Jour 1119 de résistance : Le ministère de la Défense de l’Ukraine a autorisé l’exploitation d’un soldat-robot de fabrication ukrainienne

La Russie a détruit une raffinerie de pétrole en Ukraine avec des drones, la Hongrie a refusé de soutenir les conclusions du Conseil européen sur l’Ukraine, estimant qu’elles “contredisent ses intérêts stratégiques”, et le ministère de la Défense de l’Ukraine a autorisé l’exploitation d’un soldat-robot de fabrication ukrainienne.

La Russie a détruit une raffinerie de pétrole en Ukraine avec des drones

Dans la nuit du 17 mars, la raffinerie de pétrole de la ville de Merefa, appartenant au groupe d’investissement et industriel AES Group de Kharkiv, a été attaquée par des drones ennemis.

C’est ce qu’indique un communiqué de l’entreprise.

Selon AES Group, environ 20 drones ont été lancés contre le site, et les frappes ont duré deux heures.

Il s’agit déjà de la quatrième attaque contre l’usine depuis février 2022. Jusqu’à présent, l’entreprise ne fonctionnait qu’à 10 % de sa capacité, mais après cette dernière attaque, elle a été totalement détruite.

L’entreprise a déclaré que ce coup porté était fatal pour son activité.

« En réalité, il s’agit du début de la procédure de faillite. La quatrième attaque a été fatale pour l’usine. Il ne reste plus qu’à espérer les tribunaux internationaux, mais dans la situation géopolitique actuelle, les chances d’obtenir justice sont minces », a commenté AES Group.

Le ministère de la Défense de l’Ukraine a autorisé l’exploitation d’un soldat-robot de fabrication ukrainienne

Le ministère de la Défense de l’Ukraine a codifié et autorisé l’exploitation, au sein des unités des Forces de défense, du complexe robotisé terrestre “Liout'”, de fabrication nationale.

Ce robot est conçu pour accomplir un large éventail de missions dans des conditions difficiles, notamment la surveillance et l’appui-feu des unités ukrainiennes.

L’information a été communiquée par le service de presse du ministère de la Défense le 18 mars.

“Liout'” a été testé dans des conditions de combat réelles. Il est équipé d’une mitrailleuse de calibre 7,62 mm et de dispositifs supplémentaires lui permettant de détecter et d’engager des cibles de jour comme de nuit.

Le ministère a précisé que le complexe peut être transporté dans la benne d’un pick-up militaire et qu’il est doté d’un moteur électrique silencieux. La capacité de ses batteries lui permet de fonctionner pendant une durée relativement longue. Le robot dispose également d’un important dégagement au sol, lui assurant une bonne mobilité sur les terrains accidentés. Il est conçu pour fonctionner dans un large éventail de températures.

« L’opérateur contrôle le complexe depuis une position sécurisée, sans s’exposer au danger. L’objectif principal des robots terrestres est de renforcer nos unités et de remplacer les soldats sur les zones les plus dangereuses », a souligné le ministère de la Défense.

La Hongrie a refusé de soutenir les conclusions du Conseil européen sur l’Ukraine, estimant que cela « contredit ses intérêts stratégiques »

La Hongrie ne soutiendra pas les conclusions du Conseil européen sur l’aide à l’Ukraine, y compris l’initiative de la haute représentante de l’Union européenne pour les affaires étrangères, Kaja Kallas, estimant que cela « contredit les intérêts stratégiques » de Budapest.

C’est ce qu’a déclaré le ministre hongrois chargé des affaires européennes, János Bóka, avant la réunion du Conseil de l’UE sur les affaires générales à Bruxelles, rapporte European Pravda le 18 mars.

Bóka a souligné que la partie du projet de conclusions du Conseil européen concernant l’Ukraine ne correspond pas à la vision stratégique de la Hongrie en matière de sécurité européenne.

« La Hongrie ne peut pas soutenir la partie des conclusions du Conseil européen sur l’Ukraine dans son ensemble, y compris celle qui concerne l’initiative de Kaja Kallas sur l’Ukraine », a-t-il affirmé.

« La section sur l’Ukraine contredit, à plusieurs égards, les intérêts stratégiques et la vision stratégique de la Hongrie quant à la création d’une nouvelle architecture de sécurité européenne », a-t-il ajouté.

Selon le ministre hongrois, « la Hongrie ne peut pas soutenir les conclusions sur l’Ukraine dans leur version actuelle ».

« Il est très peu probable que nous parvenions à un nouveau consensus entre les 27 États membres de l’UE sur un quelconque texte. Je pense que le scénario du 6 mars va probablement se répéter, où les conclusions ne feront que mentionner une discussion sur l’Ukraine, tandis qu’un autre texte, soutenu par la grande majorité des États membres, sera adopté », a-t-il précisé.

Auparavant, European Pravda, citant des sources, avait rapporté qu’au cours de négociations à huis clos sur le texte des conclusions du Conseil européen des 20 et 21 mars, la Hongrie avait de nouveau exigé que toute mention du soutien à l’Ukraine en soit retirée.

Pour rappel, la veille, la cheffe de la diplomatie européenne, Kaja Kallas, a confirmé que l’UE souhaite fournir une aide militaire de 40 milliards d’euros à l’Ukraine. Ce projet sera à l’ordre du jour du Conseil européen du 20 mars et son soutien devrait être reflété dans les conclusions du sommet des dirigeants européens.

On sait également que le grand paquet d’aide militaire proposé par Kallas sera discuté lors de la réunion informelle des ministres de la Défense de l’UE à Varsovie les 2 et 3 avril.

Le 17 mars, le ministre hongrois des Affaires étrangères, Péter Szijjártó, a une nouvelle fois déclaré qu’il s’opposerait aux propositions de Bruxelles en faveur du soutien à l’Ukraine.