La situation dans la zone du conflit
La situation dans la zone du conflit reste tendue. Le 19 juillet, Olexandre Horbenko, militaire ukrainien dont 80% du corps était brulé après une attaque des combattants, est mort à l’hôpital.
Les forces d’occupation russes gardent fermés les routes aux points de passage «Chtchastya», «Zolote», «Hnoutove», «Mayorsk» et «Mariinka», rapporte le service de presse du quartier général des Forces conjointes de l’Ukraine.
Les opérations d’enregistrement quotidien n’ont été effectuées qu’au poste de passage de « Stanytsya Luhanska », où, au cours de la semaine, le service national des gardes-frontières a enregistré 7 296 personnes pour le territoire temporairement occupé et 5 769 pour le territoire contrôlé.
Anniversaire de la destruction de l’avion Boeing MH 17: déclaration du procureur général d’Ukraine. Le 17 juillet, l’Ukraine commémore la tragédie de la destruction de l’avion Boeing MH 17. À la veille de l’anniversaire de la destruction du MH17 sur le Donbass, la procureure générale d’Ukraine Iryna Venediktova a fait une déclaration au sujet de la tragédie, qui a coûté la vie à 298 personnes.
Selon elle, honorer le chagrin des proches des victimes durant ces 7 années était une priorité pour tous les membres de l’équipe commune d’enquête internationale : Ukraine, Pays-Bas, Belgique, Australie et Malaisie.
L’Ukraine a convenu avec ses partenaires que le procès se déroulerait devant le tribunal national des Pays-Bas, le pays avec le plus grand nombre de citoyens à bord. Les procureurs et les enquêteurs ont identifié quatre suspects dans l’écrasement du Boeing et, en 2019, l’Ukraine a transféré les poursuites pénales à leur encontre à des collègues néerlandais. Et déjà en mars 2020, le procès a commencé, sur lequel «se porte l’attention du monde entier», a déclaré la Procureur générale de l’Ukraine.
La phase préliminaire du procès s’est terminée en mai de cette année. Le 7 juin a commencé la phase clé – l’examen de l’affaire en profondeur.
«A ce stade, le tribunal doit examiner la version principale avancée par l’accusation et répondre à trois questions : si l’avion a été abattu par le système de missile sol-air Buk, si le missile a été bien tiré du champ aux abords du village Pervomayske, quelle est le rôle des accusés dans la destruction de l’avion», a ajouté Venediktova.
Démission du ministre de l’Intérieur Avakov : qu’est-ce que cela signifie?
Le 15 juillet 2021, la Verkhovna Rada d’Ukraine a voté la démission du ministre de l’Intérieur Arsen Avakov. Arsen Avakov a rédigé sa lettre de démission deux jours plus tôt. Le 16 juillet, le parlement ukrainien a nommé au poste du ministre de l’Intérieur Denys Monastyrsky, chef de la commission de la Verkhovna Rada sur l’application des lois, un député du parti « Serviteur du peuple ».
Ce qui a provoqué cette démission et quelles pourraient en être les conséquences ? lisez les principales thèses des revues de presse.
Pourquoi Avakov est-il connu? Fin avril 2014, quelques mois après l’Euromaïdan, sous la direction directe d’Arsen Avakov, la Garde nationale d’Ukraine a libéré l’administration d’État régionale de Kharkiv saisie par les séparatistes. Selon les collaborateurs de l’ancien ministre, si à cette époque, Donetsk et Louhansk avait eu chacun « son Avakov », la Russie n’aurait pas pu déclencher le conflit dans l’est de l’Ukraine. Avakov a réussi alors à protéger Kharkiv.
Ensuite, Arsen Avakov, 57 ans, a dirigé le ministère de l’Intérieur pendant sept ans et quatre mois – un mandat record pour n’importe quelle institution ukrainienne. Dans les premières années, il entame une réforme à grande échelle du ministère de l’Intérieur. Une patrouille de police a été mise en place avec la participation d’hommes politiques géorgiens.
En outre, en tant que chef du ministère de l’Intérieur, Avakov a déployé des efforts considérables pour former des bataillons de volontaires de la police et de la Garde nationale, qui, lors de l’effondrement réel de l’armée ukrainienne, ont joué un rôle clé dans la défense du pays au cours des premiers mois des hostilités dans les régions de Donetsk et de Louhansk.
La démission: une volonté de prendre le contrôle. La plupart des politologues interrogés par divers médias sont convaincus que la principale raison de la démission d’Avakov est le désir de l’équipe de Zelensky de prendre le contrôle d’une structure de pouvoir clé du pays, qu’elle ne contrôlait pas auparavant.
«La raison est de prendre le contrôle de toutes les forces de l’ordre du pays afin que leur homme soit à la tête du ministère de l’Intérieur. Les préparatifs pour cela durent depuis de nombreux mois, la seule question était de savoir quand le faire et dans quelles circonstances», explique Volodymyr Fesenko, directeur du Centre des études politiques appliquées Penta.
«Après avoir vu l’équipe du président la renforcer à la suite des actions du Conseil national de sécurité et de défense, augmentant le soutien au président, ils ont décidé de prendre le contrôle des institutions de l’État qui n’étaient pas sous leur contrôle».
«Une fois l’équipe du président a vu que ses positions se renforcent et le soutien de Zelensky augmente à la suite des actions du Conseil national de sécurité et de défense, ils ont décidé de prendre le contrôle des institutions de l’État qui n’étaient pas sous leur contrôle », explique le politologue.
Vision différente de l’avenir du Donbass. Une autre raison valable de démission peut être la situation dans le Donbass. Arsen Avakov a écrit une lettre de démission du poste de chef du ministère de l’Intérieur au lendemain des entretiens entre le président ukrainien Volodymyr Zelensky et la chancelière allemande Angela Merkel qui se sont tenus à Berlin. Igor Popov, expert à l’Institut ukrainien du futur, admet que l’assouplissement de la position de Zelensky sur cette question pourrait être l’une des raisons de la démission d’Avakov :
«Arsen Avakov a joué un rôle important dans la construction du gouvernement ukrainien, non seulement en raison de son expérience, mais aussi en raison de certaines valeurs et intérêts. En parlant de politique étrangère, il a critiqué les décisions proposées sur le Donbass et s’est catégoriquement opposé à la mise en œuvre de la partie politique des accords de Minsk sur le règlement du conflit dans l’est de l’Ukraine Après la démission d’Avakov, cette position du gouvernement ukrainien sera affaiblie.
Je pense qu’Avakov aurait pu prédire des changements de politique étrangère, des changements politiques dans l’attitude du Donbass, qui pourraient survenir cet automne. Cela vaut également pour la pression exercée sur l’Ukraine par les pays de l’UE, principalement l’Allemagne, qui exigent que Kyiv mette en en œuvre les accords de Minsk, y compris la formule Steinmeier et les projets de cluster du Donbass. Alors que selon les clusters, il faut d’abord organiser des élections dans les territoires occupés et par la suite, permettre à l’Ukraine de prendre le contrôle de sa partie orientale, proche de la frontière avec la Russie.
Et, entre autres choses, les clusters prévoient que la sécurité à ORDLO devrait être maintenue par des patrouilles conjointes de la police ukrainienne et de la soi-disant milice populaire locale. Et je ne pense pas qu’Avakov, en tant que ministre de l’Intérieur, en tant qu’homme politique, puisse être d’accord avec la proposition de telles patrouilles conjointes. Après tout, il est un représentant d’une partie patriotique de la société ukrainienne, et cela contredirait ses vues idéologiques».
Une impasse dans l’enquête sur le meurtre du journaliste Pavel Sheremet. Le 20 juillet approche et ce jour-là, il y a 5 ans, que le journaliste Pavel Sheremet a été tué. Aucun verdict dans cette affaire n’est tombé et une partie de la société ne croit pas aux conclusions de l’enquête.
En revanche, quelques personnes: la chirurgienne pédiatrique et bénévole Yulia Kuzmenko, le musicien Andriy Antonenko et l’infirmière militaire Yana Dugar, ont passé du temps dans un centre de détention provisoire pour suspicion de meurtre. Andriy Antonenko, plus connu sous le nom de Riffmaster est le dernier a être libéré en résidence surveillée en avril 2021.
En juin 2020, Volodymyr Zelensky a qualifié Arsen Avakov de «partie prenante» dans le cas de Sheremet et lui a confié la tâche de terminer l’enquête.
«Il doit terminer l’affaire de Sheremet. Je ne sais pas si c’est le cas, mais pour la société, il est partie prenante de cette situation », a déclaré le président.
Arsen Avakov a qualifié la divulgation du meurtre de Sheremet de «question d’honneur». Cependant, les politologues interrogés par BBC News Ukraine estiment que l’affaire Sheremet n’était pas un facteur clé dans la démission du président.
Poutine et sa vision de «l’unité» des peuples russe et ukrainien
Le 13 juillet, peu avant le 30e anniversaire de l’indépendance de l’Ukraine (que l’Ukraine célébrera le 24 août 2021), le Kremlin a publié «l’article analytique» de Vladimir Poutine «Sur l’unité historique des Russes et des Ukrainiens». Il dépeint l’Ukraine et la Russie comme «une nation, un tout» (ce qui implique également « une grande nation russe » et « un monde russe»), étant non seulement un autre exemple de pseudo-historicisme, mais aussi une documentation libre de l’orientation politique de la Russie vers Ukraine. Les messages clés de l’article sont brièvement analysés dans l’article HWAG UCMC.
La politique de l’information russe comme arme hybride – analyse
La Russie a réussi à repenser l’art de la guerre, combinant la force militaire brute avec une arme plus avancée : les opérations d’information. Cela a des conséquences non seulement pour la guerre russo-ukrainienne – l’influence hybride a toujours été l’un des outils clés du Kremlin pour promouvoir ses récits toxiques tant au pays qu’à l’étranger. Pour plus de détails, voir le matériel analytique HWAG UCMC sur le lien .
«Olga», un film ukrainien de production franco-suisse a remporté un prix au Festival de Cannes
«Olga» d’Elie Grappe, un film d’histoire franco-suisse ukrainien, a remporté un prix au Festival de Cannes dans la Semaine de la Critique, un prix SACD de la communauté des écrivains et compositeurs pour le meilleur scénario.
«Olga» est le premier long métrage de Grappe, co-écrit avec Raphaëlle Desplechin. Au centre de la bande se trouve la gymnaste Olga, 15 ans, une Ukrainienne qui se prépare pour les Championnats d’Europe en Suisse, où vit la famille de son père, mais ses pensées vont à l’Ukraine, où l’Euromaidan éclate et sa mère travaille comme journaliste. Grapp a suivi les événements sur le Maidan dans les infos, plus tard, dans le processus de développement du film, il est venu à plusieurs reprises en Ukraine, recueillant des témoignages de témoins oculaires et de participants du Maidan.
« Quand j’ai commencé à travailler sur le projet, (…) j’ai rencontré beaucoup de gens qui étaient à Maidan. Et il était très important de montrer le meilleur point de vue sur Maidan, et pas seulement mon point de vue franco-suisse », a déclaré Grappe dans une interview avec UA : KULTURA.
Olga a été jouée par l’actrice non professionnelle Anastasia Budyachkina, une gymnaste de Luhansk. Le film utilise des séquences documentaires du Maidan. Pendant la phase de production, Grapp a également travaillé avec un producteur et une équipe technique ukrainiens, une petite partie du tournage s’est déroulée en Ukraine.
Techniquement, l’Ukraine n’est pas coproductrice du film, en 2019, lorsque le projet a demandé un financement à l’Agence d’État de l’Ukraine pour le cinéma et bénéficiait déjà d’un soutien préliminaire, au stade final du pitch cela a été rejeté. C’était un écho des changements politiques dans le pays et le résultat de décisions incompétentes des nouveaux chefs d’institutions humanitaires, une telle opinion existe dans la communauté cinématographique ukrainienne.
« Je ne sais pas comment il s’est avéré que le réalisateur français a fait un film tellement ukrainien, c’est un grand mérite de la part de l’équipe ukrainienne (..). En fait, nous réalisons ce film depuis plusieurs années sans financement simplement parce que nous avons vu à quel point il est important pour l’Ukraine », a déclaré le producteur Sachko Tchubko dans une interview avec UA: KULTURA en direct de Cannes.
Vous pouvez en savoir plus sur le film sur la page Semaine de la critique, vous pouvez regarder l’extrait sur le lien.
Comment l’Ukraine lutte-elle contre la COVID-19?
La situation avec la propagation de la maladie à coronavirus reste calme. Au 18 juillet, 182 nouveaux cas confirmés de COVID-19 ont été enregistrés en Ukraine, 307 personnes ont été testées positives à coronavirus, 5 patients sont décédés du coronavirus et 187 personnes se sont rétablies.
Pendant toute la pandémie en Ukraine, le coronavirus a été détecté chez 2 244 677 personnes, dont 2 181 385 personnes se sont rétablies et 52 731 patients sont décédés.