Politico a nommé sept « atouts » que Trump a donnés à Poutine dans les négociations sur la guerre de la Russie contre l’Ukraine. Rutte a averti Poutine d’une réponse dévastatrice de l’OTAN en cas d’attaque contre les pays de l’Alliance. L’état-major ukrainien a démenti le mensonge du ministère russe de la Défense selon lequel l’Ukraine aurait violé les conditions du cessez-le-feu.
Les cartes en main du dictateur : Politico a nommé sept « atouts » que Trump a donnés à Poutine dans les négociations sur la guerre de la Russie contre l’Ukraine
Cherchant à conclure un accord de paix historique entre la Russie et l’Ukraine, le président américain Donald Trump a cédé des atouts qui auraient pu permettre à l’Ukraine d’exercer une pression sur le pays agresseur, indique Politico.
Le média rappelle que dans ses tentatives de parvenir à un « accord de paix historique » entre la Russie et l’Ukraine, Trump se positionne comme un arbitre prétendument « uniquement concentré sur la fin de la guerre ».
Cependant, son approche différenciée vis-à-vis des parties — une pression rapide sur l’Ukraine, plus vulnérable, et davantage de patience et de persuasion douce envers l’agresseur à Moscou — reflète sa propre perception du « déséquilibre flagrant des forces », écrit Politico. Et bien qu’à la Maison-Blanche, Trump ait reproché à Volodymyr Zelensky de « ne pas avoir de cartes » face à la Russie, il a lui-même pris plusieurs décisions qui ont « affaibli la position de Zelensky », souligne le journal.
Politico dresse ensuite la liste de certains « atouts » que Trump aurait pu utiliser pour faire pression sur la Russie, mais qu’il a en réalité offerts à Moscou :
- Des appels téléphoniques à Poutine après que Biden a coupé tous les contacts
- Des négociations avec la Russie sans la présence de l’Ukraine
- Une discussion ouverte sur les concessions que l’Ukraine pourrait être amenée à faire
- Une pression maximale exercée uniquement sur l’Ukraine
- L’exclusion des garanties de sécurité pour l’Ukraine et de son adhésion à l’OTAN à long terme
- L’abandon des efforts visant à tenir la Russie responsable de ses actes
- La rhétorique du « partage des responsabilités » entre les deux parties
Texte complet de l’article.
L’état-major ukrainien a démenti le mensonge du ministère russe de la Défense selon lequel l’Ukraine aurait violé les conditions du cessez-le-feu
Les forces de défense ukrainiennes n’ont pas frappé les infrastructures énergétiques russes les 25 et 26 mars, ni celles situées en Crimée occupée, a déclaré l’état-major des forces armées ukrainiennes.
L’état-major a démenti les affirmations du ministère de la Défense du pays agresseur selon lesquelles l’Ukraine aurait violé les conditions du cessez-le-feu concernant le secteur énergétique. Il a souligné que le ministère russe de la Défense diffuse des accusations infondées pour prolonger la guerre, poursuivre sa propagande et tromper la communauté internationale.
« Les 25 et 26 mars, les forces de défense ukrainiennes n’ont pas effectué de frappes de drones sur des infrastructures énergétiques en Russie, dans les régions de Koursk et de Briansk, ni sur les installations énergétiques situées en Crimée temporairement occupée par les Russes », a insisté l’état-major.
Auparavant, le conseiller du président ukrainien, Dmytro Lytvyn, avait rappelé que depuis le 18 mars, les forces russes avaient frappé les infrastructures énergétiques ukrainiennes au moins huit fois. Ce jour-là, selon la version du Kremlin, le dictateur russe Poutine aurait prétendument « ordonné » l’arrêt des frappes contre l’infrastructure énergétique de l’Ukraine.
Pour rappel, le 25 mars, la Maison-Blanche a publié une déclaration à l’issue de trois jours de négociations distinctes avec la Russie et l’Ukraine en Arabie saoudite.
Dans cette déclaration, les États-Unis ont annoncé s’être entendus avec la Russie et l’Ukraine sur la garantie d’une navigation sûre en mer Noire et avoir convenu de développer des mesures pour mettre en œuvre un cessez-le-feu énergétique.
Après ces négociations, la Russie a déclaré qu’une interdiction des frappes sur les infrastructures énergétiques serait en vigueur pendant 30 jours à partir du 18 mars, date de la conversation entre le président américain et le dictateur russe, et qu’elle pourrait être prolongée.
Le président Volodymyr Zelensky a souligné que la Russie commence déjà à mentir aux médiateurs. Il a rappelé que la délégation américaine avait précisé que la mise en œuvre des accords ne pourrait débuter qu’après la publication d’une déclaration officielle des États-Unis.
Rutte a averti Poutine d’une réponse dévastatrice de l’OTAN en cas d’attaque contre les pays de l’Alliance
Le secrétaire général de l’OTAN, Mark Rutte, s’est exprimé sans équivoque mercredi lors d’une conférence de presse conjointe avec le Premier ministre polonais Donald Tusk, à l’occasion de sa visite à Varsovie, sur la manière dont l’Alliance réagirait en cas d’attaque contre la Pologne ou tout autre État membre du bloc.
“Lorsqu’il s’agit de défendre la Pologne et, plus largement, le territoire de l’OTAN, si quelqu’un commet une erreur de calcul et pense qu’il pourra s’en tirer après avoir attaqué la Pologne ou un autre membre de l’Alliance, il se heurtera à toute la puissance de cette Alliance redoutable. Notre réponse sera dévastatrice.”
Rutte a ajouté que ce message devait être “très clair pour Vladimir Poutine et pour quiconque envisagerait de nous attaquer”.
Il a également souligné que le partenariat transatlantique reste le fondement de l’Alliance et que cela ne changera pas.
De son côté, Donald Tusk a réaffirmé que Varsovie souhaitait une paix rapide en Ukraine, mais qu’elle devait être juste et garantir la sécurité non seulement de l’Ukraine, mais aussi de la Pologne et des autres États de l’OTAN.
Récemment, Tusk a également annoncé travailler sur un modèle de formation militaire pour chaque homme adulte en Pologne en cas de guerre.