Jour 376 de résistance: 5 scénarios sur la manière dont la Fédération de Russie kidnappe des enfants ukrainiens

La situation à Bakhmout – la défense continue, la situation est extrêmement difficile

Le dimanche 5 mars, le commandant des forces terrestres, le colonel-général Oleksandr Syrskyi, a visité les unités défendant Bakhmout et les abords de la ville. Selon lui, les combats ont atteint leur plus haut niveau de tension.

Cela a été rapporté par le Military Media Center sur Telegram le lundi 6 mars.

“L’ennemi a jeté les forces supplémentaires de Wagner dans la bataille. Nos soldats défendent courageusement leurs positions au nord de Bakhmout, essayant d’empêcher l’encerclement de la ville”, a déclaré Syrskyi.

Lors de la réunion de l’état-major du commandant en chef suprême du 6 mars, Syrskyi et le chef des forces armées ukrainiennes Valeriy Zalouzhnyi se sont prononcés en faveur de la poursuite de l’opération de défense de Bakhmout.

Les batailles pour Bakhmout durent depuis juillet 2022. L’état-major général des forces armées ukrainiennes a signalé que l’armée russe continue d’essayer d’encercler et de capturer la ville de Bakhmout, mais ses actions sont infructueuses. Les occupants russes ont lancé des unités entraînées du régiment d’infanterie Wagner et d’autres unités régulières de l’armée russe pour capturer la ville.

Le ministre de la Défense, Oleksiy Reznikov, a estimé les pertes quotidiennes de la Fédération de Russie dans les batailles de Bakhmut à 500 personnes tuées et blessées.

La bataille de Bakhmout approche de son apogée – ISW

Grâce aux efforts défensifs efficaces des forces armées, l’offensive russe sur Bakhmout approche de son apogée, que la ville soit finalement capturée ou non. Combiné à d’autres facteurs, cela pourrait créer des conditions favorables à une contre-offensive des forces armées ukrainiennes – de la même manière que la Russie a perdu l’initiative sur le champ de bataille après sa prise exténuante de Severodonetsk et de Lysytchansk à l’été 2022.

Ceci est indiqué dans le nouveau résumé de l’Institut pour l’étude de la guerre. Il est entièrement consacré à l’analyse des efforts de défense actuels des forces armées ukrainiennes dans la bataille de Bakhmout et des facteurs qui empêcheront la Russie de développer une offensive même en cas d’hypothétique prise de la ville.

Les analystes de l’ISW suggèrent que les forces ukrainiennes procèdent à un retrait limité avec des combats dans la partie orientale de Bakhmout, cependant, elles continuent d’infliger des pertes importantes aux forces russes qui avancent. Si les forces russes parviennent à capturer Bakhmout, elles peuvent tenter de reprendre l’offensive sur Kostiantynivka ou Slovyansk (ou les deux villes), mais l’armée russe sera gênée par ses problèmes, comme une pénurie chronique de main-d’œuvre et de matériel. Ainsi, plusieurs facteurs sont actuellement susceptibles de créer des conditions favorables à une future contre-offensive ukrainienne :

L’aboutissement probable et inévitable de l’offensive russe autour de Bakhmout (avant ou après sa capture),

L’offensive russe déjà épuisée (qui a atteint son paroxysme) autour de Vouhledar,

L’offensive russe dans la région de Louhansk a été stoppée par les forces armées ukrainiennes.

5 scénarios sur la façon dont la Fédération de Russie kidnappe des enfants ukrainiens

L’ONU a prouvé sans l’ombre d’un doute que les occupants ont volé des milliers d’enfants ukrainiens et les ont emmenés en Fédération de Russie. Avant la libération des territoires, il est impossible de connaître le nombre exact de mineurs enlevés. Certains calculs peuvent être effectués de manière relativement précise dans les régions libérées de Kyiv, Soumy, Tchernihiv et Kharkiv. Mais nous n’avons que des informations fragmentaires sur les territoires occupés. En particulier, à propos de la déportation de 1 200 enfants de la région de Kherson vers la Crimée. Certaines actions peuvent être jugées par des preuves circonstancielles. Ainsi, les responsables en Crimée ont dit d’une manière ou d’une autre qu’ils attendaient 5 000 autres enfants ukrainiens.

La déportation de masse est officiellement dirigée par le commissaire auprès du président de la Fédération de Russie pour les droits de l’enfant, Maria Lvova-Belova, qui a reçu le surnom de “Bloody Mary” pour ses activités criminelles. En particulier, elle se plaint publiquement des enfants kidnappés de Marioupol, qui ont nommé Poutine comme il est de coutume en Ukraine, ont chanté l’hymne national et crié “Gloire à l’Ukraine”. Pour cela, elle a promis de les “rééduquer”.

Fin 2022, le représentant permanent de l’Ukraine auprès de l’ONU, Serhiy Kyslytsia, lors d’une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU, a publié un chiffre sur le nombre avéré d’enfants ukrainiens déportés vers la Russie ou les territoires occupés. Il s’agissait d’environ 12 340 personnes précisément identifiées.

Au cours du premier mois de l’année, selon le Bureau national d’information d’Ukraine, il a été possible d’augmenter le nombre d’enlèvements confirmés à 16 207.

Selon Dariya Herasymytchouk, commissaire du président aux droits de l’enfant et à la réhabilitation des enfants, il existe cinq scénarios d’enlèvement de masse :

  1. Les Russes tuent les parents et emmènent les orphelins, 2. Ils sont séparés de leurs parents lors du filtrage, 3. Ils sont enlevés à leurs familles 4. Les orphelins et les enfants sont retirés des internats, 5. Ils sont envoyés, pour ainsi dire, pour se rétablir et se reposer, et ne sont pas rendus à leurs familles.

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Invités :

  • Valeriy Tchalyi, président du conseil d’administration de l’Ukrainian Crisis Media Center, ambassadeur d’Ukraine aux États-Unis (2015-2019)
  • Pavlo Klimkin, ministre des Affaires étrangères de l’Ukraine (2014-2019)
  • Yehor Tchernev, député du peuple d’Ukraine, chef de la délégation permanente auprès de l’Assemblée parlementaire de l’OTAN
  • Volodymyr Yeltchenko, Représentant permanent de l’Ukraine auprès de l’ONU (1997-2001 ; 2015-2018)

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