À Kiev, le 20 novembre 2015 – Les spécialistes français de l’Association d’aide médicale et caritative France-Ukraine, de l’Institut Français des Pratiques Psycho Corporelles, ainsi que l’ONG «Smile for Ukraine» fournissent une aide psychologique aux militaires ukrainiens en utilisant l’hypnose et transmettent leur expérience aux psychothérapeutes ukrainiens. «Nous organisons des séminaires de formation pour les psychologues et les psychothérapeutes ukrainiens, notamment des séminaires visant à les former à la gestion du stress posttraumatique, des douleurs fantômes et des douleurs chroniques», a annoncé Alexandra Gomola, vice-président de l’Association d’aide médicale et caritative France-Ukraine lors d’une conférence de presse à l’Ukraine Crisis Média Center.
Malheureusement, en Ukraine, l’hypnose dans la médecine est une pratique peu courante, tandis que dans les beaucoup de pays d’Europe, aux États-Unis et au Canada, cette méthode est largement pratiquée comme une alternative au traitement médical des douleurs chroniques et aigües, ainsi que des états psychologiques graves. Étant donné que les gens s’imaginent souvent le processus d’hypnose comme un moyen d’influencer la conscience et la volonté d’une personne, les spécialistes français ont souligné que «l’hypnose médicale est un exercice de concentration du patient sur son problème pour pouvoir ensuite moduler la sensation de douleur et apprendre à gérer ses émotions». Selon Isabelle Celestin, directrice l’Institut Français des Pratiques Psycho Corporelles, il est important de comprendre que lors d’une séance d’hypnose, le patient ne perd pas de contrôle et il n’est pas possible de le manipuler. «Bien au contraire, ceci est une technique qui apprend à la personne à travailler sur ses ressources et augmente la sensation de la liberté psychologique ».
«Du point de vue scientifique, l’hypnose est une des pratiques les plus efficaces pour accompagner d’autres soins médicaux. À titre d’exemple, l’hypnose peut être associée à l’anesthésie locale ou régionale, l’ouverture du crane ou la péridurale. Ceci permet de calmer le patient et de l’aider à se détendre. Il est important de noter qu’après quelques séances, le patient apprend la technique d’hypnose et peut la pratiquer lui-même sans dépendre du praticien », a ajouté Alexandra Gomola.
Le premier séminaire de formation pour les praticiens ukrainiens a lieu actuellement à Kiev. Les spécialistes français ont constaté que leurs collègues ukrainiens apprenaient très rapidement les méthodes d’hypnose. «J’apprends aussi beaucoup de choses en travaillant avec mes collègues ukrainiens, car ils ont acquis une expérience précieuse en travaillant avec les soldats revenant du front. J’espère que ce séminaire n’est qu’une première étape de coopération avec les spécialistes ukrainiens et que notre coopération continuera », a déclaré Madame Celestin.
