Le 8 avril 2015: La semaine du cinéma ukrainien à Paris

7 soirées exceptionnelles en présence des réalisateurs pour découvrir les meilleures films (courts et longs métrages) présentés au Festival International du Film de Kyïv – Molodist 2014, ainsi que deux grands classiques dans leur version restaurée.

Le cinéma ukrainien connaît une période de renouveau, marquée, ces dernières années, par la présence au Festival de Cannes de Sergey Loznitsa (« Dans la brume »), Maryna Vroda (« Cross ») et Myroslav Slaboshpytskiy (« The Tribe »).

Une semaine de découverte et d’échanges :

Lors des 7 soirées exceptionnelles organisées à la Filmothèque du Quartier Latin, parisiens et cinéphiles auront la chance de découvrir deux oeuvres du répertoire ainsi que les meilleures productions présentées lors de la dernière édition du Festival International du Film de Kiev – Molodist-2014. Chaque séance se déroulera en présence des réalisateurs et des organisateurs de la manifestation : le Directeur Général du Molodist, Andriy Khalpakhchi, le fondateur de « Initiative pour le futur » Igor Yankovskiy et le Directeur Général du «Centre Dovzhenko » Ivan Kozlenko.

Les temps forts de la semaine :

• Deux soirées consacrées aux événements politiques en Ukraine, l’Euromaïdan et la Révolution de la Dignité

• Deux grands classiques, muets de 1929 dans leur version restaurée par le centre Dovzhenko et accompagnée d’une musique originale écrite par des compositeurs contemporains.

• Une sélection des meilleurs films ukrainien présentés lors de la 44e édition du Festival International du Film de Kyïv-Molodist 2014.

Soirée d’ouverture : mercredi 8 avril à 19h30

L’ARGUMENT UKRAINIEN de Sergiy Masloboychschikov. Documentaire -2014- durée 1h – Produit par Svitlana Zinovieva. En présence du réalisateur

Un portrait collectif des participants et des organisateurs de la révolution de la dignité de 2013/2014 et de leurs opposants. Ils parlent d’eux, de leur futur, de leurs intentions, de leurs espoirs et de leurs aspirations.

Sergiy Masloboychschikov, graphiste, réalisateur et metteur en scène ukrainien. Connu pour ses films «Joséphine la Cantatrice et le Peuple des souris» (1994) і « Le bruit du Vent » (2002). Il a reçu le Grand Prix de Molodist-94 pour son 1er film. Il a mis en scène des pièces de théâtre en Ukraine et en Hongrie.

LE LIVRE OUVERT DE MAÏDAN – Lundi 13 avril à 20h15

Un programme d’1h20 constitué de 13 courts métrages documentaires réalisés durant quatre mois par les étudiants en 2ème année cinéma de l’Université de Karpenko-Karyï de Kyïv. Ce programme est le regard de la jeune génération sur Maïdan. La Révolution de la dignité à travers les yeux des étudiants qui ont regardé et vu, cherché et trouvé. 13 personnalités. 13 caméras passionnées. 13 points de vue sur le monde. La séance sera présentée par l’une des réalisatrices Anastasiya Krysko.

13 Réalisateurs : Anastasiya Lysenko, Asya Khmeleva, Yuri Katynskyi, Anna Holtsberg, Anna Korzh, Anton Syomin, Anna Lysun, Victoria Zhukova, Alyona Kosinova, Anastasia Krysko, Vladislav Rohalevsky, Anna Borisova, Alina Chernobay.

L’ARRIVISTE de Mykola Shpykovskyi – Jeudi 9 avril à 20h15*

Fiction – 1929 – durée 1h20. Ce film totalement inhabituel pour l’époque a été interdit peu après sa sortie car il critique la bureaucratie et le fanatisme des bolcheviques. Une seule copie a été retrouvée grâce à Osip Maindelchtam. Comparé aux films de propagande de l’époque, ce pamphlet contre le gouvernement soviétique est considéré comme une œuvre autant qu’un manifeste. La musique a été écrite par compositeur polonais Marchin Poukaliuk. Mykola Shpykovskyi, réalisateur et scénariste né à Kiev en 1897 et mort à Moscou en 1977. Il a travaillé en Ukraine de 1928 à 1932 en tant que réalisateur : Three Rooms with a Kitchen (1928), How Is Life and Familiar Face Tsybala and Spread the Romour, Little Town (1929), Hegemon, Bread (1930), Avangard (1932). Ensuite comme scénariste pour the Moscow Educational and Scientific Film Studio.

AU PRINTEMPS – Mardi 14 avril à 20h15*

Un chef-d’œuvre avant-gardiste de Mykhaïl Kaufman. Ciné poème – 1929 – durée 1h.

Ce documentaire, « ciné-poème », a été tourné dans la ville de Kiev en 1929. Le principe de la caméra cachée y est employé pour la 1ère fois. La musique a été créée par le compositeur ukrainien Oleksander Kochanovskiy qui a composé la musique de plusieurs pièces du théâtre, films et performances. Réveil en douceur de la ville de Kyïv à la sortie de l’hiver. Le printemps s’installe. La population envahit les rues et les stades dès les premiers rayons du soleil.

Mykhaїl Kaufman est né le 4 septembre 1897 à Białystok et est mort le 11 mars 1980 à l’âge de 82 ans à Moscou. Chef-opérateur et réalisateur soviétique, il est le frère des cinéastes Dziga Vertov et de Boris Kaufman.

* Ces deux séances seront présentées par Ivan Kozlenko, Directeur Général du Centre national d’archives Dovzhenko.

Une sélection des meilleurs films ukrainiens:

LE GUIDE de Oles Sanin – Vendredi 10 avril à 20h15.

Fiction – 2014 – Durée 2h. En présence de Djamala, actrice et chanteuse. Ce film nominé aux Oscars dans la catégorie « Meilleur film étranger » est l’un des plus gros succès commercial de l’histoire du cinéma ukrainien. L’histoire se situe au début des années 30, en Ukraine soviétique, à l’époque de l’industrialisation. Michael Shamrock, communiste américain venu en Ukraine construire une usine, est tué. Son jeune fils, lui est sauvé par miracle. Ce « miracle » est un « kobzar » (musicien aveugle) Ivan Kocherga, et le garçon devient son guide.
Oles Sanin est réalisateur et producteur ukrainien. Il a dirigé le département cinéma de « Internews –Ukraine ». Il a travaillé en tant que réalisateur au Studio Dovzhenko. Il a obtenu de nombreuses récompenses dont le Prix Oleksandr Dovzhenko pour le film « Mamay » en 2003 et la médaille d’Argent de l’Académie des Arts d’Ukraine. Il joue de plusieurs instruments de musique traditionnels dont une lyre cadeaux de son grand-père.

FRERES, L’ULTIME CONFESSION – Dimanche 12 avril à 20h15.

1er long métrage de Viktoria Trophimenko. Fiction – 2013- Durée 2h. D’après le roman de l’écrivain suédois Torgnie Lindgren.
Jadis inséparables, deux frères ne se parlent plus depuis quarante ans. À la faveur d’une conférence sur « Les Saints et les Innocents », une écrivaine fait la connaissance de l’un d’entre-deux : Vojtko. Elle entre alors dans sa vie et ne tarde pas à faire connaissance de son frère. La voilà plongée au cœur d’une nouvelle querelle entre les deux vieillards qui cherchent désormais à savoir lequel vivra le plus longtemps. Le film était en compétition au Festival international de Molodist. Il a été primé au festival du film de Bagdad, au festival du Moscou (Georgiy d’argent pour le meilleur rôle féminin à Natalka Polovynka et le prix des critiques de cinéma). Le film a également participé à plusieurs festivals en Asie et en Europe occidentale. La réalisatrice et scénariste Viktoriya Trophimenko présentera son film.

Viktoriya Trophimenko a fait ses études à l’Université de Karpenko-Karyï de Kiev. Elle a réalisé plusieurs courts métrages qui ont été présentés dans de nombreux festivals internationaux en Grèce, En Russie, en Angleterre et en Ukraine ainsi que des documentaires comme “Back Home” (2005), “Mother’s Land” (2006), “Raya” (2007), “9 Lives of the Terrorist Yakov Bljumkin” (2008) and “Nestor Makhno” (2009).

UN PROGRAMME DE CINQ COURTS MÉTRAGES UKRAINIENS – Samedi 11 avril à 20h15

Un documentaire et quatre fictions – 2014- Durée 1h30

« Les faces » de Nikon Romanchenko. En présence du réalisateur. Primé au festival Molodist, ce documentaire est une représentation des événements de Maïdan à travers le visage des gens qui y étaient.

« Les escargots » de Maryna Vroda. La réalisatrice a reçu la Palme d’Or pour « Cross », son précédent court métrage. « Les escargots », 2ème partie d’une trilogie, raconte l’histoire de deux ados qui se retrouvent dans une situation qui va changer leur vie.

« Je t’aime » (“Seni Sevem») de Nariman Aliyev, réalisateur ukrainien d’origine tatar de Crimée, il parle de l’incompréhension des traditions entre son peuple et le reste de la société.

« Le tribut » de Tania Voytovych. La réalisatrice raconte l’histoire d’une maison où habitaient ses grands parents. Avec le temps, le bâtiment a été abandonné et a commencé à vivre sa propre vie.

« La tendresse » de Anastasiya Matviychuk. Un film sur un jeune couple qui vit sa vie pleine de romance, mais un événement va bouleverser leur monde tranquille.

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