Ce que l’Ukraine recevra de l’OTAN lors du sommet de Vilnius dans une semaine, ce qui se passe à la centrale nucléaire de Zaporizhzhya, l’Assemblée parlementaire de l’OSCE reconnaît la Russie comme sponsor du terrorisme
Ce que l’Ukraine recevra de l’OTAN au sommet de Vilnius dans une semaine
Malgré les discussions intenses entre les pays de l’OTAN, le sommet de Vilnius (11-12 juillet) pourra se mettre d’accord sur des engagements envers l’Ukraine qui ne la décevront pas. C’est ce qu’a déclaré le président de la Lituanie, Gitanas Nausėda. “Et je pense que nous trouverons une formulation qui ne décevra pas les Ukrainiens et qui en dira plus que ce que nous avons l’habitude de dire”, a-t-il ajouté.
Selon le président lituanien, certains pays de l’OTAN viendront à Vilnius avec l’engagement de fournir des garanties de sécurité à l’Ukraine, et il existe déjà un accord pour créer un conseil OTAN-Ukraine afin de renforcer l’intégration de Kyiv dans l’Alliance.
“Oui, les portes de l’OTAN sont ouvertes, mais elles s’ouvrent très rapidement pour certains pays, alors que d’autres ne les trouvent pas du tout, et je pense que les Ukrainiens ont raison de demander pourquoi ils ne sont pas encore membres de l’OTAN”, a déclaré M. Nauseda.
Lors du sommet de Vilnius, les dirigeants de l’OTAN doivent lancer un processus d’adhésion accéléré, et l’Alliance dispose d’un an pour prendre une décision concernant Kyiv. C’est ce qu’affirme un article de Roger Boyes, chroniqueur au journal britannique The Times. Selon lui, il est nécessaire de s’éloigner des procédures bureaucratiques habituelles, d’oublier les jeux diplomatiques et de lancer le processus d’adhésion accélérée.
“La priorité du sommet de l’OTAN est de trouver un moyen provisoire mais fiable de garantir la sécurité de l’Ukraine pendant que la décision de l’adopter passe par les parlements et les chanceliers [ce qui prend généralement au moins un an]”, a ajouté l’observateur. Il a souligné que l’OTAN dispose d’environ un an pour prendre une décision sur l’Ukraine, car Donald Trump pourrait revenir au pouvoir aux États-Unis.
Que se passe-t-il à la centrale nucléaire de Zaporizhzhya ?
À ce stade, il est peu probable que la Russie provoque un incident grave en émettant des radiations à la centrale de Zaporizhzhya, même si elle devait mener une opération sous faux drapeau, et ses efforts pour créer des tensions autour de la centrale font partie d’une opération d’information plus large contre l’Ukraine, y compris avant le sommet de l’OTAN. C’est ce qu’indique un rapport de l’Institut américain pour l’étude de la guerre (ISW).
L’ISW rappelle que les réacteurs de la centrale ont été conçus pour résister à des dommages importants. Des sources militaires ukrainiennes se font l’écho de cette évaluation, notant que même si les engins explosifs présumés [sur les toits des réacteurs] explosent, il est peu probable que les dommages endommagent les réacteurs eux-mêmes, mais plutôt qu’ils donnent la fausse impression que les forces ukrainiennes les ont bombardés.
Entre-temps, l’Europe surveillera la centrale nucléaire de Zaporizhzhya Le président Volodymyr Zelenskyi a eu des entretiens téléphoniques avec son homologue français Emmanuel Macron. Le chef de l’État a notamment indiqué à son interlocuteur que les occupants russes préparaient une attaque terroriste à la centrale de Zaporizhzhya. “Nous avons convenu de garder la situation sous contrôle maximal avec l’AIEA”, a déclaré M. Zelenskyi.
Dans son discours du soir, Volodymyr Zelenskyi a commenté les informations des services de renseignement concernant la préparation possible d’une provocation par les occupants russes à la centrale nucléaire de Zaporizhzhya. Le pays agresseur doit comprendre que le monde voit les scénarios que les terroristes préparent et qu’il est prêt à réagir, a souligné le chef de l’État.
La centrale est actuellement en service. Dans la matinée du 5 juillet, la centrale de Zaporizhzhya fonctionnait normalement. Aucun mouvement significatif de main d’œuvre et d’équipement des occupants russes n’a été enregistré, a déclaré Yevhen Yevtushenko, chef de l’administration militaire du district de Nikopol.
L’Assemblée parlementaire de l’OSCE reconnaît la Russie comme un sponsor du terrorisme
Le mardi 4 juillet, l’Assemblée parlementaire de l’OSCE a reconnu la Fédération de Russie comme un État soutenant le terrorisme et le groupe «Wagner» comme une organisation terroriste.
Cette information a été rapportée par la députée Yevhenia Kravtchouk.
Kravtchouk a noté que les membres de l’Assemblée parlementaire de l’OSCE ont adopté une déclaration finale. Selon elle, le document indique que le terrorisme est l’une des plus grandes menaces pour la paix et la sécurité internationales, et que les actions du groupe «Wagner» au nom du gouvernement russe peuvent être qualifiées de terroristes. Dans ce contexte, il convient de noter que le dictateur russe Vladimir Poutine a personnellement reconnu que Wagner était “entièrement financé” par la Fédération de Russie.
En outre, Madame Kravtchouk a souligné que la déclaration stipule que les États membres de l’OSCE devraient prendre des mesures contre le groupe «Wagner», ses affiliés et ses successeurs, y compris en les déclarant comme organisation terroriste. Madame Kravtchouk a souligné que c’est la première fois qu’une telle formulation est inscrite dans un document officiel d’une organisation internationale.
D’ailleurs, la législation américaine, ainsi que les membres de l’OSCE, connaissent un terme similaire, celui d'”État soutenant le terrorisme”. J’espère que cette décision servira de catalyseur pour la reconnaissance de l’État agresseur en tant que commanditaire du terrorisme, non seulement aux États-Unis, mais aussi dans le monde entier. Après tout, le terrorisme ne doit pas être ignoré et doit être puni équitablement”, a conclu la député.
