ANNONCE! Rassemblement contre la politique internationale de Poutine à Rennes (Bretagne)

Mercredi 19 octobre, 17h30, place de la Mairie à Rennes.

Parce que les horreurs conduites par le Kremlin sont intolérables et qu’il n’est pas humainement supportable de rester passif, les Bretons se réuniront le mercredi 19 octobre, à 17 heures 30, devant la mairie de Rennes pour exprimer leur indignation face aux massacres commis par les criminels de guerre Poutine et Assad. Les organisateurs appellent tous les hommes et femmes de bonne volonté, de toutes origines et de toutes appartenances politiques, résidant en Finistère, Morbihan, Côte d’Armor, Loire-Atlantique et Ille et Vilaine à les rejoindre. Ce rassemblement se tiendra en union avec la manifestation parisienne prévue le même jour par les collectifs syriens et ukrainiens.

En effet, le Kremlin emprisonne ses opposants politiques, fournit massivement des armes qui tuent des civils ukrainiens et syriens et envoie des militaires russes faire la guerre en Ukraine et en Syrie : en ce moment même, Alep est bombardée quotidiennement par des bombes au phosphore, des bombes à sous-munitions… larguées depuis les avions russes (et syriens).De plus, la politique et les interventions du Kremlin contraignent, en Syrie et en Ukraine, des millions de personnes à fuir de leur domicile. Dans ces deux pays, Poutine mène la même politique: empêcher un peuple de décider librement de son avenir.

Après 5 ans de soutien militaire de Poutine à Bachar al-Assad, la situation en Syrie n’a fait qu’empirer (plus de 500 000 morts, et l’armée de Bachar, soutenue notamment par Poutine, est responsable de la mort de plus de 95 % des civils tués). En un an d’intervention en Syrie, l’armée de Poutine a tué à elle seule plus de 3 200 civils et bombardé au moins 59 centres médicaux. Et toute intervention étrangère, qu’elle soit ou non avec l’appui de la France, ne permet pas d’en finir avec Daech, tant cela est un objectif très secondaire, si ce n’est oublié, de Poutine et tant il entend être l’unique propriétaire du ciel syrien.

En Crimée annexée, les Tatars de Crimée, la population autochtone de la péninsule, se voient privés de toutes libertés, de même que ceux qui osent défier la ligne officielle du Kremlin. Soulignons au passage que si le gouvernement français n’a pas reconnu les « élections législatives » russes organisées en Crimée ce 18 septembre, il reste muet depuis plusieurs mois sur l’annexion de la Crimée.

Dans le Donbass, l’intervention russe a déjà fait presque 10 000 morts, parmi lesquels les passagers du vol MH17 et un énième cessez-le-feu ne pourra pas être définitif tant que la frontière russo-ukrainienne reste sous contrôle russe exclusif.

La manifestation entend rappeler à tous les hommes politiques leur responsabilité devant l’histoire. Il en va de la dignité de notre pays et de l’héritage moral que nous entendons laisser. Il en va aussi d’un choix que nous devons faire aujourd’hui entre le renoncement, annonçant la guerre et la soumission à moyen terme, ou la défense des valeurs qui ont construit notre société, gage du maintien des conditions de sécurité collective.

La manifestation entend demander plus de volontarisme aux gouvernements occidentaux dans la défense des libertés démocratiques. En ce sens, il est impératif d’exiger la fin inconditionnelle de tous les massacres et meurtres, la libération des prisonniers politiques (en Syrie -plus de 215 000, mais aussi en Russie -plus de 200), et la fin des agressions militaires. L’armée russe en Syrie et en Ukraine joue le rôle d’armée d’occupation. Elle doit mettre fin à ses exactions et s’en retirer.

Au delà de la pertinente annulation, par François Hollande, de l’inconcevable réception de Vladimir Poutine à Paris, il devient nécessaire d’envisager des actions plus coercitives telles qu’un alourdissement des sanctions, comme le suggère Madame Merkel. De plus, il ne doit pas être fait l’économie d’une lutte effective contre la désinformation du Kremlin organisée de façon systématique en vue de détruire notre corps social et de relativiser, voire de masquer, les exactions criminelles de Poutine ou de ses supplétifs. A ce titre, nos dirigeants occidentaux doivent s’inspirer des mesures prises par les Britanniques contre l’agence de désinformation, Russia Today, en les systématisant.

Nous n’acceptons aucune collaboration avec les dictateurs ! Ni Poutine ! Ni Bachar ! Ils sont la cause et non pas la solution des problèmes. Nous demandons instamment aux dirigeants des pays occidentaux de ne plus temporiser, et bien évidemment, de renoncer à tout nouvel «arrangement» avec ces meurtriers de masse.

Contact : Thomas NOUVION (collectif amitiés/solidarités Bretagne-Ukraine et syndiqué SUD éducation). 06 98 96 56 40