«Nous gardons un sentiment d’optimisme prudent et espérons que les deux côtés feront preuve de leur bon sens et témoigneront de leur volonté de mettre fin au conflit» – l’OSCE.

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Kiev, le 16 septembre 2015 – La situation à l’est de l’Ukraine n’a pas beaucoup changé depuis la semaine dernière. La mission spéciale de suivi de l’OSCE continue à constater la diminution importante des cas de violation du cessez-le-feu. «Les violations que nous constatons sont moins nombreuses et ont lieu surtout dans la région de l’aéroport de Donetsk », a déclaré Alexandre Hug, chef-adjoint de la mission spéciale de surveillance de l’OSCE lors d’une conférence de presse à l’Ukraine Crisis Média Center. Certains jours, le centre de contrôle et de coordination unifié et la soi-disant République populaire de Donetsk ont affirmé que les explosions entendues étaient contrôlées: il s’agissait de la destruction d’obus d’artillerie qui n’avaient pas explosé. Pourtant, Alexandre Hug a ajouté que l’OSCE n’a pas réussi à vérifier cette information.

L’OSCE informe que l’ambiance près de Marioupol reste calme. «Même si la situation reste tendue, nous saluons la capacité de deux parties à respecter le cessez-le-feu deux semaines de suite. Cependant, la concentration d’armement reste importante, notamment dans les régions habitées, donc nous gardons un optimisme prudent et espérons que les deux côtés feront preuve de bon sens et temoigneront de leur volonté de mettre fin au conflit », a souligné Alexandre Hug.

La mission de suivi a constaté le déplacement de véhicules de combat qui s’éloignaient de la ligne de partage sur le territoire ukrainien. Le déplacement de véhicules de combat a surtout été constaté dans la région de Donetsk, notamment à Artemovsk, Kirovo, Droujba et Oulakla. Les chars ont été retirés à l’ouest, et l’OSCE a également constaté le déplacement de l’artillerie lourde près de Horlivka et l’absence d’armement dans les endroits habituels.

Alexandre Hug a aussi déclaré que les habitants des régions se trouvant près de la ligne de front vivent toujours dans des conditions difficiles. L’OSCE constate de longues files d’attente aux postes de contrôle, les mauvaises conditions humanitaires pour certaines personnes qui sont obligées de demander de l’eau potable et de la nourriture aux soldats. Les hôpitaux manquent de médicaments, de matériel et de nourriture. Dans certaines villes, il n’y a pas suffisamment de ressources en gaz pour chauffer les maisons cet hiver.