Jour 995 de résistance: Séoul réexaminera sa décision sur l’envoi d’armes à l’Ukraine après la victoire de Trump

Séoul réexaminera sa décision sur les armes pour l’Ukraine après la victoire de Trump – médias, le ministère des Affaires étrangères a réagi à la publication de «The Times» selon laquelle l’Ukraine pourrait créer une bombe nucléaire en quelques mois, et Kryvyï Rih a fait ses adieux à une femme et à ses trois enfants tués lors d’une frappe de missile russe le 11 novembre.

Séoul réexaminera sa décision sur les armes pour l’Ukraine après la victoire de Trump – médias

Séoul pourrait réévaluer la possibilité de fournir des armes directement à l’Ukraine en cas de victoire de Donald Trump à l’élection présidentielle américaine, bien qu’aucune décision n’ait encore été prise, rapporte Bloomberg.

Selon un responsable souhaitant rester anonyme, le gouvernement du président Yoon Suk-yeol doit tenir compte de la position de Trump pour déterminer s’il convient de changer sa politique de non-envoi d’aides létales à Kyiv. Un autre responsable indique que Séoul examine également l’impact potentiel de la politique de Trump sur le soutien apporté à l’Ukraine par plusieurs pays.

Le bureau de Yoon a déclaré que le gouvernement analyserait les scénarios possibles de coopération militaire entre la Russie et la Corée du Nord, et prendrait des contre-mesures : « Nous coordonnerons étroitement nos actions avec nos alliés et partenaires dans ce processus. »

L’exportation d’armes létales vers l’Ukraine constituerait un signal fort de soutien à Kyiv et pourrait également profiter aux entreprises sud-coréennes en leur offrant une opportunité de participer à la reconstruction post-conflit de l’Ukraine. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky envisage d’envoyer un émissaire à Séoul pour solliciter des armes et convaincre la Corée du Sud de reconsidérer sa position. La Corée du Sud possède d’importantes réserves d’obus d’artillerie de 155 mm, très utilisés par les forces ukrainiennes.

Des responsables sud-coréens ont laissé entendre qu’un approvisionnement direct pourrait être envisagé si la Corée du Nord acquérait des technologies renforçant ses capacités à produire des armes de destruction massive. Le dirigeant russe Vladimir Poutine n’exclut pas de fournir des armes de haute précision à Kim Jong-un en réponse à l’aide militaire occidentale accordée à l’Ukraine.

Pour rappel, des sources des services de renseignement ukrainiens ont signalé un premier affrontement entre des soldats ukrainiens et des militaires nord-coréens dans la région russe de Koursk. Le Pentagone a confirmé que des militaires nord-coréens, arrivés en Russie pour s’entraîner, ont commencé à se déplacer vers cette région. Selon les dernières estimations des États-Unis, la Corée du Nord aurait envoyé environ 10 000 soldats en Russie pour participer aux entraînements et aux combats contre l’Ukraine.

Le MAE ukrainien réagit à un article de The Times concernant une possible bombe nucléaire ukrainienne

L’Ukraine ne développe pas et n’a pas l’intention de créer une bombe nucléaire à base de plutonium.

Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Heorhiy Tykhyi, a démenti un article de *The Times* affirmant que l’Ukraine pourrait concevoir une bombe nucléaire élémentaire à base de plutonium si le président américain élu Donald Trump suspendait l’aide militaire à Kyiv. Selon l’article, la création d’une telle arme ne nécessiterait que quelques mois.

Le média s’appuyait sur une note analytique prétendument rédigée pour le ministère ukrainien de la Défense.

Tykhyi a souligné que l’Ukraine respecte le Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires :  

« Nous ne possédons pas, ne développons pas et n’avons pas l’intention de créer des armes nucléaires. L’Ukraine collabore étroitement avec l’AIEA et reste entièrement transparente à ses inspections, ce qui exclut tout usage militaire des matériaux nucléaires », a-t-il déclaré.

Le 17 octobre, le tabloïd allemand « Bild » a affirmé que l’Ukraine pourrait restaurer son arsenal nucléaire en quelques semaines. Dmytro Lytvyn, conseiller présidentiel, a démenti ces affirmations, les qualifiant de semblables à des déclarations de la propagande russe.

Le même jour, le président ukrainien Volodymyr Zelensky, lors d’une conférence de presse conjointe avec le secrétaire général de l’OTAN, Mark Rutte, a déclaré que l’Ukraine n’avait jamais évoqué de projet de développement d’armes nucléaires.

Auparavant, Zelensky avait affirmé que les partenaires européens n’avaient pas d’alternative à l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN. Cette adhésion constitue le premier point de son plan de victoire, notamment parce que l’Ukraine avait renoncé à son arsenal nucléaire lors de la signature du mémorandum de Budapest.  

Zelensky a soutenu que l’Ukraine devait intégrer l’OTAN, arguant que, lors de la signature de cet accord, « nous avons renoncé à nos armes nucléaires, et on nous a garanti la sécurité et l’intégrité territoriale ».

À Kryvyï Rih, un dernier hommage a été rendu à une femme et à ses trois enfants, tués lors d’une frappe de missile russe le 11 novembre.

À Kryvyï Rih, jeudi 14 novembre, une cérémonie d’adieu a eu lieu pour Olena Koulyk et ses trois enfants âgés de dix ans, deux ans et deux mois, qui ont péri lors d’une frappe de missile russe le 11 novembre, rapporte Radio Svoboda.

La cérémonie s’est déroulée à la Maison de la prière (Église du Salut). Le mari d’Olena, Maksym Koulyk, le seul survivant de l’appartement après la frappe, était présent, ainsi que des proches, des voisins et d’autres habitants de Kryvyï Rih, rapporte le média Svoyi.  

Les proches se souviennent que la famille Koulyk s’engageait dans des œuvres de charité, aidant les orphelinats et les sans-abris. Au moment de la tragédie, Olena, âgée de 32 ans, était en congé de maternité.  

Le matin du 11 novembre, les occupants russes ont frappé Kryvyï Rih avec un missile balistique, touchant un immeuble résidentiel de cinq étages, provoquant l’effondrement d’une section du bâtiment.  

Le lendemain, les corps d’Olena Koulyk et de ses enfants — Ouliana, deux mois, Demyd, deux ans, et Kyrylo, dix ans — ont été retrouvés sous les décombres.  

Seul leur père, Maksym, le mari d’Olena, a survécu. Au moment de l’impact, il se trouvait dans une autre pièce et est tombé à l’étage inférieur, ce qui lui a sauvé la vie.