Kyiv, le 11 octobre 2014
« La mission de l’OSCE ne divulgue pas les positions et les emplacements des militaires ukrainiens. Nos observateurs ont présenté leur rapport lors d’une réunion du Centre de contrôle et de coordination en présence des parties ukrainienne et russe. Mais nous ne pouvons pas cacher les faits ou faire de la désinformation. Notre mission consiste à faciliter le dialogue, mais aussi à découvrir des faits nouveaux et à en informer l’OSCE » a déclaré le porte-parole de la mission spéciale de suivi de l’OSCE en Ukraine, Michael Bociurkiw, lors d’une conférence de presse à l’Ukraine Crisis Média Center.
259 membres de l’Organisation venus de plus de 40 pays travaillent actuellement sur le territoire de l’Ukraine. Parmi eux, des citoyens du Canada, des Etats-Unis et de plusieurs pays européens. « Il n’y a qu’un seul membre de l’OSCE de nationalité russe qui travaille actuellement en Ukraine, à Marioupil » a souligné le porte-parole de l’OSCE.
Selon Michael Bociurkiw, le travail des observateurs dans l’Ukraine de l’est est compliqué par les bombardements. « En ce moment, nous ne pouvons pas renforcer notre équipe dans le Donbass, car la vie de nos collègues est en danger. Nous n’avons pas de véhicules blindés, nous ne pouvons pas garantir la sécurité de nos officiers. Souvent, dès que les combats commencent, nous sommes obligés de nous retirer. Nous ne pouvons même pas surveiller la situation à l’aide de drones, car ils sont régulièrement abattus ».
Michael Bociurkiw a assuré que l’OSCE n’accusait pas l’Ukraine dans l’affaire du bombardement de l’école N° 63 dans le Donbass. « Nous ne faisons que rassembler les informations, nous avons indiqué de quel côté la bombe est arrivée, mais nous n’avons accusé personne. Notre travail consiste à observer et recueillir des données. Nous sommes venus en Ukraine sur l’invitation du gouvernement ukrainien et nous souhaitons apporter une aide au peuple ukrainien », a souligné le porte-parole de l’OSCE.