La communauté internationale a reconnu l’illégitimité des élections russes en Crimée

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Les élections législatives russes ont eu lieu le 18 septembre. Un des plus grands scandales liés à ces élections est l’organisation des élections en Crimée, péninsule annexée par la Russie début 2014. L’Ukraine et l’Occident ont déjà déclaré leur intention de ne pas reconnaître la légitimité de  ces élections.

La position de l’Ukraine

Le déroulement des élections sur le territoire de la péninsule occupée a actualisé, au niveau international, la question ukrainienne et a créé un espace supplémentaire pour l’action ukrainienne au cas où la question sur le retour de la délégation russe se poserait au sein de l’APCE. «L’illégitimité des élections en Crimée s’étend à  l’ensemble des élections au parlement russe. Nous en avons parlé et nous avons reçu le soutien de tous les pays clés sur l’illégitimité des élections en Crimée. Ceci est un soutien diplomatique de l’Ukraine», a déclaré Vadym Karasyov, directeur de l’Institut des stratégies globales, lors d’une conférence de presse à l’Ukraine Crisis Média Center. Parallèlement,  il a souligné qu’il ne fallait pas s’attendre à  la non-reconnaissance des élections législatives dans leur ensemble, car «personne n’a l’intention d’isoler la Russie». Donc, Vadym Karasyov suggère aux diplomates ukrainiens de souligner plutôt l’illégitimité des élections en Crimée plutôt que celles de l’ensemble des élections législatives en Russie.

L’influence sur les relations entre les pays et les conséquences pour la Russie

Selon les experts, il ne faudra pas espérer un changement dans la politique russe vis-à-vis de l’Ukraine après ces élections. «Nous devons agir fermement en préservant nos intérêts nationaux et sans espérer que l’Occident nous aide ou quoi que ce soit  change en Russie. Quant aux élections, elles sont un exemple classique de l’autoritarisme électoral, le parti Russie Unie a obtenu la majorité parlementaire, donc cela laisse à Poutine la possibilité d’expérimenter avec ce parlement et d’apporter des amendements à la Constitution afin de gérer la campagne présidentielle», a souligné Vadym Karasyov. L’expert politique ukrainien Volodymyr Bondarenko a aussi remarqué que les autorités russes avaient voulu apporter une touche démocratique à ces élections en laissant passer quelques représentants des partis d’opposition afin de créer des conditions favorables pour le retour de la délégation russe à l’APCE. «L’Ukraine devrait prendre cela en compte, car le réchauffement des relations avec l’Occident, peut pousser la Russie à être plus agressive envers l’Ukraine».