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Les activistes et les défenseurs des droits de l’Homme en Ukraine deviennent de plus en plus victimes de harcèlements

Доповідь Центру інформації про права людини. УКМЦ 31.05.2017

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Selon les données du Centre d’information sur les droits de l’Homme, les activistes et les défenseurs des droits de l’Homme en Ukraine deviennent de plus en plus souvent victimes de harcèlements, mais les coupables ne sont pas tenus  pour responsables.  Des poursuites pénales contre les activistes sont engagées  en quelques heures et les campagnes de discrimination  à grande échelle lancées dans les médias. « Dans la plupart des cas, les attaques contre les activistes restent impunis, car les enquêtes ne sont pas engagées. Donc, les attaques se multiplient », a déclaré Tetyana Petchontcyk, directrice du Centre de l’information sur les droits de l’Homme, lors d’une conférence de presse  à l’Ukraine Crisis Média Center.

Faut-il compter sur les forces de l’ordre?

« Ces 3 dernières années, nous avons eu 400 heures d’interrogatoire. Mais si nous baissons les bras, alors l’autre partie gagnera.  Aujourd’hui, les forces de l’ordre n’ont engagé aucune poursuite pénale concernant les attaques, les menaces, les discréditations à l’égard des ONG en Ukraine. Alors qu’une poursuite pénale pour un post sur Facebook, datant de plus d’un an, a été engagée en l’espace d’une heure », a déclaré  Dmytro Cherembey, directeur du Conseil de l’Organisation caritative « Réseau ukrainien des personnes vivant avec le SIDA ».

Les activistes luttant contre la corruption sont les plus vulnérables, mais ceux qui luttent dans d’autres domaines le sont tout autant. On peut se retrouver en soins intensifs pour avoir manifesté son opposition à une usine qui pollue les villages alentours ou être condamné à 15 jours de prison pour avoir filmer un juge qui préside une audience sans sa tenue. «La juge essayait d’interdire de filmer et a fini par appeler la police qui m’a conduit dans un commissariat sans avoir rédigé de protocole. C’est la même juge qui m’a condamné à 15 jours de prison en absence de mon avocat. Mon avocat et mes proches n’étaient pas autorisés à me rendre visite », explique Maxime Kornienko, directeur du centre de coordination «Défenseur des droits de l’Homme ».

Est-ce facile d’être défenseur des droits de l’Homme dans les territoires occupés?

Lespersonnes qui travaillent dans les territoires occupés doivent obtenir une soi-disant accréditation auprès des forces de l’ordre locales pour pouvoir travailler comme journaliste ou effectuer un sondage sociologique. Malheureusement, pour cela, ils finissent bien trop souvent sur la liste « Myrotvorets », accusés de séparatisme.  En revanche, cette définition peut être appliquée à tous. Si la personne a été vue à l’Antimaidan, non comme  membre actif, mais comme un individu ordinaire, alors, la société donne son accord pour lui infliger des coups de poings. Et c’est comme cela qu’on avance en douceur en dehors des droits de l’Homme », estime Nina Potarska, consultante de  «  la Ligue  féminine internationale pour la paix et la liberté ».

Comment se lutter contre cette situation?

C’est l’État qui doit défendre la société civile et assurer des enquêtes efficaces concernant les crimes contre cette société. «Il ne s’agit pas seulement de législation, mais aussi du développement d’une société saine afin que ceux qui critiquent le pouvoir, soient également protégés par ce même gouvernement. C’est ainsi qu’on mesure sa civilité », a souligné Gary Hummel, directeur politique du Comité Helsinki des Pays-Bas.