L’avenir économique de la Russie est très incertain

En 1979, le Politbureau soviétique a pris une décision de rentrer les troupes en Afghanistan.  Par conséquence, il y a eu des milliers des morts, des blessés et aussi les sanctions de la part des pays occidentaux, notamment, des Etats-Unis.  Plusieurs pays ont boycotté les Jeux Olympiques de 1980 à Moscou ». Lors d’une conférence de presse en Ukraine Crisis Média Center,  un économiste et un banquier russe, le président de « Diamond Age Capital Advisors » Slava Rabinovitch a comparé la situation en Russie actuelle avec celle qui était en Union Soviétique à l’époque de la guerre d’Afghanistan.

« Dès que j’ai su que le Conseil de la Fédération approuvait le déploiement de forces armées en Ukraine, j’ai compris ce qu’allait se passer ensuite. Le lendemain, le marché foncier a connu une baisse de 12% et c’est une baisse considérable qui n’avait pas été enregistrée en Russie depuis un bon moment.  Par contre, étonnement, le rouble n’a pas baissé. J’ai compris pourquoi plus tard, quand j’ai appris que la Banque Centrale de Russie a « brûlé »  12 milliards des réserves de change pour que, le rouble reste stable pour une journée de plus »,  affirme Slava Rabinovitch. « L’expérience de certains pays montre que une dictature ne tombe pas à cause des sanctions. Elle passe à un régime de la « mobilisation économique »  qui a un impact très négatif sur la vie des gens ordinaires».

Le banquier insiste sur le fait que depuis les vingt dernières années, la Russie de Poutine s’avançait sur le chemin de l’intégration dans le système financière global. « Aujourd’hui, la Russie fait marche-arrière et commence le processus de la désintégration. C’est une expérience toute neuve dans l’histoire de l’humanité ». C’est la raison pour laquelle les experts ne peuvent pas prédire l’impact que les sanctions auront sur l’économie de la Russie. « L’Occident a déjà utilisé les sanctions contre certains pays, comme la Corée du Nord ou l’Iran. Mais ces pays sont bien plus petits que la Russie et ils étaient beaucoup moins intégrés dans le système financier mondial».

Slava Rabinovitch a souligné qu’à cause des sanctions, la Russie a désormais une très mauvaise réputation dans le monde des finances, car les risques pour les investisseurs deviennent de plus en plus importants. Le banquier estime que le gouvernement russe ne devrait pas trop compter sur la Chine et d’autres pays restant neutres. « La Chine n’aidera pas la Russie. Les Chinois ne voudront jamais s’opposer aux Etats-Unis.  Ne pas respecter les sanctions d’Occident voudra dire se fâcher avec les Etats-Unis, l’Europe et avoir des problèmes avec la loi internationale.

Selon l’expert, si l’économie russe s’effondre, la situation politique dans le pays pourrait devenir très grave.