«Les villes de France doivent se mobiliser afin d’aider leurs villes jumelles en Ukraine», a déclaré l’adjoint au maire responsable des relations internationales de Fontenay-sous-bois

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Kiev, le 21 septembre 2015 – «L’histoire du jumelage des villes de Fontenay-sous-bois en France et Brovary en Ukraine est très longue. Depuis 29 ans nous réalisons différentes missions culturelles, sociales et éducatives », a expliqué Michel Tabanou, ladjoint au maire responsable des relations internationales lors d’une conférence de presse à l’Ukraine Crisis Média Center. « L’histoire de la coopération humanitaire entre nos deux villes a commencé à la fin des années 80 : après la catastrophe de Tchernobyl, Fontenay-sous-bois a accueilli plus de 400 enfants ukrainiens en convalescence et nous avons lancé un programme d’echange entre les écoliers des deux villes».

En ce moment si difficile pour l’Ukraine, la communauté de cette ville continue à soutenir les Ukrainiens. En avril 2015, les familles vivant à Fontenay-sous-bois ont notamment accueilli 5 enfants de Brovary, dont les pères ont été tués ou grièvement blessés lors du conflit à l’est de l’Ukraine, ainsi que le veuve d’un militaire ukrainien qui les accompagnait. «Nous faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour bien accueillir les enfants, exprimer notre solidarité et montrer que les événements en Ukraine inquiètent les habitants de Fontenay-sous-bois et la municipalité», a expliqué Michel Tabanou.

«Nous travaillons pas seulement au niveau de nos autorités, pas seulement au niveau des mairies. Nous travaillons au niveau des gens, au niveau de la communauté et des ONG », a déclaré Larysa Vinogradova, adjointe du maire de Brovary. Patrick Roullet, président de l’association «Amis de Brovary » est bien d’accord avec elle : «À un certain moment, on s’est rendu compte que pour une coopération et une amitié à pleine échelle, il ne suffit pas d’organiser un échange de délegations officielles entre les deux villes. Pour nous, ce n’était plus le devoir des élus, cela devait devenir l’affaire des citoyens ordinaires».

Aprés le début de la crise en Ukraine, les partenaires français ont décidé d’user de tous les moyens possibles pour apporter de l’aide humanitaire aux plus démunis. En coopérant avec le ministere des Affaires Étrangères, ils essayent de simplifier les conditions pour la logistique, les programmes d’echange, l’obtention des visas et de donner à l’association «Amis de Brovary» plus de moyens pour développer leur mission humanitaire directement à Brovary.

«Notre objectif principal est de recolter de l’argent», raconte Patrick Roullet. «D’habitude cela se passe dans le cadre de différentes initiatives de bénévoles, par exemple lors des kermesses de bienfaisance. Par exemple, cette année, nous avons réussi à récolter 3 000 euros lors d’une kermesse et 7 000 tonnes d’aide humanitaire». La distribution de l’aide est prise en charge par l’organisation ukrainienne «Espoir».

«J’espère que les commaunautés de France, les villes jumelles de villes ukrainiennes mobiliseront leurs efforts. Une, deux, trois villes c’est très peu, mais si trente, quarante, cinquante villes se réunissent, nous aurons bien plus de possibilités », a souligné Michel Tabanou. «Il est evident qu’une ville ce n’est pas le niveau le plus élevé du pouvoir, ce n’est pas le gouvernement de la France, mais nous sommes ceux qui représentent le mieux les citoyens français qui souhaitent aider », a-t-il déclaré.