À Kiev, le 9 avril 2015 – «L’ancien pouvoir veut prendre sa revanche en annulant la loi sur la lustration», a déclaré Egor Sobolev, le député ukrainien du parti «Samopomitch», Président de la commission parlementaire sur la prévention et la lutte contre la corruption et Président du Comité civil sur la lustration. Selon lui, les représentants de l’ancien pouvoir tentent de faire annuler la loi en question par la Cour constitutionnelle d’Ukraine. «Cette loi avait déjà permis de licencier 500 hauts fonctionnaires: des procureurs, des fonctionnaires du Trésor public et des cadres de la police et du pouvoir public».
Egor Sobolev a souligné qu’il y a un grand risque que cette loi puisse être annulée par la Cour constitutionnelle, car elle composée de membres du parti de l’ancien Président Victor Ianoukovitch. «Selon notre analyse, 12 juges sur 17 de la Cour constitutionnelle font partie de l’entourage de Victor Ianoukovitch: parmi eux, 7 ont permis à l’ancien Président d’acquérir des pouvoirs dictatoriaux en 2010».
En ce qui concerne la légalité de la loi sur la lustration par la Cour constitutionnelle, Karl Volokh, membre du Conseil public de la lustration auprès du ministère de la Justice, membre du Groupe de travail sur la révision de la loi et co-fondateur du Comité civil sur la lustration, a souligné que les juges de la Cour constitutionnelle avaient collecté des signatures pour l’abolition de la loi: «Certains d’entre eux sont des personnes qui ont un conflit d’intérêts manifeste dans cette affaire, en particulier, elles ne sont pas du tout prêtes à une lustration sur la propriété»