Jour 12 de la guerre: Le génocide comme arme du Kremlin, premiers pas vers «Nuremberg» pour la Fédération de Russie et troisième round de pourparlers.

La Russie continue de terroriser la population civile. La nuit et le matin du 7 mars, les occupants russes ont lancé des missiles sur Mykolayiv, Kharkiv. À Mykolayiv à cause des bombardements dus aux lance-roquettes multiples Smertch, des appartements ont été endommagés. 10 personnes ont été tuées à Kharkiv en une journée. Depuis le début de la guerre, 143. On a également appris que l’attaque d’hier contre l’aéroport de Vinnytsia avait tué au moins 9 personnes.  Les évacuations de Marioupol et d’Irpin ont été bloquées par les bombardements constants de l’armée russe.

«Le génocide comme arme du Kremlin». Discours de l’Ukraine à la Cour des Nations Unies avec les détails du procès contre la Russie. L’Ukraine a lancé son premier procès contre la Russie pour l’invasion de l’armée russe de l’Ukraine, qui a débutée le 24 février.  Le tribunal de l’ONU à la Haye a accepté de tenir une audience extrêmement urgente et doit rendre une décision provisoire dans un proche avenir.  L’Ukraine pense que le tribunal, comme le reste du monde, se rangera du côté de l’Ukraine, et les avocats internationaux consultés par EuroPravda considèrent l’affaire comme une victoire d’avance pour Kyiv.

Nouveau «Nuremberg» pour la Russie. Le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kuleba, a déclaré qu’il soutenait l’initiative de la communauté internationale de créer un tribunal spécial chargé d’examiner le crime d’agression russe contre l’Ukraine.  C’est ce qu’indique la page Facebook du ministère des Affaires étrangères de l’Ukraine.

L’agence a rappelé que l’Ukraine, avec ses partenaires, avait engagé un certain nombre de procédures judiciaires internationales pour traduire l’agresseur en justice. Il s’agit d’affaires portées devant la Cour internationale de justice des Nations Unies, la Cour pénale internationale, la Cour européenne des droits de l’homme et d’autres.  Les tribunaux examinent certaines violations et crimes pendant l’agression russe, qui sont des dérivés du crime principal, l’agression armée de la Russie contre l’Ukraine.

Le Ministère ukrainien des Affaires étrangères a déclaré que le précédent pour la création d’un tel instrument de justice internationale remontait au siècle dernier.  En janvier 1942, une déclaration est signée à Londres, jetant les bases du tribunal de Nuremberg.

«Compte tenu de la nature sans précédent d’une agression non provoquée depuis 80 ans et de l’absence de mécanismes juridiques internationaux appropriés pour traduire en justice la Russie et ses dirigeants pour un crime aussi grave contre l’humanité, j’ai soutenu l’initiative de la communauté scientifique internationale d’établir un tribunal spécial pour poursuivre en justice l’agression russe contre l’Ukraine.  Une coalition d’États participera à sa création.  L’Ukraine, quant à elle, rassemble toutes les preuves liées au crime de l’agression contre elle, et est reconnaissante à ses partenaires pour leur volonté de soutenir ce travail», a souligné Kuleba.

Le troisième round de pourparlers a eu lieu, mais les attentes de la Russie «ne sont pas réalisées». Le conseiller du chef du bureau du président, Podoliak, a déclaré que lors du troisième round de pourparlers, le 12ème jour de la guerre menée par la Russie contre l’Ukraine, «quelques résultats positifs» avaient été obtenus sur les couloirs humanitaires, mais qu’aucun résultat n’avait amélioré de manière significative la situation concernant l’agression de la Russie en Ukraine  Après le troisième round de pourparlers, l’assistant du président de la Russie Vladimir Medinskiy a déclaré que les attentes de la Russie n’avaient pas été satisfaites.