Bilan de la semaine : 992-996 jours de résistance

La semaine a été marquée par la poursuite des combats sur toute la ligne de front, avec une situation particulièrement critique dans la région de Kourakhove, dans l’oblast de Donetsk. En début de semaine, la Russie a détruit le barrage du réservoir de Kourakhove, provoquant l’inondation de villages environnants. Les combats restent également intenses près de Koupyansk, dans l’oblast de Kharkiv, bien que les Forces armées ukrainiennes démentent pour l’instant l’entrée des troupes russes dans la ville. Dans la région de Koursk, où les troupes ukrainiennes mènent une opération depuis août 2024, les forces de défense repoussent avec succès les attaques et empêchent les Russes de progresser.  

Les attaques massives de drones et de missiles russes se sont poursuivies, marquées par l’utilisation, pour la première fois depuis longtemps, de missiles de croisière. À Kryvyï Rih, une frappe a touché un immeuble de cinq étages, détruisant une entrée et faisant des blessés et des morts, parmi lesquels une mère et ses trois enfants. En fin de semaine, Odessa a également été frappée, causant la destruction de logements civils, un mort et des blessés. Selon le Centre de lutte contre la désinformation, la Russie est prête pour des frappes massives, comme en témoigne le décollage de nombreux avions russes et des tirs simulés de missiles. Ces attaques pourraient s’intensifier dans les semaines à venir.  

Parallèlement, selon des sondages, la majorité des Ukrainiens croient à la victoire de leur pays contre la Russie, et un tiers d’entre eux espèrent la fin de la guerre d’ici un ou deux ans.  

La Russie fera face à des défis économiques importants en 2025, selon l’ISW. Les analystes de l’Institut pour l’étude de la guerre estiment que l’économie russe pourrait rencontrer des défis majeurs liés à la guerre en Ukraine et aux sanctions occidentales. La politique économique du Kremlin indique que l’économie russe pourrait se heurter à des problèmes importants en 2025, et que Vladimir Poutine s’inquiète de la stabilité économique de son pays à long terme.  

Récemment, le Kremlin a adopté une série de mesures visant à réduire les dépenses publiques pour le traitement des soldats blessés, à lutter contre l’inflation et à résoudre les problèmes démographiques à long terme, tels que la faible natalité et le manque de main-d’œuvre. Cette politique montre que l’économie russe n’est pas aussi résistante aux sanctions occidentales, aux restrictions monétaires et aux coûts de la guerre que les autorités russes le prétendent.