Situation dans la zone du conflit
Le 6 octobre, une manifestation de protestation contre la prétendue «formule de Steinmeier» a eu lieu à Kyiv. Les manifestants ont protesté contre la «reddition». Selon la police, environ 10 000 personnes ont pris part au rassemblement, aucune violation majeure de l’ordre publique n’a été constatée.Les participants estiment que la tenue d’élections dans le Donbass occupé et l’octroi d’un statut spécial à ces territoires sont contraires à la Constitution de l’Ukraine. Ils exigent que la Russie quitte la Crimée et le Donbass sans aucune condition et que les autorités ukrainiennes ne fassent aucune concession.
Le texte a été lu par le vétéran Pavlo Belous, accompagné de représentants des organisations «Axe démocratique», «Peuple libre», du «Corps national» et du parti «Solidarité européenne». Des actions semblables se sont déroulées dans d’autres villes de l’Ukraine. Une centaine de personnes en particulier se sont rendues sur la place centrale de Kharkiv.
Cette déclaration a été faite par Vadym Prystaiko, ministre des Affaires étrangères de l’Ukraine, lors d’une conférence de presse donnée à l’occasion de la visite en Ukraine de Edgars Rinkēvičs, ministre des Affaires étrangères letton.
«Aujourd’hui, le retrait des troupes devait commencer et il s’agissait en fait d’un arrangement à Minsk de notre équipe de négociation … Malheureusement, il y a quelques jours, Zolote et Petrovske se sont retrouvées sous les tirs des combattants pro-russes. Et comme vous vous en souvenez peut-être, notre décision était que le retrait commencerait le septième jour consécutif après le maintien de la paix sur ce site en particulier et après qu’aucun bombardement n’a eu lieu», a déclaré Prystaiko.
Nous rappelons que le 1er octobre, les membres du Groupe des contacts tripartites à Minsk ont convenu du retrait des forces près de Petrovske et de Zolote. Après cela, comme le Kremlin l’a déclaré, la date de la réunion des dirigeants des pays du format Normandie devait être convenue.Le ministère de la Défense de l’Ukraine a informé que les forces armées sont techniquement prêtes au retrait des troupes à Petrovske et à Zolote. L’OSCE avait déclaré que le retrait devrait commencer le 7 octobre.
Le Président de la Verkhovna Rada a souligné que «personne ne violera les «lignes rouges» qui ont été indiquées plus tôt, car c’est d’elles que dépendent l’intégrité territoriale et de la souveraineté de l’Ukraine»
.«La question clé est celle des élections. Les élections ne peuvent avoir lieu qu’en vertu de la loi ukrainienne, et c’est l’une des lignes rouges dont nous avons parlé. La seconde ligne rouge est que les élections ne peuvent avoir lieu que s’il n’y a plus de mitrailleuses, de chars ou d’autres armes. Parce que tout cela ne permet pas d’élections. Lorsque la composante sécuritaire sera atteinte, nous ne pourrons alors organiser des élections dans le territoire temporairement occupé qu’en vertu de la loi ukrainienne. Lorsque nous aurons le contrôle de la frontière, lorsque l’OSCE reconnaîtra cette élection, la soi-disant nouvelle loi sur le statut spécial du Donbass entrera en vigueur», a-t-il déclaré.
Selon Razumkov, pour que personne ne pense que la nouvelle loi sur le statut spécial prévoit la fédéralisation de l’Ukraine, elle «doit être écrite avec la participation d’experts, du public, de la Verkhovna Rada, de l’Office du président et de partenaires étrangers».
«Nous comprenons que la prétendue loi sur le statut spécial des territoires occupés temporairement expire cette année. Et nous devons trouver un nouveau mécanisme, une nouvelle loi, et le président a déclaré que ce serait une position publique. … Ce ne sera pas rédigé dans l’Office du président ou dans le comité à huis clos de la Verkhovna Rada. Cette loi sera écrite conjointement avec la société, car cette question est très importante pour l’ensemble de l’État», a-t-il déclaré.