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Assemblée générale des Nations Unies/Porochenko, Bellingcat/Skrypal, Crimée/Droits de l’homme

Situation dans la zone du conflit

Les forces d’occupation russes continuent d’utiliser des armes interdites par les accords de Minsk.

Au cours de la semaine, les forces d’occupation russes ont tiré sur les positions ukrainiennesavec des lance-grenades, des mitraillettes et des armes de petit calibre. En outre, l’ennemi a fait feu depuis des véhicules de combat blindés sur les positions des Forces unies situées à proximité des localités de Novotroitske et Chirokine et a déployé une installation anti-aérienne ZU-23-2 près de Novotochkivske.

Assemblée générale des Nations Unies: ce que Porochenko a dit

La 73ème session de l’Assemblée générale des Nations Unies s’est tenue la semaine dernière à New York. Selon la tradition, les dirigeants des États membres des Nations Unies ont pris la parolelors des débats.Le président ukrainien, Petro Porochenko, est lui aussi intervenu à l’Assemblée générale.Comme d’habitude, ila mis l’accent sur l’agression russe et a été l’un des rares dirigeants qui abordent encore ce sujet. Mais cette année, il a fait une tentative notable de relier les thèmes ukrainiens aux thèmes internationaux. Le discours de Porochenko aporté essentiellement surle destin despersonnes ordinaires: en particulier les prisonniers politiques ukrainiens en Russie et en Crimée. Nous publions les passages les plus importantsde son discours.

La Russie est un pays agresseur. Si la plupart des dirigeants desautres pays se sont intéressés principalement au Moyen-Orient, aux questions de sécurité nucléaire (Iran et Corée du Nord) ou au thème du nouvel ordre de Donald Trump, le président ukrainien, Petro Porochenko, a mis l’accent sur la lutte contre l’agression russe. Ila établi un parallèle entre l’agression russe en Ukraine et des sujets plus proches des pays occidentaux, notamment la guerre en Syrie et l’empoisonnement des Skripal en Grande-Bretagne. «C’est l’absencedemesurespunitives appropriéesqui a conduit au fait qu’après la Géorgie est venu le tour de l’Ukraine, après Litvinenko le tour des Skripal et après Alep le tour d’Idlib …», a-t-il déclaré.

Les Casques bleus dans leDonbass. L’Ukraine compte sur des progrès dans la résolution du problème du déploiement dessoldats de la paix de l’ONU surle territoire occupé du Donbass, a déclaré le président Petro Porochenko. Il a rappelé que l’Ukraine avait appelé l’ONU à déployer une mission de maintien de la paix en avril 2015.

La militarisation de la Crimée. Depuis le début de l’occupation, la Russie a transformé la Crimée en une base militaire et la militarisation croissante de la péninsule mérite une réponse immédiate de la part de l’Assemblée générale des Nations unies, a déclaré Petro Porochenko. « Dans le cadre de l’occupation russe, la Crimée a été transforméeen une zone militaire qui menace la sécurité detoutela région de la mer Noire. Nous pensons que la militarisation de la Crimée mérite l’attention et une action de la part del’Assemblée générale », a dit Porochenko.

L’occupation de la mer d’Azov. Porochenko a également évoqué à nouveau latentative d’occupation par la Russie de la mer d’Azov, à laquelle, à son avis, il faudrait mettre un terme,en se référant en particulier àla Convention des Nations Unies sur le droit de la mer et en renforçant les sanctions. «Le Kremlin n’a pas l’intention de s’arrêter là. Après l’occupation de la Crimée, il veut maintenant occuper la mer d’Azov, située entre l’Ukraine et la Russie».

Le Holodomor des années 1930 et la famine d’aujourd’hui. Lors de son discours à l’Assemblée générale de l’ONU, le Président de l’Ukraine Petro Porochenko a exhorté à adopter une déclaration de reconnaissance de l’Holodomor comme génocide du peuple ukrainien. «Je voudrais renouvelerà l’Assemblée mon appel àcommémorer l’une des plus grandes tragédies de l’histoire humaine en adoptant une déclaration appropriée », a déclaré le président ukrainien lors de son discours. Il a souligné que,actuellement, plus de 850 millions de personnesdans le monde entiersouffraient de la faim et que l’Ukraine saluait les initiatives pour lutter contre la famine dans le monde: « Mon pays ne peut pas rester à l’écart et il est prêt à offrir une aide pour résoudre les problèmes de sécurité alimentaire dans le monde».

Les enquêtessur les agressions contreles activistes en Ukraine: que sait-on maintenant?

La semaine dernière, l’Ukraine a été secouéepar plusieurs actions de protestation contre les agressions à l’égard des activistes civils, qui deviennent systématiques et ne font pas l’objet d’enquêtes. La dernière affaire en date est la tentative de meurtre d’un activiste d’Odessa,Oleg Mykhaylyk: l’homme a failli ne pas survivreaprès une blessure par balle.

Des Géorgiens accusés.Le tribunal du district de Kyiv de la ville d’Odessa a choisi une mesure préventive sous forme de détention sans droit de déposer une caution pour les suspects dansla tentative demeurtre d’Oleg Mykhaylyk. À l’heure actuelle, trois personnes sont accusées, toutes de nationalité géorgienne. Parmi eux, un certain Tornike Herasina, paralysé il y a 4 ans suite à un accident de voiture. Les amis de Mykhaylyk ont des doutes: l’homme était immobiliséet ne pouvait pas tirer sur l’activiste (maisil coordonnait probablement les autres). L’implication de ce groupe de Géorgiens dans la tentative demeurtre d’Oleg Mykhaylyk n’est attestée que par le fait qu’ils se trouvaient dans le quartier oùl’activiste a été agressé. La police a saisi un objet ressemblant à un pistolet chez l’und’entre eux. Cependant, étant donné que la balle elle-même n’a pas été extraitedu corps de la victime, une expertise balistique n’a pas pu êtrefaite.

Le silence tue: des agressions contre les activistes en Ukraine

 

La réaction du président ukrainien. Le bureau du président ukrainien a rapporté que le président Petro Porochenko avait déclaré qu’il partageait les préoccupations des participants de la manifestation «Le silence tue » qui dénonçait les nombreuses attaques contre les activistes. Le communiqué indique que Porochenko n’est pas satisfait de la situation générale en matière de criminalité dans le pays.

La déclaration du Bureau du procureur.Le procureur général, Iouri Loutsenko, a fait une déclaration controversée et a mis une partie desresponsabilitésconcernant la lenteur de l’enquête sur les activisteseux-mêmes. « La responsabilité de cette situation repose non seulement sur les membres desgangs et la mauvaise application de la loi, mais aussi sur l’atmosphère de haine envers le gouvernement ukrainien que les activistespropagent» – a déclaré le procureur général de l’Ukraine. Il a noté que l’action de protestation prévue sous l’administration présidentielle était la continuation d’une telle politique,les autorités étantconsidérées à priori comme coupables. Cette déclaration a provoqué une vague de critiques du public.

Bellingcat: l’un des suspect dans l’’empoisonnementdes Skripal pourrait avoir participéà des affrontements dans le Donbass

Le suspect de l’empoisonnement de l’ancien officier des services de renseignement russes Sergei Skripal, Ruslan Boshirov,s’appelle en réalité Anatoly Chepiga. Il était colonel du Service des renseignements de la Fédération de Russie et a reçu le titre de «Héros de la Russie». Une telle conclusion a été diffusée par le groupe d’étude indépendant international Bellingcat. Les experts ont enquêté avec l’édition «The Insider».

Enoutre, ils ont découvert que le pseudonyme «Ruslan Boshirov» est apparu en 2010. A cette époque, le colonel du GRU a reçu un passeport portant ce nom et s’est installé à Moscou. Le titre de «Héros de la Russie» lui a été décerné en 2014. Maisla raison pour laquelle il a reçu ce titre n’a pas été précisée.

Les experts ont cherché «Boshirov» parmi les diplômés des écoles militaires où les agents du Service des renseignements sont formés pourdes opérations à l’étranger. L’une d’elles est l’école de commandement en Extrême-Orient.

Sur une photo des diplômés de 2001-2003, les experts ont remarqué un homme qui ressemblait à «Bochyrov». Les enquêteurs se sont tournésalors vers des personnes qui auraient pu connaître et confirmer son identité. Et ces personnes ont confirmé les conclusions des experts.

Selon l’enquête, Anatoly Chepiga serait né en 1979 dans le village de Nikolaevka, à la frontière avecla Chine. Il a servi dans la 14e brigade des forces spéciales à Khabarovsketa participé à la deuxième guerre tchétchène. Son unité a été remarquée près de la frontière ukrainienne à la fin de 2014.

Crimée: 365 personnes ont étépoursuivies pour des rassemblements pacifiques, dont 12 ont été condamnées à uneresponsabilité pénale

EnCrimée annexée,dans la périoded’avril 2014 à septembre 2018, les autorités d’occupation ont considérablement renforcé les restrictions à la liberté de réunion pacifique et ont fait condamner353 personnes pour des actes de responsabilité administrative. Cette information a été communiquée par le Groupe des défenseurs des droits de l’homme de Crimée. Selon le groupe, 12 personnes ont été condamnées à la responsabilité pénale. Rappelons que la mission de surveillance des Nations Unies a enregistré 47 violations des droits de l’homme en trois mois dans la Crimée annexée.