Comme l’annonce l’organisation civile “S.O.S. Crimée”, Renat Paralamov, criméen kidnappé le 13 septembre, retrouvé le 14 septembre à la gare routière de Simferopol, a raconté les tortures que lui ont infligé les forces de sécurité russes. L’annonce vidéo de Paralamov a été publiée sur le site Krym.Realii.
Le criméen raconte, qu’il a été battu, mais qu’il a aussi subi des tortures plus élaborées.
“Ils m’ont enlevé mon pantalon, ont découvert mon derrière, ont mis deux sortes d’objets, d’après ce que j’ai compris un câble, parce que j’avais un masque… un sac, je ne voyais rien, ils les ont collé avec du scotch, et envoyaient périodiquement des décharges électriques. Ils ont appelé un médecin, m’ont fait trois piqûres, je ne sais pas ce qu’étaient ces piqûres”, raconte le criméen.
Le criméen n’a pas pu supporter la torture est a été obligé de signer des protocoles, dans lesquels il parlait de lui-même et de ses connaissances.
Il avait été signalé plus tôt, que dans le village de Nyzhnyogirsk en Crimée, des forces russes avaient effectué encore une recherche. Après avoir cherché la maison de Renat Paralamov, les employés du FSB ont pris le propriétaire avec eux, et, après cela, il était injoignable pendant 24 heures.
Ceci est loin d’être le premier cas de détresse des représentants de la société des Tatares de Crimée depuis le début de l’occupation de la presqu’île par la Fédération de Russie. Ainsi, par exemple, le 3 février 2014, l’activiste des Tatares de Crimée Rashet Ametov fut embarqué par des gens en tenues militaires dans le centre même de Simferopol, où il avait organisé une manifestation solitaire contre l’occupation de la Crimée. Douze jours plus tard, son corps fut découvert dans le village de Zemlyanichne du quartier de Bilogirsk, avec les yeux crevés, des traces de torture, et des menottes sur les poignets. Quoi qu’il en soit, même avec les enregistrements vidéo, dans lesquels on voit Ametov se faire embarquer en voiture, l’enquête n’a pas établi les noms des assassins.
Le 15 septembre 2017, “S.O.S. Crimée” a dévoilé la statistique selon laquelle dans la période 2014-2016, 43 personnes ont été kidnappées : “les auteurs du rapport ont enregistré et résumé les données de 43 cas de kidnapping depuis la fin de l’hiver 2014, quand il y avait déjà des forces armées russes sur la presqu’île, et que des groupements armés de “milice” pro-russe furent créés, et jusqu’à décembre 2016. Dans 36 des cas, les militants insistent sur la participation des forces russes dans les kidnappings. Sur 43, 17 individus furents libérés après un emprisonnement, souvent accompagné de tortures, 6 furent découverts morts, 2 furent condamnés par la justice russe et sont en train de servir leur temps en prison, et 18 ont disparu sans suite.”
Les pressions politiques sont aussi pesantes sur les leaders des Tatares de Crimée. Ainsi, la semaine dernière, Ahtem Chyigoz, remplacant du Majlis du peuple des Tatares de Crimée, a été condamné à 8 ans en prison, à cause de fausses preuves.