Jour 1218 de résistance L: Kostiantynivka est au bord d’une catastrophe humanitaire, les autorités ont appelé à l’évacuation

L’Ukraine attend des sanctions de l’UE qui frapperaient le budget militaire de Poutine – MAE. Kostiantynivka est au bord d’une catastrophe humanitaire, les autorités ont appelé à évacuer. Trump estime qu’il n’est pas encore temps de punir la Russie avec de nouvelles sanctions, déclare Rubio.

Kostiantynivka est au bord d’une catastrophe humanitaire, les autorités ont appelé à évacuer

Le chef de l’administration militaire régionale de Donetsk, Vadym Filachkin, a déclaré que Kostiantynivka se trouvait au bord d’une catastrophe humanitaire.
Il l’a annoncé le mercredi 25 juin.

En raison des bombardements, près de la moitié de la ville est privée d’électricité.
1 900 maisons dans le quartier de Santourynivka sont sans gaz, et il est actuellement impossible de rétablir l’approvisionnement.
L’eau courante est disponible une seule fois par jour, de 17h00 à 20h00, ne couvrant que 20 à 25 % des besoins.

À cause des frappes de drones, les bus urbains ont été arrêtés. La ligne de banlieue vers Droujkivka fonctionne de manière limitée.

La ville dispose de 7 réservoirs et 11 conteneurs d’eau, ainsi que de 12 puits, dont 6 équipés d’un système de purification.
Cinq points d’invincibilité sont actifs, et deux autres en mode d’attente.Malgré la situation, les médecins, les services municipaux, la police et les autorités locales continuent de travailler.
Mais l’ennemi détruit systématiquement les infrastructures critiques.
L’administration souligne que l’évacuation n’est pas un simple choix : c’est une question de survie.

Par ailleurs, les troupes russes ont occupé Andriïvka et Kostiantynopil dans la région de Donetsk, selon le projet analytique DeepState ce mercredi 25 juin.
D’après les analystes, l’armée russe a également progressé près d’Oleksiïvka, Dniproenerhiïa et Chevtchenko dans la région.

L’Ukraine attend des sanctions de l’Union européenne qui frapperont le budget militaire de Poutine – Ministère des Affaires étrangères

Le ministre des Affaires étrangères de l’Ukraine, Andriy Sybiha, a déclaré, après sa rencontre avec la cheffe de la diplomatie de l’UE Kaja Kallas, que l’Ukraine attend des sanctions puissantes contre la Russie, qui frapperont le budget militaire du dirigeant russe Vladimir Poutine.

« Nous avons discuté des prochaines étapes de l’UE pour renforcer la pression des sanctions contre la Russie.
Nous attendons des mesures vraiment puissantes qui toucheront directement le budget militaire de Poutine. », a déclaré Sybiha, qualifiant la rencontre de « bonne ».

Il a également évoqué avec Kallas la nécessité d’accélérer le processus d’adhésion de l’Ukraine à l’Union européenne.

« J’ai souligné que l’Ukraine a rempli toutes les conditions requises pour ouvrir le premier cluster de négociations. Le blocage de ce processus par un seul État membre est inacceptable. »

Pour rappel, la Hongrie et la Slovaquie ont refusé d’approuver le 18ᵉ paquet de sanctions de l’UE contre la Russie avant la tenue du Conseil européen, au cours duquel la pression des sanctions doit être discutée au niveau des chefs d’État.

Kaja Kallas a pour sa part indiqué que l’Union européenne prévoit d’adopter ce 18ᵉ paquet de sanctions d’ici la fin de la semaine (23–29 juin).

Trump estime qu’il n’est pas encore temps de punir la Russie avec de nouvelles sanctions, a déclaré Rubio

L’administration du président Trump, et le président lui-même, continuent de penser qu’il n’est pas encore temps de punir la Russie par de nouvelles sanctions.

C’est ce qu’a laissé entendre le secrétaire d’État américain Marco Rubio dans une interview accordée à Politico, citée par European Pravda ce mercredi 25 juin.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky et d’autres dirigeants européens espèrent convaincre Donald Trump, lors du sommet de l’OTAN à La Haye ce mercredi, d’introduire de nouvelles sanctions contre la Russie, en réponse au refus répété de Vladimir Poutine des propositions américaines de cessez-le-feu.

« Si nous faisons ce que tout le monde ici attend de nous, c’est-à-dire intervenir et frapper la Russie avec de nouvelles sanctions, nous risquons de perdre toute possibilité de négociation d’un cessez-le-feu. Et qui leur parlera alors ? » a déclaré Rubio.

Il a ajouté que Trump “saura choisir le bon moment et la bonne méthode” pour d’éventuelles mesures économiques.
Selon lui, l’administration présidentielle travaille avec le Congrès pour garantir à Trump la flexibilité nécessaire.

Rubio a également précisé que si les États-Unis décident d’imposer de nouvelles sanctions, cela signifierait probablement la fermeture de la fenêtre diplomatique avec Moscou :

«Si Trump le fait, cela équivaudra presque à reconnaître que des négociations ne sont pas envisageables dans un avenir proche». 

«Nous allons continuer à maintenir un certain niveau d’engagement. Si une opportunité se présente pour les forcer à revenir à la table des négociations, nous la saisirons», a-t-il ajouté.

Rubio a enfin souligné que, selon Washington, la Russie pense pouvoir atteindre ses objectifs territoriaux par la guerre, ce que les États-Unis contestent :

«Notre perception est que les Russes essaient désormais d’obtenir sur le champ de bataille ce qu’ils exigeaient auparavant à la table des négociations – comme la conservation des frontières administratives de certains territoires. Nous pensons que ce sera beaucoup plus difficile pour eux que ce qu’ils imaginent ».