Kiev, 12 novembre 2015 – «Afin de détourner l’attention de la communauté internationale des événements tragiques dans la République arabe de Syrie et des nombreux morts dans la population civile au cours de l’action militaire de l’armée russe, les services secrets de la Russie envisagent une provocation à l’échelle internationale. Leur objectif est de discréditer le gouvernement de notre pays, créer un prétexte pour porter plainte contre l’Ukraine auprès de la Cour internationale de justice de la Haye et pour mettre fin au processus de Minsk», – a déclaré le colonel Andry Lysenko, porte-parole pour l’opération anti-terroriste de l’Administration présidentielle lors d’une conférence de presse à l’Ukraine Crisis Média Center.
Selon M. Lysenko, le gouvernement russe est entrain de fabriquer de fausses preuves du «génocide de la population russophone du Donbass » par l’armée ukrainienne. On prépare notamment de faux documents accusant à tort l’armée ukrainienne du meurtre de 500 personnes, y compris des femmes, des enfants et des personnes agées, dans le village de Sokolniky, près de Slovianoserbsk dans la région de Lugansk et de la destruction de 400 maisons. Le village en question se trouve sur le territoire contrôlé par les séparatistes prorusses non loin de la ligne de démarcation. Le colonel Lysenko a précisé que de fausses preuves ont été préparées par les spécialistes du Service Fédéral de sécurité russe, la Direction générale des renseignements (GRU) de l’État-Major des forces armées de la Fédération de Russie, le Comité d’enquête de la Fédération de Russie et les représentants des «forces de sécurité» de la «Rébuplique populaire de Lugansk». «Pour la fabrication des preuves, les propagandistes russes utilisent des faits réels : le village a réellement été détruit et plusieurs personnes sont mortes au cours de l’action militaire des militants prorusses et de l’armée régulière russe fin 2014 – début 2015 » – a expliqué le colonel Lysenko.
Selon Andriy Lysenko, la Russie prépare le matériel de propagande afin de le diffuser dans les médias russes. On veut notamment établir des parallèles historiques entre la destruction de Sokolniky, prétendument commise par l’armée ukrainienne et celle de Khatyn par les nazis, et les crimes semblables commis pendant les guerres qui ont suivi la dissolution de la Yougoslavie.
