De quoi nous supplient les morts d’Alep?

La Syrie pourrait être libérée de Daech comme est en train d’en être libérée l’Irak par la coalition occidentale. Sans l’intervention de Poutine, nous ne serions pas les complices passifs des abominations d’Alep.  Une bande d’égorgeurs y commet ses forfaits, en toute impunité, sous un espace aérien clos, chasse gardée des bombardiers russes. Dans les femmes qui en réchappent certaines choisissent de se suicider pour ne pas être violées. La barbarie des ages les plus sombres, qui ont présidé à la constitution d’un Etat issu de la Moscovie d’Ivan Grozny (Le terrible), a aujourd’hui pignon sur rue à Alep comme elle l’a eu à Grozny (Tchétchènie).

Nous devons stopper Poutine qui est à la tête d’une terrifiante capacité de nuisance mais d’une nation dont le PIB est compris entre celui de l’Italie et de l’Espagne. Arrêtons donc les fantasmes! Le pays de  cet ancien colonel du KGB n’est plus une grande puissance. Il faut refuser d’armer un criminel qui a besoin de nous pour ses forfaits. Casser cette machine est entre nos mains, les mains de la Société Civile. Personne ne le fera à notre place.

C’est ce qui a été réalisé contre la livraison des navires d’invasion Mistral. Il n’y avait que neuf personnes à la première manifestation de St Nazaire, pourtant la flamme s’est propagée. La mobilisation devenue mondiale a finalement fait pression sur les Politiques de différents pays pour amener la France à rompre le contrat de l’infamie. Oui, les manifestations, comme celle de ce soir, le 14 décembre 2016, ont du sens. Honte à ceux qui pouvaient s’y rendre et ne se sont pas donnés cette peine!

Nous devons empêcher la livraison de toute technologie qui permettra à Poutine de développer, voire de maintenir son arsenal. Nous devons faire en sorte que chaque violation du droit international soit de plus en plus coûteuse, car c’est sur ce droit que repose notre sécurité collective.

Nous devons faire en sorte que tout crime de guerre ou tout crime contre l’humanité ait un coût de plus en plus prohibitif. Et nous avons une chance que nous ne devons pas lâcher. Notre monde libre tient, encore pour l’instant, les clefs du devenir économique et technologique de la malfaisance du Kremlin. Nous ne pouvons pas accepter que des parjures comme des Trump, Fillon, Mariani, Schröder, Mélenchon et autres Le Pen divisent notre bloc occidental pour aller à la soupe de Moscou.

Nous ne pourrons contenir Poutine qu’en le ruinant. Sans un changement majeur de la politique du Kremlin nous devons multiplier les sanctions pour l’y contraindre. Ces sanctions économiques auront un coût. Mais quel est ce coût par rapport à des milliers de morts?

Si nous ne voulons pas faire la guerre alors NOUS DEVONS SANCTIONNER. Et de façon excessivement ravageuse pour Poutine.

Bernard Grua, co-fondateur et porte-parle du mouvement “No Mistrals for Putin”

Nantes, Bretagne
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photo: Dawn