«Les unités de défense territoriale : armées de poche des oligarques ou gardes de la sécurité civile?»

Kiev, le 5 novembre 2015 – «L’activité des unités de défense territoriale (UDT) doit être encadrée par une  législation juridique”, ont déclaré les participants à la table ronde «Les unités de défense territoriale : armées de poche des oligarques ou gardes de la sécurité civile?» qui a eu lieu à l’Ukraine Crisis Média Centre.

Leontiy Shyplov, expert du Paquet des réformes d’urgence, souligne que durant 2014-2015, plusieurs projets de loi sur ce sujet ont été déposés auprès du Parlement. Mais le meilleur projet est celui déposé par Andriy Paroubiy, adjoint du Président du Parlement d’Ukraine. Ce projet prévoit que les unités de la défense territoriale fasse partie de la Garde Nationale et qu’une certaine hiérarchie soit établie au niveau de la communauté. Ces unités porteront les noms historiques des unités militaires ukrainiennes traditionnelles, ainsi ce projet de loi contribuera à la renaissance de l’histoire des volontaires ukrainiens dans la défense de leur pays. Les participants à la discussion ont trouvé un accord global sur la mise en place des fonctions, des normes d’ organisation d’un système de gestion de la défense territoriale du pays. Cependant, un certain nombre de questions importantes restent sans réponse.

Denis Vassiliev, expert du Paquet des réformes d’urgence, a noté en particulier que le statut des volontaires restait n’était toujours pas défini et Igor Lapine a souligné que la loi ne déterminait pas les lieux où les unités devaient stationner.

Les représentants des UDT ont attiré l’attention des experts sur le fait que la question de la subordination était très importante. D’une part, compte tenu des missions que les UDT remplissent, ils doivent obéir à l’état-major, d’autre part, s’ils font partie de la Garde Nationale, ils seront dirigés par le Ministère de l’intérieur. Les participants à la discussion estiment que ceci est impossible, étant donné l’image ternie du ministère.

La question du financement des UDT est, elle aussi, compliquée. Les participants à la table ronde se sont mis d’accord le fait que les subventions données aux mercenaires ne peuvent être que l’une des sources de leur financement, mais pas la principale. Car, dans le cas contraire, ceci peut encourager la création d’ armées de poche, qui pourraient être utilisées contre les communautés.

Les participants, dans leur conclusion, ont également déclaré qu’il fallait absolument déterminer le rôle des étrangers dans les UDT. Les experts sont persuadés qu’ il faut recruter les membres des UDT selon leurs origines et non selon leur nationalité.