L’Ukraine pourrait être confrontée à l’épuisement de sa défense antiaérienne, les livraisons en provenance des États-Unis ont ralenti — Financial Times. À la suite des explosions à Penza, le seul système d’oléoducs principaux a été mis hors service — selon des sources du renseignement. Les États-Unis mettent fin à leur coopération avec l’Europe dans la lutte contre la désinformation de la Russie, de la Chine et de l’Iran.
L’Ukraine pourrait être confrontée à l’épuisement de sa défense antiaérienne, les livraisons en provenance des États-Unis ont ralenti — Financial Times
L’Ukraine risque de se retrouver confrontée à une pénurie de moyens de défense antiaérienne, dans un contexte d’intensification des attaques aériennes russes, les livraisons en provenance des États-Unis ayant ralenti après la révision de l’aide militaire américaine par le Pentagone.
C’est ce qu’ont indiqué des responsables occidentaux et ukrainiens, rapporte le Financial Times.
Les livraisons de munitions issues des arsenaux du Pentagone vers l’Ukraine sont devenues irrégulières et leurs volumes plus faibles qu’attendu depuis la directive du mois de juin. Selon des responsables et des analystes, si Moscou continue d’accroître l’intensité ou maintient le rythme actuel de ses attaques de missiles et de drones, les unités ukrainiennes de défense antiaérienne feront face à une pénurie.
« Ce n’est qu’une question de temps avant que les munitions ne soient épuisées », cite le FT un interlocuteur au fait des livraisons de systèmes antiaériens américains à l’Ukraine.
À la suite des explosions survenues à en russie, l’unique système d’oléoducs principaux a été mis hors service, indiquent des sources du renseignement
Lundi 8 septembre, une série d’explosions dans la ville russe de Penza a mis hors service l’unique système d’oléoducs principaux.
Selon les sources de NV au sein de la Direction principale du renseignement du ministère de la Défense d’Ukraine, au moins quatre explosions ont retenti vers 4 heures du matin dans le district Jéléznodorojny de Penza. À la suite de cela, deux conduites d’un gazoduc principal, d’une capacité de 2 millions de barils par jour, ont cessé de fonctionner.
En outre, d’après les informations issues d’une source du renseignement ukrainien, deux autres conduites d’un gazoduc régional ont été endommagées sur ce même site.
Quelques heures après les explosions, afin de dissimuler les véritables causes de l’incident, les médias locaux ont diffusé des informations faisant état de prétendus « exercices planifiés » sur les infrastructures pétrolières et gazières en coopération avec les services d’urgence et spéciaux. Les autorités d’occupation ont exhorté les habitants à garder leur calme et à ne pas réagir aux informations diffusées sur les chaînes locales au sujet des explosions.
Il est précisé que les deux gazoducs touchés alimentaient des installations militaires russes impliquées dans l’agression à grande échelle contre l’Ukraine.
Par ailleurs, les forces spéciales de la Direction principale du renseignement rapportent avoir frappé avec précision des cibles importantes de défense antiaérienne russes dans la péninsule de Crimée temporairement occupée.
C’est ce qu’a indiqué le renseignement militaire ukrainien le mardi 9 septembre.
Il est précisé que les frappes ont eu lieu à la veille de la Journée du renseignement militaire de l’Ukraine, célébrée le 8 septembre.
Les cibles de la défense antiaérienne dans la Crimée temporairement occupée comprenaient :
le radar 48Я6-K1 « Podliot »,
le module radar RLM-M du complexe 55Ж6M « Nebo-M ».
Le module radar RLM-M du complexe « Nebo-M » a été frappé par les forces spéciales du renseignement alors qu’il était en mouvement, les occupants russes quittant précisément leur position de combat, a souligné le GUR.
Les États-Unis mettent fin à leur coopération avec l’Europe dans la lutte contre la désinformation en provenance de la Russie, de la Chine et de l’Iran – Financial Times
Selon le Financial Times, les États-Unis ont informé les pays européens qu’ils se retiraient des efforts conjoints visant à lutter contre la désinformation émanant de la Russie, de la Chine et de l’Iran. L’article précise que la semaine dernière, les pays européens ont reçu une notification du Département d’État annonçant que Washington rompait les mémorandums d’entente signés l’an dernier sous l’administration de l’ancien président Joe Biden. Ces accords visaient à mettre en place une approche commune pour détecter et dénoncer les campagnes de désinformation de ces États.
Les mémorandums faisaient partie d’une initiative pilotée par le Global Engagement Center (GEC), une agence du Département d’État chargée de combattre la désinformation diffusée à l’étranger par les adversaires des États-Unis et par des organisations terroristes.
James Rubin, qui dirigeait ce centre jusqu’en décembre, a qualifié cette décision « d’acte unilatéral de désarmement » dans la guerre informationnelle avec la Russie et la Chine. « La guerre de l’information est une réalité de notre époque, et l’intelligence artificielle ne fera qu’accroître les risques qui y sont liés », a-t-il souligné.
Selon ses estimations, environ 22 pays d’Europe et d’Afrique avaient signé de tels accords avec Washington au cours de l’année écoulée. Ils constituaient un élément de la stratégie de l’administration Biden visant à contrer les manipulations étrangères, à établir une compréhension commune de la menace et à coordonner une réponse avec les pays partenaires.