Kiev, le 27 septembre 2016 – Parmi les organisations de bienfaisance qui aident les enfants dans la zone du conflit, on compte celles qui ont choisi d’aider les plus vulnérables de tous : les enfants handicapés. Il s’agit par exemple du Fonds «Les enfants de l’Arc-en-ciel », pour les enfants atteints d’autisme, se trouvant à Severodonetsk.
Ce Fonds étudie les meilleures techniques pour travailler avec des enfants souffrant de troubles mentaux (autisme, syndrome de Down, troubles de la parole) et les appliquer ici, à Severodonetsk, une petite ville dans le Donbass, prise par les séparatistes en mai 2014 et libérée par l’armée ukrainienne le 22 juillet 2014. «Nous organisons des cours pour les enfants souffrant de troubles mentaux, mais les cours sont individuels, donc en raison de manque du personnel, nous ne pouvons accueillir que 18 enfants. Cependant, notre registre est beaucoup plus long : 55 personnes de l’âge de 2,5 ans à 14 ans. Ce sont des enfants de Severondonetsk, Roubijne, Lysytchansk et d’autres villes de la région de Lougansk», a raconté Natalia Abramova, directrice du Fonds.
Le Fonds mène également un travail éducatif avec les enseignants des écoles locales et les médecins afin que la société connaisse mieux les problèmes de ces enfants ayant des besoins spéciaux et que les gens soient plus compréhensifs envers eux. «Nous travaillons avec les enfants pour les sociabiliser. Nous n’avons pas beaucoup d’aide de la part des autorités, mais, cette année, la ville nous a donné un local peu onéreux, pour donner les cours.»
Cette année, Natalia a réalisé son rêve : elle a réussi à organiser un camp de vacances pour les enfants qui fréquentent le Fonds, au total 14 familles. La somme de 35 000 UAH, nécessaire pour ce projet, a été récoltée grâce à une plateforme participative internationale avec le soutien des activistes français de l’Association “Solidarité France – Ukraine”. «Nous avons signé un contrat avec un pensionnat privé de Kreminne, situé dans un très bel endroit dans une forêt de vieux pins et un lac. Le camp pour les enfants ayant des besoins spéciaux ne peut pas être organisé comme un camp pour d’autres enfants. Ils ne peuvent pas voyager sans leurs parents, donc il faut une chambre à part pour chaque famille. C’est la raison pour laquelle il est si difficile d’organiser le camp de vacances pour ces enfants : tous les programmes d’échange et de vacances sont en effet généralement prévus pour les enfants pouvant voyager sans leurs parents».
Malgré les difficultés, Natalia Abramova n’a pas l’intention de baisser les bras. «Ces enfants peuvent et doivent voyager, mais cela doit être un voyage en famille. Ceci n’est pas un problème spécifique à notre ville ou notre région, mais un problème dans toute l’Ukraine. Je rêve d’élaborer un programme de réhabilitation des enfants ayant des besoins spéciaux qui fonctionnerait partout en Ukraine».
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