Situation dans la zone du conflit
Les formations armées de la Fédération de Russie continuent de violer le régime de cessez-le-feu en utilisant des mortiers de gros calibre, interdits par les accords de Minsk. L’ennemi a également déployé des véhicules de combat d’infanterie, des systèmes de missiles antichars, des installations anti-aériennes, des lance-grenades, des mitrailleuses de gros calibre et des armes légères.
Elections législatives anticipées: les partis ont présenté leur liste de candidats
À la fin de la semaine, les principaux partis ont présenté leur liste électorale et leur programme. Un grand nombre de représentants de la société civile figurent sur les listes des différents partis.
«Serviteur du peuple». Le parti «Serviteur du peuple» a présenté sa liste électorale. Le chef du parti, Dmytro Razumkov, est en tête, suivi de Ruslan Stefantchuk, représentant de Volodymyr Zelensky à la Verkhovna Rada, et d’Iryna Venedyktova responsable de la réforme du système judiciaire au sein de l’équipe. Le quatrième est l’entrepreneur David Arakhamia, ensuite viennent Halyna Yanchenko, experte en politique anticorruption, Mykhailo Fedorov, responsable du numérique, Olexandre Kornienko, chef du bureau électoral, Anastasia Krasnosilska, experte en droit fiscal, Olexandre Tkatchenko, directeur général de la chaîne télé «1+1», et Jean Beleniuk, champion du monde de lutte gréco-romaine.
Dmytro Razumkov a déclaré que «Serviteur du peuple» proposera 199 candidats aux élections dans les circonscriptions uninominales, mais que le travail sur la liste des majoritaires est toujours en cours.
Le parti de Porochenko – Solidarité européenne. Pour les élections législatives, le parti de l’ancien président de l’Ukraine, Porochenko, a changé de nom. Il s’appelle dorénavant «Solidarité européenne» ou «SE». Petro Porochenko a déclaré que le parti «Solidarité européenne» se présentait aux élections afin de ne pas permettre la revanche des forces pro-russes. Il a souligné que son équipe se rendait à la Verkhovna Rada «pour que personne ne ramène l’Ukraine en Russie, pour que personne ne nous arrête à mi-chemin vers l’Union européenne et l’OTAN, de sorte que ni les forces extérieures, ni la cinquième colonne interne n’arrêtent notre marche vers notre intégration européenne et euro-atlantique», a-t-il proclamé.
Le chef du parti, l’ex-président Petro Porochenko, le président de la Verkhovna Rada Andrii Parubii et la vice-présidente Iryna Herachtchenko figurent en tête de la liste électorale du parti. Ils sont suivis par Mykhailo Zabrotsky, commandant de la 95e brigade aéromobile séparée, Sofia Fedine, «la voix du Maidan» de Lviv, Moustafa Djemilev, leader des Tatars de Crimée, Yana Zinkevytch, commandante du bataillon médical «Hospitaliers», Oleh Syniutka, ancien chef de l’administration régionale de Lviv. Akhtem Tchyigoz, vice-président du Mejlis, est neuvième sur la liste, et Ivanna Klympush-Tsintsadze, vice-Première ministre, – dixième.
«La Voix» (Holos), le parti de Vakartchuk. Sviatoslav Vakartchuk a déclaré que le parti « La Voix» était prêt à participer à la formation d’une coalition à la Verkhovna Rada de la nouvelle convocation avec des partis partageant les principes de cette force politique. Vakartchuk a déclaré que son parti n’avait pas l’intention de former une coalition avec des forces politiques qui ne seraient pas d’accord sur le fait que le choix de l’Ukraine était l’Europe, qui défendraient les oligarques, ne soutiendraient pas la règle «la loi est la même pour tous» et ne voudrait pas que le pouvoir soit responsable devant le peuple. La liste électorale du parti est composé de Vakartchuk, de Yulia Klymenko, ancienne vice-ministre du Développement économique et du Commerce de l’Ukraine, Kira Rudyk, chef de la société informatique Ring Ukraine, Yaroslav Zhelezniak, conseiller du Premier ministre chargé des Relations parlementaires, Olexandra Ustimova, activiste anti-corruption.
Anatoly Hrytsenko, leader de la «Position civique», a déclaré qu’il envisageait la possibilité de rejoindre le parti «Mouvement des nouvelles forces» de Mikheil Saakashvili pour une participation conjointe aux élections législatives anticipées.
La requête a été déposée par la PrivatBank contre ses anciens propriétaires, Igor Kolomoisky et Gennady Bogolyubov, mais aussi contre trois citoyens américains vivant à Miami et dix-neuf sociétés anonymes.
De quel montant s’agit-il? Le détail le plus frappant de cette action est le montant: «De janvier 2006 à décembre 2016, le total des flux de trésorerie (prêts) via les comptes des bénéficiaires finaux des propriétaires de la filiale chypriote de PrivatBank, utilisés pour le blanchiment de capitaux, s’est élevé à 470 milliards de dollars, soit environ le double du montant total du produit intérieur brut de Chypre pour la même période»(page 78 de la déclaration).
Si ce montant est prouvé devant les tribunaux, il s’agira de la plus importante affaire de blanchiment d’argent réalisée par un groupe de personnes.
Comment le système a-t-il fonctionné? Le fonctionnement du stratagème est décrit dans la plainte. Les bénéficiaires ultimes «ont utilisé PrivatBank comme leur propre banque de poche», finissant par voler des milliards de dollars à PrivatBank en utilisant des organisations aux États-Unis pour blanchir des centaines de millions de dollars ou en attribuant illégalement des prêts de PrivatBank aux États-Unis pour s’enrichir et enrichir leurs partenaires contractants» (p. 3).
Le schéma est très simple. La Banque a collecté des dépôts de détail en Ukraine, offrant de bonnes conditions et un service de qualité. Ensuite, l’argent est parvenu à la succursale de PrivatBank à Chypre. À Chypre, les anciens propriétaires ont eu recours aux services de deux cabinets d’avocats locaux qui travaillaient avec trois Américains à Miami, lesquels ont contribué à créer un grand nombre de sociétés anonymes (LLC) aux États-Unis, principalement dans le Delaware, ainsi qu’en Floride, au New Jersey et dans l’Oregon.
Le texte complète de la requête est ici
Kolomoisky a limité les pouvoirs du Bureau national de lutte contre la corruption
Le 5 juin, la Cour constitutionnelle a reconnu comme non-conforme à la loi le droit du Bureau national de lutte contre la corruption de l’Ukraine d’intenter un procès en reconnaissance de nullité des transactions. La plainte constitutionnelle correspondante a été déposée par l’usine de ferro-alliage de Zaporizhzhia, qui était contrôlée par les groupes Privat d’Igor Kolomozsky et Guennady Bogolyubov.
Le Bureau national de lutte contre la corruption de l’Ukraine a déclaré qu’au cours des quatre années d’activité de cet organisme, les tribunaux ont réglé 35 actions en justice, annulant 97 transactions. Les décisions sont déjà entrées en vigueur, ce qui a permis de restituer à l’État plus de 6 milliards de dollars. Ce sont des transactions des sociétés Ukrnafta, de l’usine de ferro-alliage Zaporizhzhiaa, du Dniprospetsstal, du Combiné titane-magnésium Zaporizhzhia, de Ukrzaliznytsia, de l’Administration des ports maritimes et autres. «Grâce à la décision de la KSU, une grande partie de ces contrats de servitude peut être rétablie devant un tribunal», peut-on lire dans le communiqué du Bureau national de lutte contre la corruption de l’Ukraine.
Faire du Bureau national de lutte contre la corruption un instrument de combat. Cette décision de la Cour constitutionnelle peut être comparée à l’ampleur des conséquences de l’abolition de l’article du Code pénal sur l’enrichissement illégal. L’abrogation de l’article a permis d’exempter de responsabilité des centaines de fonctionnaires corrompus. Le Fonds monétaire international (FMI) et d’autres prêteurs internationaux se sont prononcés à cet égard et ont demandé que cet article soit réintégré dans le droit pénal. Pour le FMI, il s’agit de l’une des conditions requises pour la prochaine tranche d’aide. Il est fort probable que la décision de la Cour constitutionnelle, qui a désigné le Bureau comme un puissant outil de lutte contre la corruption, aggrave encore les relations avec le FMI, qui sont toujours bloquées.
La déclaration de Kolomoisky à propos du défaut de paiement est encore plus logique dans ce contexte et s’oppose clairement aux préconisations du FMI. Le Fonds s’est également fermement opposé à la dénationalisation de PrivatBank.
Kolomoisky perd le contrôle de Zelensky? L’examen de cette affaire par la Cour a été accéléré de manière anormalement rapide après la déclaration de Zelensky à Bruxelles, où il annonce qu’il «ne s’intéressait pas aux jeux des anciens propriétaires de PrivatBank devant les tribunaux». C’est cette déclaration que certaines sources (y compris le Financial Times) ont commenté par la phrase «Zelensky renonce à Kolomoisky».
Tout cela donne l’impression que Zelensky s’éloigne de Kolomoisky: refus de discuter du défaut de paiement, poursuite de la coopération avec le FMI, démarche ouverte concernant PrivatBank. Maintenant l’oligarque lance toutes ses forces pour tenter rapidement de résoudre au moins certaines des questions de la toxicité desquelles Zelensky n’a pas encore pris conscience.