Jour 1176: les russes recrutent 50 000 soldats chaque mois – ISW

Le Kremlin a refusé de révéler la composition de la délégation russe qui se rendra en Turquie pour les négociations avec l’Ukraine. Selon l’ISW, les Russes envoient des recrues mal formées mener des assauts d’infanterie, mais recrutent chaque mois environ 50 000 soldats.
Donald Trump a déclaré qu’il ne savait pas si Vladimir Poutine participerait aux négociations avec l’Ukraine en Turquie, et n’a pas exclu sa propre participation.

Les Russes envoient des recrues mal formées mener des assauts d’infanterie, mais recrutent environ 50 000 soldats chaque mois, selon l’ISW

Les occupants russes envoient des recrues mal formées dans des assauts d’infanterie malgré des pertes élevées, dans le but d’obtenir une meilleure position lors de potentielles négociations avec l’Ukraine et les États-Unis.

C’est ce qu’indique le rapport de l’Institut pour l’étude de la guerre (ISW) publié le 13 mai.

«L’armée russe génère suffisamment de forces pour compenser ses pertes et renforcer la taille du groupement de troupes russes en Ukraine, malgré l’augmentation des pertes au kilomètre carré. Le président russe Vladimir Poutine semble accepter des pertes importantes contre peu de gains afin d’obtenir une meilleure position sur le champ de bataille et d’influencer la perception des capacités militaires russes, dans le but de faire pression sur l’Ukraine lors de négociations », note l’ISW.

Les experts de l’ISW ont attiré l’attention sur la déclaration du chef du Kremlin selon laquelle entre 50 000 et 60 000 personnes rejoindraient volontairement l’armée russe chaque mois. Il a présenté cette affirmation dans le cadre d’une comparaison selon laquelle la Russie aurait un recrutement mensuel plus important que l’Ukraine. L’ISW suggère que ces chiffres sont probablement exagérés afin de renforcer l’image de la puissance militaire russe à l’approche des pourparlers avec l’Ukraine et l’Occident.

Selon l’ISW, les déclarations en Russie et en Ukraine concernant les effectifs de l’armée d’occupation montrent que la Russie est en mesure de générer suffisamment de forces pour remplacer les pertes tout en augmentant la taille de son groupement de troupes en Ukraine.

Ainsi, la Russie continue de subir des pertes humaines, comparables à celles de l’offensive accrue de l’automne 2024, malgré le ralentissement du rythme des opérations militaires au cours des quatre premiers mois de 2025.

Les analystes estiment que l’armée russe est probablement capable de maintenir un rythme de remplacement constant et d’accroître ses forces en Ukraine en déployant rapidement des troupes de mauvaise qualité en première ligne.

Il est précisé que les nouvelles recrues russes ne reçoivent qu’un mois de formation avant d’être envoyées en Ukraine.

«L’armée russe donne actuellement la priorité à l’envoi de recrues mal entraînées dans des assauts d’infanterie à forte perte dans l’espoir de réaliser de maigres progrès, malgré un taux de pertes élevé au kilomètre carré », soulignent les experts de l’ISW.

Selon eux, la Russie cherche également à prolonger les négociations pour obtenir davantage de concessions des États-Unis tout en poursuivant ses avancées sur le champ de bataille.

Le Kremlin a refusé de dévoiler la composition de la délégation russe qui se rendra en Turquie pour des négociations avec l’Ukraine

Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a de nouveau refusé, ce mercredi 14 mai, de dévoiler la composition de la délégation russe qui se rendra en Turquie pour les négociations avec l’Ukraine prévues le 15 mai, rapportent les médias de propagande russes.

«Rien n’a changé. Nous le ferons lorsque nous recevrons les instructions correspondantes du président, pour l’instant, il n’y en a pas», a déclaré Peskov en réponse à une question sur la délégation.

Il a également affirmé que la proposition de la Russie concernant des négociations avec l’Ukraine en Turquie « reste d’actualité», précisant que les représentants du pays agresseur attendront la partie ukrainienne le 15 mai.

De son côté, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a précédemment déclaré qu’il attendrait Vladimir Poutine pour une rencontre en personne à Istanbul le 15 mai, estimant qu’il n’y a aucun sens à discuter d’un cessez-le-feu dans un format de délégations.

La partie russe n’a pas encore répondu à la proposition de Zelensky pour une rencontre au niveau des dirigeants.

Donald Trump a déclaré qu’il ne savait pas si Vladimir Poutine participerait aux négociations avec l’Ukraine en Turquie, et il n’a pas exclu sa propre participation

Le président des États-Unis, Donald Trump, a déclaré qu’il ne savait pas si le dictateur russe Vladimir Poutine se rendrait en Turquie pour les négociations avec l’Ukraine. Il a fait cette déclaration lors de sa visite en Arabie saoudite, mercredi 14 mai, rapporte la BBC.

«Il aimerait que je sois là, et c’est possible… Je ne sais pas s’il y sera si moi je n’y suis pas. Nous verrons bien», a déclaré le président américain aux journalistes à bord de son avion, Air Force One.

Après son passage en Arabie saoudite, Trump s’est envolé vers le Qatar. Il n’a pas exclu qu’il puisse se rendre en Turquie pour rencontrer Poutine «afin de sauver des vies». Toutefois, il a souligné que sa journée du 15 mai était «entièrement remplie».