Depuis le début de 2017, il y a eu plus de 325 milliers de violations du régime silencieux dans le Donbass

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La semaine dernière, la Mission Spéciale d’Observation (MSO) de l’OSCE a enregistré 5892 violations du régime silencieux dans les zones d’affrontements militaires dans l’Est de l’Ukraine, et en tout plus de 325 000 depuis le début de l’année. Ces informations ont été relayées par Alexander Hug, sous-général de la Mission Spéciale d’Observation de l’OSCE en Ukraine, lors d’une conférence de presse à UCMC. “De ces chiffres, presque 27 000 violations du régime silencieux étaient causées par des armes prohibées par les accords de Minsk. La semaine dernière, nous avons déterminé 48 unités de ce type d’arme, placées en violation des délimitations désignées; 31 sur le territoire sous le contrôle du gouvernement, et 17 sur le territoire hors du contrôle du gouvernement. En tout, depuis le début de l’année, nous avons enregistré 3800 armes disposées en violation des démarcations, dont plus des deux tiers sont sur le territoire hors du contrôle du gouvernement”, a détaillé Alexander Hug.

D’après lui, depuis le début de l’année, les observateurs ont eu des problèmes plus de 2000 fois avec le passage et l’accès. Ce sont des cas d’entrave directe au travail de la MSO par le refus de passage des observateurs, des menaces, ou un accès physiquement impossible ou difficile. De plus, a noté Alexander Hug, les observateurs ont des difficultés avec le passage des démarcations dans la région de Louhansk. Le pont quasi-détruit de Stanytsia Louhanska, d’après ses dires, est dans un tel état que le traverser est devenu dangereux, quand le prochain de contrôle entrée-sortie est à plus de 60 kilomètres, à Zolotyi. Alexander Hug a aussi noté que les représentants de la soi-disant “RPD” n’ont pas donné à la MSO une garantie sécuritaire pour placer un capteur acoustique près de Shirokino. “Cette semaine, nous avons mis en exploitation un capteur acoustique à Popasna. Cela permet à la MSO de l’OSCE de fixer les violations du régime silencieux, la direction et la provenance des attaques, et, dans les conditions adéquates, les armes avec lesquelles les tirs ont été effectués”, a ajouté le sous-général de la MSO de l’OSCE.

Dans 700 des 2000 cas, la liberté de passage des observateurs avait été refusée par des soldats ukrainiens ou russes, parfois avec des menaces. Un des incidents récents a eu lieu le 25 octobre. “Des représentants de la soi-disant “RPD” à Verkhnosherikovsk (anciennement Oktyabr) ont pointé de la lourde artillerie sur nos observateurs non armés”, a noté Alexander Hug. Il a insisté sur le fait que, grâce au mandat donné à la MSO par les accords de Minsk, les observateurs devraient avoir libre accès à tous les villages et territoires.

D’après les informations de la MSO de l’OSCE, plus de 400 civils ont souffert en conséquence des affrontements de 2017.