La mission de suivi de l’ONU : dans le Donbass, 36 civils ont été tués et 157 ont été blessés

WATCH IN ENGLISH

Le conflit armé à l’est de l’Ukraine

Du 16 février au 15 mai 2017, 36 civils du Donbass ont été tués et 157 ont été blessés. «Par rapport à la période du 16 novembre 2016 au 15 février 2017, le nombre des victimes civiles a augmenté de 48% et, par rapport à la même période l’année dernière, de 70%. Au total, 42% des blessures sont causées par des bombardements et 41% par des mines. Nous exhortons les deux parties du conflit à respecter les Accords de Minsk, surtout à respecter le cessez-le-feu et à retirer les militaires et l’équipement militaire de la ligne de démarcation », a déclaré Fiona Frazer, chef de la mission de suivi de l’ONU en Ukraine, lors de la présentation du 18e rapport sur la situation à l’est de l’Ukraine, lors d’une conférence de presse à l’Ukraine Crisis Média Center.

Les arrestations illégales

Selon le rapport, les habitants des territoires occupés subissent des violations constantes de leurs droits, les combattants pro-russes continuent à kidnapper les gens, à les mettre illégalement en prison, à les tuer. «Nous avons constaté également des nouveaux cas de tortures des prisonniers. Nous n’avons toujours pas eu un accès libre à ceux qui sont emprisonnés sur les territoires non-contrôlés par le gouvernement ukrainien. Les gens sont mis en cellule d’isolement pour une «arrestation administrative » qui dure 30 jours sans aucune preuve de leur implication dans une infraction. Ils sont privés du droit de voir leur famille et leur avocat », a-t-elle déclaré, avant d’ajouter que la mission a toujours eu un accès libre dans les lieux de détention sur les territoires contrôlés par le gouvernement ukrainien.

La situation en Crimée

Pour la première fois depuis l’annexion de la Crimée, 12 personnes emprisonnées avant le début du conflit, ont été transférées des prisons de Crimée dans la partie continentale de l’Ukraine.

La mission de suivi de l’ONU a pu discuter avec les prisonniers et a constaté des atteintes sérieuses à leur intégrité physique et psychologique, subies dans les prisons en Crimée et en Russie, où ils avaient été transférés en dépit du droit international.

Le rapport indique aussi des violations des libertés fondamentales sur les territoires occupés et en Crimée, concernant notamment le droit à la liberté, le droit à la justice et le droit de suivre l’enseignement en langue ukrainienne.