Le gouvernement de l’Ukraine a qualifié les soi-disant République populaire de Donetsk (RPD) et la République populaire de Luhansk (RPL) d’entités terroristes non gouvernementales. Cette décision est importante puisqu’elle détermine la manière dont le gouvernement ukrainien poursuit ses opérations militaires et non militaires.
Le 16 mai 2014, le Procureur général d’Ukraine a engagé une poursuite pénale contre la RPD et la RPL. Les poursuites reposent sur les activités criminelles de ces organisations en avril 2014. «Nous assurons et confirmons au ministre de la Justice que les deux soi-disant «républiques populaires» dans les régions de Donetsk et de Lougansk sont les deux organisations terroristes qui ont ses hiérarchies claires, les sources de financement et les livraisons d’armes», a rapporté le procureur général adjoint Mykola Holomсha. «L’objectif de ces organisations est d’exercer la violence ciblée, prendre en otages, saboter, assassiner et intimider les citoyens».
«Les dirigeants des soi-disant républiques ont affirmé qu’ils étaient là pour protéger la population dans ces régions. Cependant, leurs actions révèlent quelque chose de totalement différent. Nous avons démontré que les civils ont été persécutés dans l’est de l’Ukraine», a-t-il dit.
En juin, le Parquet général d’Ukraine a déclaré qu’il y avait onze suspects dans l’organisation de ces groupes terroristes. Ils pourraient être accusés d’infractions criminelles en vertu de la Partie 1 art. 258-3 (création d’un groupe terroriste ou d’une organisation terroriste) du Code pénal de l’Ukraine.
Le président Petro Porochenko a appelé à plusieurs reprises la communauté internationale à reconnaître les soi-disant République populaire de Donetsk (RPD) et République populaire de Luhansk (RPL) comme les organisations terroristes http://www.president.gov.ua/news/30822.html. Le Président a souligné qu’il était impossible d’appeler les séparatistes ceux qui tuent des innocents – ce sont des terroristes. Il a annoncé que «le monde entier doit désormais comprendre que chacun est en danger».
Les référendums, organisés par la RPL et la RPD dans plusieurs villes et centres régionaux de Donetsk et de Louhansk, n’avaient aucune valeur juridique puisque la législation ukrainienne ne prévoit même pas la possibilité théorique d’un «référendum régional». En outre, aucun pays dans le monde n’a pas reconnu ses résultats. Même la Russie ne les a pas reconnus.
Les appels à la reconnaissance internationale de la RPD et la RPL comme des organisations terroristes se sont faits plus fréquents après le crash du vol MH17 de la Malaysia Airlines, le 17 juillet, et les actes ultérieurs des hommes armés anti-gouvernementaux sur la scène de crime. L’Ukraine a également plaidé pour de nouvelles mesures par la proposition de la Verkhovna Rada à la communauté internationale, affirmant que les lieux de crime seront examinés soigneusement et les terroristes seront qualifiés en tant que tels.
La tragédie MH17 a fait comprendre que les négociations ne pouvaient être tenues directement entre le gouvernement ukrainien et les groupes terroristes, car la politique du gouvernement ukrainien est de ne pas négocier avec les terroristes. En outre, il est plus difficile d’échanger de prisonniers et de livrer une aide humanitaire.
Cependant, le gouvernement ukrainien s’attachant à maintenir le niveau de normalité le plus élévé pour le plus grand pourcentage de la population, l’opération anti-terroriste et une guerre non déclarée maintiennent le statu quo sur la situation des personnes qui seraient autrement régies par la loi martiale.
La lutte contre les terroristes peut être à la fois un effort financier et un conflit armé. Dans le processus de la poursuite de l’opération anti-terroriste, les banques appartenant aux associés avec l’ancien président Ianoukovytch ainsi que les banques des associations mères russes ont été scrutés pour le financement des terroristes. Les crimes financiers relatifs aux terroristes ont fait partie intégrante du fonctionnement de ces banques, surtout au commencement de leurs activités dans la partie occupée du Donbass.