L’Europe attend une éventuelle rencontre entre Zelensky et Poutine à Istanbul avant d’insister pour que Trump impose de nouvelles sanctions — Bloomberg. Zelensky est prêt à négocier à Istanbul uniquement avec Poutine. La Russie a été reconnue responsable de la destruction du vol MH17 : décision de l’OACI.
Zelensky est prêt à négocier à Istanbul uniquement avec Poutine
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky est prêt à parler uniquement avec le dictateur russe Vladimir Poutine lors d’une éventuelle rencontre à Istanbul.
C’est ce qu’a déclaré Mykhaïlo Podoliak, conseiller du chef du Bureau du président, dans un commentaire pour The Breakfast Show.
À la question de savoir si Zelensky rencontrerait quelqu’un d’autre à Istanbul en l’absence de Poutine, Podoliak a répondu :
«Non, bien sûr, ce n’est pas le format». Le conseiller a ajouté que ni le politicien russe Vladimir Medinski, ni le ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, ni le Premier ministre Mikhaïl Michoustine n’étaient suffisamment autorisés pour prendre des décisions politiques ou « discuter des questions fondamentales ».
«En d’autres termes, seul Poutine peut décider de prolonger ou de mettre fin à la guerre. Peut-être qu’il y a un petit cercle autour de lui qui discute de combien de personnes encore il faut tuer. Mais ce ne sont certainement pas Medinski, Lavrov, Choïgou ou qui que ce soit d’autre», a-t-il affirmé.
L’Europe attend une éventuelle rencontre entre Zelensky et Poutine à Istanbul avant d’insister pour que Trump impose de nouvelles sanctions — Bloomberg
Les dirigeants européens sont prêts à attendre une éventuelle rencontre entre le président ukrainien Volodymyr Zelensky et le dictateur russe Vladimir Poutine avant d’insister pour que les États-Unis imposent de nouvelles sanctions contre la Russie.
C’est ce qu’écrit Bloomberg mardi 13 mai, en se référant à des sources proches des discussions.
Selon des personnes ayant requis l’anonymat, les pourparlers entre représentants américains et européens, qui ont eu lieu lundi 12 mai, ont montré que la partie américaine souhaite laisser une chance aux négociations entre la Russie et l’Ukraine avant d’augmenter la pression sur Poutine.
Les interlocuteurs de Bloomberg ont également indiqué que si Poutine refuse la rencontre avec Zelensky ou si Moscou ne consent pas à un cessez-le-feu immédiat et inconditionnel le jeudi 15 mai, les dirigeants européens appelleront le président américain Donald Trump à mettre en œuvre sa menace d’imposer de nouvelles sanctions.
L’administration Trump a préparé plusieurs options visant à renforcer la pression économique sur Moscou, si le président décidait d’aller dans ce sens. Toutefois, lors des discussions entre responsables européens et américains, la partie américaine n’a pas donné de réponse claire sur sa volonté d’imposer des sanctions contre la Russie si les attaques se poursuivent cette semaine. Il n’y a pas non plus de clarté sur les mesures envisagées par les États-Unis si Poutine refuse de rencontrer Zelensky et que la guerre contre l’Ukraine continue.
Pour l’instant, le Kremlin garde le silence quant à la présence éventuelle de Vladimir Poutine en Turquie.
La Russie reconnue responsable de la destruction du vol MH17 : décision de l’OACI
Le Conseil de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) a conclu que la Russie est responsable de la destruction du vol MH17 en juillet 2014, violant ainsi la Convention relative à l’aviation civile internationale.
C’est ce qu’a annoncé le ministère des Affaires étrangères des Pays-Bas, qui, avec l’Australie, avait initié un différend contre la Russie devant l’OACI, rapporte “European Pravda” le 12 mai.
Le Conseil de l’OACI a statué sur le différend initié en mars 2022 par les Pays-Bas et l’Australie contre la Fédération de Russie à propos de l’abattage du vol MH17 le 17 juillet 2014.
La décision a été prise le lundi 12 mai par un vote des membres du Conseil de l’OACI. « Une large majorité » des membres a soutenu la position des Pays-Bas et de l’Australie, indique le communiqué.
La prochaine étape consistera à déterminer la forme de réparation que la Russie devra fournir. L’OACI doit d’abord obliger la Fédération de Russie à entamer des négociations avec les Pays-Bas et l’Australie et à faciliter ce processus.
«Cela est essentiel pour garantir que les négociations se déroulent dans un esprit de bonne foi, selon un calendrier concret, et aboutissent à des résultats tangibles», explique le ministère néerlandais des Affaires étrangères.
Quant à Moscou, elle avait déjà annoncé à l’été 2024 son retrait unilatéral du différend au sein de l’Organisation de l’aviation civile internationale.