Le blocus du Donbass : de la dispersion des manifestants à l’arrêt définitif du transport de marchandises

Depuis le 25 janvier, un blocus commercial des territoires occupés durait à l’est de l’Ukraine. Ce blocus a conduit au manque de charbon d’anthracite et l’introduction de mesures urgentes dans le domaine énergétique. Le 13 mars, la société ukrainienne a été choquée en apprenant la dispersion d’un des groupes participants au blocus. Cela a provoqué un certain nombre de protestations dans plusieurs villes ukrainienne, le blocus du Parlement et l’arrêt total du transport de marchandises sur les territoires occupés.

L’UCMC publie un résumé de la situation.

La réalisation de mesures contre les saboteurs. Le 13 mars, l’état-major de l’Opération anti-terroriste a introduit un régime de sécurité renforcé sur le territoire du Donbass. Une des raisons de cette action est la détérioration de la situation et l’activité de groupes de sabotage ennemis. Les forces de l’ordre vérifient plus attentivement les documents et les moyens de transport.

La dispersion. Dans la soirée du 13 mars, le siège du blocus affirme que le blocus de la station Kryvy Toretz a été dispersé et les participants ont été arrêtés par les agents du SBU.

Selon un des organisateurs du blocus, Semen Sementchenko, député ukrainien, les agents du SBU sont arrivés armés dans un véhicule de combat. Sous prétexte de rechercher un groupe de saboteurs, ils se sont mis à vérifier les papiers des membres du blocus et à saisir leurs armes à feu. Il est arrivé que les membres du blocus aient refusé de rendre les armes, ils ont alors été arrêtés par la force.

Le Service de sécurité d’Ukraine a annoncé que 43 personnes armées ont été arrêtées à Toretske, Chtcherbunivka et Kourdymivka pour avoir refusé de rendre les armes (vidéo). Les forces de l’ordre ont saisi 8 armes avec des grenades. Le lendemain, tous les membres du blocus ont été relâchés.

La vague de protestation. Après l’arrestation des membres du blocus, des manifestations de soutien se sont déroulées dans plusieurs villes ukrainiennes : Kiev, Kharkiv, Rivne etc.

Le Bureau du Procureur et le Service de Sécurité : pas d’infraction. Le lendemain, Yuriy Loutsenko, Procureur général d’Ukraine a déclaré que lors de l’arrestation des membres du blocus, les forces de l’ordre n’ont pas violé la loi. Vasyl Gritsak, chef du Service de sécurité de l’Ukraine affirme qu’il ne s’agit pas de la dispersion des membres du blocus.

L’affrontement entre la police et les membres du blocus. Le 14 mars près de Slovyansk, les membres du blocus dirigés par Volodymyr Parasyuk, député ukrainien, ont essayé de percer une colonne de police, en refusant de montrer leurs papiers et en les menaçant. Ils ont été arrêtés près de Kramatorsk.

Le blocus du Parlement. Le 15 mars, les policiers de la région de Donetsk sont rentrés au Parlement ukrainien, ce qui est interdit par la loi ukrainienne. Ils voulaient parler de l’incident avec Parasyuk, mais Oxana Syroid, chef adjointe du Parlement a interrompu la session. Selon Serhiy Lechtchenko, député ukrainien, ce sont des représentants du parti Front Populaire et Igor Kononenko qui ont laissé passer les policiers au Parlement.

Le blocus officiel. Le 15 mars, le Conseil de la sécurité nationale et de la défense a décidé d’arrêter le transport de marchandises à travers la ligne de démarcation. Ces actions sont mises en œuvre à cause d’une forte escalade à l’Est et la saisie des entreprises ukrainiennes dans les territoires occupés. Les mesures seront valides jusqu’à la réalisation des deux premiers paragraphes des Accords de Minsk du 12 février 2015. Tous les autoroutes et les chemins de fer sont bloqués le 15 mars à 13h00. Petro Porochenko a déclaré qu’il n’y aurait que des convois humanitaires qui seront autorisés à franchir la ligne de démarcation. Selon lui, l’interdiction du transport de marchandises sera valide jusqu’au retour des entreprises ukrainiennes saisies sous la juridiction ukrainienne.