiv en plus de trois ans de guerre, rappellent les journalistes.
Ainsi, toute entente potentielle profiterait principalement à Moscou et pourrait compromettre la sécurité de ces pays, sans qu’ils aient leur mot à dire, ont averti des responsables.
« C’est notre région, et nous ne faisons pas confiance aux Russes si on leur accorde plus de liberté », a déclaré l’un d’eux.
