Kiev, le 10 novembre 2015 – Les activistes français qui aident les soldats ukrainiens dans la zone du conflit dans le Donbass doivent faire face à de nombreux obstacles, mais ils continueront à aider jusqu’à la victoire. «Nous savons bien que les soldats ont beaucoup de problèmes et que souvent ils ont besoin d’équipements spéciaux, comme des gilets pare-balles, des sacs de couchage grand froid ou des lunettes de vision nocturne. Nous devons trouver l’argent pour pouvoir acheter tout cela, car les gens préfèrent acheter quelque chose, plutôt que de donner l’argent sans pouvoir en contrôler l’utilisation. Donc, je crée des CD de musique ukrainienne que je vends dans toute la France et la Belgique. Pour ce CD, j’ai choisi des chansons sur Youtube, sur lesquelles on entend les discours des soldats et les tirs. J’ai également fait fabriquer des stylos avec le logo «Héros de l’ATO » (opération anti-terroriste) qui se vendent très bien. Tout l’argent récolté a été utilisé pour l’achat de sacs de couchage, de sous-vêtements thermiques, de chaussures d’hiver pour les soldats », déclare Ingrid Grisard, activiste et bénévole française, lors d’une conférence de presse à l’Ukraine Crisis Média Center. «Nous avons aussi fait imprimer des T-shirts avec le logo «Ukraine Force Army », qui se vendent comme des petits pains ».
L’activiste française a avoué que beaucoup de gens de son entourage ne la comprenaient plus. «Les gens me reprochent souvent de ne penser qu’à l’Ukraine. Mais j’aime l’Ukraine et je veux aider ce pays. Heureusement, j’ai rencontré beaucoup d’amis en Ukraine et j’ai également beaucoup de nouveaux amis en France qui aident aussi l’Ukraine». Ingrid Grisard a notamment mentionné l’association «France Ukraine Solidarité» qui aide les enfants ukrainiens ayant perdu leurs proches lors du conflit militaire dans le Donbass, ainsi que les enfants handicapés et les orphelins. «On essaie d’aider financièrement, mais aussi moralement. Depuis un an et demi, j’écris des lettres aux soldats deux fois par jour pour les soutenir et leur redonner le moral».
De plus, ces bénévoles ont aidé les bataillons Aydar et Azov. Ingrid raconte : «Il y a encore quelques mois, les militaires d’Azov m’ont écrit qu’ils n’avaient plus rien à manger. J’étais choquée : comment est-ce possible ? En trois jours, on a collecté 60 kilos de nourriture et on a tout envoyé en Ukraine. Malheureusement, on ne peut pas envoyer tout ça par la poste, donc on donne de petits colis aux gens qui vont en Ukraine ou aux conducteurs des bus qui font le trajet entre la France et l’Ukraine».
Les activistes français aident aussi des particuliers. Il y a deux mois, ils ont financé une opération urgente pour un Cyborg. «Nous voulons aider les soldats pour que l’Ukraine soit libre et nous vous aiderons jusqu’au bout, car nous aimons l’Ukraine ! L’Ukraine est le dernier bastion de notre liberté, car si l’Ukraine tombe, l’Europe tombera aussi. Si nous sommes libres, c’est grâce à l’armée ukrainienne qui défend toute l’Europe».